« Toshi, King, Jeremy. Tirez-vous je vous couvre !
- Mais mon Caporal, seul vous allez... Reprit le guitariste.
- Tu la fermes et tu te tires ! Lui criai-je. »
Un rayon explosif fut tiré à côté de moi, j'eu de la vaine sur ce coup. Je leva les yeux au dessus de King avant de voir un énorme mastodonte mécanique de plus de 2 mètres. Il avait criblé de balles le dos de mon ami blond. Le scientifique, lui, s'était retiré ; il pensait sans doute que ce robot allait me vaincre.
Je me hâta vers la machine.
« Chacal ! Tu vas crever ! »
J'évitais les rayons et les balles. Mes pieds martelaient le sol comme un marteau sur un clou. Je mis mon épée en avant puis perça dans un élan de fureur mortel le centre du tas de ferrailles. Avant même de savoir quelle partie j'avais endommagé, je me pris un coup de poing supersonique dans les cottes. Par réflexe j'y plaça mon bouclier ; c'est alors que le scélérat me mit une mandale extraordinaire de crochets dans mes flancs droit et gauche. Quatre de mes six cottes me lâchèrent.
« Traversant les déserts chaleureux... d'Afrique
Nous combattrons l'ennemi avec t...ctique.
Et le sang qui coule dans nos veines
Vous rappellera que votre victoire est vaine ! »
Il s'agissait de la suite du chant de Toshi ; nous avions ajouté ces deux vers. Je les chanta pour me donner encore un peu de forces. Je leva encore une fois mon bouclier et mon épée, puis avança pour détruire cette machine. Sa tourelle s'activa et tira une rafale sur mon bras gauche : mon bouclier éclata et trois de mes doigts furent salement retirés de ma main. Des bouts de fer provenant de mon ancienne protection m'ouvrirent toute ma joue gauche jusqu'à mon front.
Je m'écroula sur le dos.
« Riez dès l'arrivée de l'aube...
Pleurez en mangeant du gaude...
Et laissez crever votre Caporal D'Émeraude... »
Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je... Je divagues. Je leur en veux or que c'est moi qui les ai ordonné de m'abandonner. Aaahhh... Je sens les forces me quitter... Et... Je commence à voir ma vie défiler... C'est donc ça la mort ? Ma vision se trouble...
« Maman ! Maman ! Quand je serai grand, je serai docteur !
- J'ai hâte de te voir grandir... Salim, me répondit-elle. »
[...]
« Maman ! Maman ! Pourquoi je m'appelle Salim ?
- Fils. Salim signifie « être sain », « sans défaut du corps et de l'esprit ». Car je veux que tu sois sain et très réfléchi. »
Je me revois dans ce cimetière, lors de mes 6 ans. La pluie nous frappait et l'orage grondait.
« Papa... Pourquoi a-t-elle fini ainsi ?
- ...
- ... Papa-
- Je pense que la balle de la justice est dans notre camp, et qu'il faut la tirer. Tiens, je t'offres la bague qu'elle m'avait offerte. Tu vas dorénavant vivre avec ta tante. Je dois partir à mon tour. »
Seul.
[...]
Au final.
« A-Arrête, je t'en suppl-
- Tu vas faire quoi ? Appeler la police ?
- Mais Salim, on est ami, je ne pouvais pas savoir qu-
- Un véritable ami ne crache pas sur la famille d'autrui. »
Je l'ai toujours été.
[...]
« Salim ! Je t'aime !
- Hein ? Tu veux une fraise c'est ça ? »
Enfin, presque tout le temps.
[...]
« Je suis enceinte.
- Quoi ? Mais c'est génial ! On va être parents ! »
Moi ? Père ? Allons, mon fils ne m'aimera pas.
« Attends, mais t'es comme eux... Alors pourquoi tu n'es pas de leur camp ? »
Peut-être que King avait raison... Et que j'aurai dû être avec eux...
« Avec de la crème solaire. »
Bon, j'aurai au moins passé deux trois bons moments... Je sens les larmes rouler sur mon visage et mon corps se séparer de mon âme.
... Au final. Au final ! Je suis mort pour un pays qui ne m'aime même pas !
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La Troupe D'Émeraude
Acción« Enfilez votre cape verte et filez avec le caporal Le plus déjanté de toute l'Histoire ! Montez sur votre cheval Traversant les déserts chaleureux d'Afrique Nous combattrons l'ennemi avec tactique. Riez dès l'arrivée de l'aube, Pleurez en mangeant...
