Point de vue César
En ce 17 Quintilis, lendemain de mon engagement pris auprès de Cornélia, je devais m'acquitter à une tâche bien moins réjouissante. Il était grand temps de parler avec Cossutia. Je me rendais à la domus des Cossutii, une illustre famille de la noblesse équestre de Rome. Elle faisait un bon parti en soi, mais mon cœur était déjà pris. Et je n'étais pas du genre polygame, quoi qu'on puisse en dire.
En chemin, je tombais sur la raison de ma venue, Cossutia elle-même. Elle m'apostropha :
« Jules ! En voilà une bonne surprise ! Moi qui voulais justement m'entretenir avec toi ! »
Je m'efforçais de feindre l'étonnement.
« Salutations très chère ! Cela tombe à point nommé car je devais également discutailler avec vous. »
Elle était désormais à côté de moi, et se penchait pour m'embrasser langoureusement. Je dus la repousser. Elle s'offusqua.
« A quoi est due cette répulsion envers moi? Je ne t'attire plus !
L'envie de lui répondre qu'elle était en plein dans le mille me démangeait. Cependant je devais m'efforcer de rester courtois.
-Voyons il ne s'agit pas d'une simple question d'attirance ! C'est que...mon cœur est accaparé par une autre et je ne puis tenir des engagements auprès des deux. Je me suis vu dans l'obligation de faire un choix, et celui-ci s'est porté sur une autre jeune femme. Je te répudie mais restons en de bons termes, veux-tu bien?
Elle parut outrée et en resta bouche bée.
Je poursuivis :-Qui tacet, consentire videtur.
(Qui ne dit mot, semble consentir.)Elle ne pipait toujours pas mot. Sur ces paroles, je tournais les talons, et marchais à grandes enjambées.
Voilà une bonne chose de faite.
Le lendemain, je prononçais la répudiation devant Cossutia ainsi que nos familles et certains amis afin de rompre notre union.
La répudiation est une cérémonie courante chez les romains. Il suffit d'annoncer ses intentions aux censeurs (magistrats) et d'affirmer que ses motifs sont purs et légitimes. Dans mon cas, l'envie d'en épouser une autre.
Ensuite, je fis comparaître Cossutia afin qu'elle me rende les clés de notre demeure commune. J'avais pour obligation de prononcer cette phrase afin de sceller notre sort à tout deux.
« Adieu, emporte ta fortune, rend-moi la mienne. »
Tout se passa sans aucune animosité. Au final, elle semblait presque réjouie de sa liberté retrouvée. Tout s'est déroulé avec si peu d'accrocs que j'en venais presque à trouver cela louche...les problèmes ont certain moments de notre vie en grippe, et c'est tant mieux, mais dès lors que la maladie leur passe, ils reviennent de plus belle et sont d'autant plus féroces et acharnés !
A suivre...
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Encore un chapitre assez court...
La lecture du prochain n'en sera que plus appréciée ! 😋
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Julia Caesaris
Historical FictionComment vivre dans un monde où les morts peuvent revenir troubler les vivants? Ou notre père peut nous marier à tout instant, sans consentement? Ou la vérité n'est pas celle que l'on croit? *** A travers romance, alliances politiques, décès commandi...