12.

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Je suis monté aussi. Y avait rien à voir dehors.

Victoire était dans la chambre de Saïda. Elle est en panique.

De ce que j'ai entendu, elle s'est faite courser par un mec de je sais pas où qui a des affaires à régler avec Hamilton.

J'en ai beaucoup entendu, c'est vrai.

Bon, j'avoue que j'ai plutôt écouté mais bon.

Je suis retourné dans le salon, où mon père regardait le journal, comme d'habitude.

Il s'est retourné pour me lancer un regard et s'est retourné vers la télé.

Papa - Qu'est ce qu'il t'arrive ?

- Bah rien.

Papa - Ton visage il est serré pour rien ?

- Mais wesh, je suis tout le temps comme ça hein.

Il m'a fusillé du regard, en mode je mens, et s'est retourné vers sa télé.

Il regarde trop mal lui. Il verra quand j'aurai plus peur de lui...

Même quand il sera mort, j'aurai encore peur de lui wesh.

Si il meurt avant moi.

Saïda est arrivée dans le salon. Elle a rien dit et m'a levé.

Je me suis senti agressé.

Saïda - Tu peux la raccompagner chez elle ?

- Ouais, pas besoin de m'attraper comme si j'étais ton fils.

Saïda - Mais je te tiens normalement.

- Ouais, maintenant. Pas tout à l'heure, arrête.

Elle m'a attrapé par la peau du cou. Je suis un chat moi ?

J'ai ouvert la porte à Victoire et on est sorti.
__

Je l'ai raccompagné vite fait.

Vous savez, avec ma manière de conduire et tout.

Victoire - Si Hamilton te demande, tu sais rien.

- D'accord.

Je la regarde entrer dans son bâtiment avant de rentrer à la maison.

J'ai l'impression que j'ai trop conduit aujourd'hui.

Je sais pas pourquoi.

J'entre dans la cuisine.

J'ai faim mais pas assez pour manger une grosse assiette de quelque chose.

J'ai trouvé des chips dans le placard. Depuis quand y a des chips ici ?

Tant pis, je les mange hein.

Saïda lisait un gros livre dans le salon. Ça se voit c'est un manuel scolaire. Elle fait ses devoirs dans sa chambre d'habitude.

Je reste appuyé contre la porte et la regarde.

Elle coince ses lunettes sur sa tête et note un truc sur son cahier.

Ah oui, elle a des lunettes qu'elle met presque jamais, je comprends pas pourquoi.

Si tu vois pas, tu mets tes lunettes, c'est pas compliqué.

J'aime bien quand elle est concentrée comme ça.

Je viens regarder par dessus son épaule.

- Eh, quat'zyeux, qu'est-ce que tu fais ?

Saïda - Je révise. Et arrête de m'appeler comme ça là.

Je sais pas si je vous l'ai dit mais, Saïda et Victoire sont en psycho.

« Sale histoire »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant