« Sale histoire »

17.

Je sens que cette semaine va être bien longue.

Je sais pas si elle sera vraiment longue ou si c'est juste moi qui a la flemme de cette semaine.

J'ai l'impression que les 5 jours de semaine sont passés alors qu'on est que jeudi.

Normalement, l'ennui ça tue pas.

En fait, je crois c'est parce qu'il y a personne pour me faire sortir vu qu'Aryston est pas là.

Il rentre bientôt en plus.

Quand j'y pense, j'ai pas eu beaucoup de pote dans ma vie hein.

Je traînais avec qui quand j'étais petit ?

Avec Imran déjà. Et Ibrahim.

Je sais pas pour Imran mais moi, j'ai mis du temps à considérer Aryston comme un pote.

Pour moi, c'était juste le voisin du dessus et on traînait avec lui pour ça.

Après, y avait ceux avec qui on avait l'habitude de jouer et de traîner mais, pour moi, c'était pas des vrais potes.

Je sais pas si vous capter.

Mais bref, on s'en tape.
__

Il est 21 heures.

Et Badr est toujours pas rentré.

Ma mère est dans tous ses états. J'espère pour lui qu'il a une bonne excuse. Parce qu'il va se faire enflammer.

Maman - Fayad, va le chercher.

- Chercher où ?

Maman - Je sais pas moi. N'importe où.

- Maman, Badr a 17 ans, il est assez grand pour retrouver son chemin et rentrer à la maison.

J'fais crari mais, même moi je suis pas sûr de ce que je dis.

Il peut pas s'être juste perdu. C'est impossible. Il est vraiment trop débrouillard pour ça.

Formulons une hypothèse.

Il est probable que Badr ait des problèmes.

Et c'est reparti.
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J'enfile une veste et descends à la voiture en l'appelant.

Il est bientôt 23 heures. Et il répond toujours pas.

J'suis pas serein là. Je monte dans la voiture et démarre sans bouger.

Je le rappelle. On répond.

Eh ?

« Badrou🦗 »

- Dis moi t'es où que je vienne te chercher.

... - Il dort.

Vous pensez que c'est bon signe si il est avec Imran ?

- T'es sûr qu'il est pas inconscient ?

Imran - Nan, j'ai vérifié son pouls et sa respiration, tout va bien.

- Qu'est-ce qu'il fout avec toi ? Surtout à une heure pareille.

Imran - Une couille. Il a failli se faire tuer.

Je coupe le moteur et passe une main sur mon visage. Je soupire.

- Pourquoi ça me choque pas ?

Imran - Parce que tu sais comme moi ce qu'il va se passer.