Julia Caesaris

(6) Des années plus tard

Enfinnn le point de vue de Julia

Maius, 59 avant JC.
Une jeune fille se réveille en sueur.
Elle a encore fait un horrible songe.

Sa mère idolâtrée, décédée en couches.
Depuis, son père ne voulant plus d'elle, elle vit avec sa grand-mère paternelle, Aurelia Cotta.

Celle-ci est aimante. Mais elle ressent un pincement au cœur, sachant pertinemment que ce n'est pas à elle que revient la tâche de l'éduquer.

Où est donc passé son père? La réponse à cette question est toute simple.
Grand général de guerre, il a de folles ambitions. La soif de pouvoir risque de finir par l'aveugler. Et de mettre de côté les choses importantes, telles que sa famille.

« Julia ! Descends, il y a quelqu'un en bas pour toi !
Ce « quelqu'un » avait été prononcé avec dédain, comme si sa grand-mère ne connaissait que trop bien la personne venue pour elle, mais que la personne concernée ne figurait pas, ou plus dans ses petits papiers.

Julia rouspéta. Il devait évidemment s'agir de Marcus, le type à qui son cher papa avait décidé de la fiancer récemment. Une question d'alliance entre deux grandes familles.
Toujours le même refrain.

Julia, Julia, au moins tu seras entre de bonnes mains. Et puis, tu me parles d'amour? Si tu le trouves l'amour, et que ce n'est pas un mauvais parti, il y a moyen que je t'autorise à l'épouser.

Trouver l'amour? Voilà qui n'était pas chose faite, pardi !

Son père lui avait laissé un laps de temps d'un an. Passé ce délai, son destin ne serait plus entre ses mains.

      Et cela faisait précisément un an, jour           pour jour, que Julia avait accepté ce marché tordu.

Une chevelure aux reflets flamboyants dévalait les escaliers.

Dans l'embrasure de la porte, se tenait le grand Jules César, plus connu comme tel que sous le nom de « papa ».

C'est bien ce que je redoutais par
dessus tout.
Se dit la jeune fille en son fort intérieur.

Le patriarche s'avança vers sa chair, et tonna.
« Il me semble que tu n'as pas respecté notre accord, Julia César (on connaît tous la technique d'appeler ses gosses par leur nom complet, histoire de les intimider). Tu ne m'as pas donné de nom. Je me vois dans l'obligation d'accepter la proposition de Marcus, qui est d'ailleurs ici présent.

Il jeta un coup d'œil derrière lui et fit un signe de tête à quelqu'un qui était  visiblement là depuis le début.

Cette fouine de Marcus fit son apparition, l'air narquois.

A suivre...

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Hey salut cher lectorat !
Mais on a enfinnnn eu le pdv de Julia dites-moi, cela vous a t-il réjouit?