04.

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Saïda - Accompagne moi à Bobigny.

Je regarde Badr en faisant la grimace. Je crois avoir mal entendu.

- Tu veux aller où t'as dit ?

Saïda - A Bobigny.

- Pour faire quoi ?

Saïda - Aller chez la couturière.

Je réfléchie un moment. En vrai, j'ai pas envie de sortir wesh.

- *souffle* Tu veux pas conduire un peu ?

Saïda - J'ai raté mon permis 2 fois, ça veut tout dire.

- Conduite accompagnée.

Elle soupire. C'est moi qui devrait soupirer comme ça. J'veux pas sortir wesh.

Je mets juste un pull au-dessus de mon t-shirt et prends mes clés. Je lance mes clés de voiture à Saïda. Elle est tellement pas sereine.

On est monté dans la voiture. Elle osait meme pas poser ses mains sur le volant wesh.

Moi je me suis mis à l'aise en m'enfonçant dans mon siège.

D'ailleurs, le siège passager est plus confortable que celui du conducteur.

Elle démarre.

Saïda - Et maintenant, j'fais quoi ?

- *rire* Wesh, détends toi race. C'est pour ça que t'y arrives pas, tu stresses trop.

Elle souffle longuement avant de poser ses mains sur le volant.

- Dis toi que c'est comme le karting. Tu utilises les pédales pour avancer ou reculer et le volant pour diriger la voiture.

Elle a mis 7 minutes juste pour faire sortir la voiture de la place. C'est un bon début. 'Fin, c'est pas si mal.
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- Franchement, tu conduis pas mal hein. T'as juste excessivement peur. Tu sais conduire en vrai.

Je l'accompagne jusqu'au petit salon de couture. Elle a donné son model à la couturière et a été mesurée.

En attendant, je regardais le tissu qu'elle veut faire coudre. C'est un pagne. Je l'ai jamais vu à la maison.

Je sais meme pas c'est pour quelle occasion encore.

La couturière l'a mesuré vite fait et nous a dit que dans cinq jours, ce sera fait. Et on est reparti.

- *sourire* Tu veux conduire encore ?

Elle me regarde d'un air apeuré et secoue la tête. Je m'y attendais.
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Vas y, la semaine elle était longue. Mais bon, on est quand meme vendredi.

Je suis rentré rapidemment et, à peine rentré, j'vois y a grave des gros sachets. Wesh ?

J'entre dans le salon, je vois grave des robes, des chemises, des jupes, des combinaisons...

Bref, de la sappe.

Ma mère est assise sur le fauteuil de mon père, en face d'un homme. Les deux me regardent.

- Salut...

Maman - Viens voir là Fayad.

Je souffle discrètement et fais ce qu'elle me dit.

Je regarde la table en passant. Quand je vous dis y a zga les vêtements sur la table...

Dinguerie.

Maman - *sourire* Ça, c'est mon 2ème fils.

Elle a dit « Ça » en mode je suis une chose.

« Sale histoire »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant