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- Il te manque une case toi. T'es malade ou quoi ?

Imran - J'trouve que je pète la forme.

Je lui parle de sa santé mentale et il me parle de son état physique. On est d'accord qu'il a un problème.

- Admettons que tu tues Ibrahim. Après tu fais quoi du corps ?

Imran - J'le brûle.

- Et tu trouves ça amusant ?

Imran - Sûrement ouais.

Il hausse les épaules.

Imran - T'sais, t'es pas obligé de me suivre dans ça. J'te force archi pas.

- Bah toi aussi, te force pas.

Imran - J'me force pas.

Il tend son bras pour prendre le Glock qu'il avait jeté sur mon lit.

Je l'attrape avant lui.

- Et si moi j'suis pas d'accord ?

Imran - Tu cherches quoi là ?

- Réfléchis bien s'te plait.

Imran - J'te jure j'ai pas envie de me battre avec toi.

Je continue à le regarder. Si je lui donne, il va forcément faire des dingueries, pas qu'une.

Et après s'être rendu compte de la gravité des conséquences des dingueries, il va faire une connerie.

Je sens que vous avez pas compris mais, je me suis compris donc, c'est pas trop grave.

Mais, en même temps, j'me dis que c'est pas la première fois pour lui.

Peut-être qu'il a réfléchi depuis la dernière fois et qu'il s'est dit que vivre avec ça sur la conscience, ça lui convient.

La dernière fois, il avait la haine sur lui-même. Cette fois, ce sera quoi ?

Faudrait peut-être que je le résonne.

Mais vas y moi wesh. Je sais que entraîner les gens à faire des trucs bêtes. C'est pas moi qui va le dissuader de quoi que ce soit.

Imran - Fayad !

- Quoi ?!

Imran - Donne.

Je recule ma main et tape sur la sienne.

- Nan. Tu vas encore faire n'importe quoi et on sera tous les deux dans la merde.

Imran - Arrête de dire de la merde. On est pas la même personne.

Je hausse les sourcils et lâche un rire. Mais, de qui se moque t-il ?

Imran - M'casse pas les couilles, j'dois bouger là.

Ça me fait rire. Depuis tout à l'heure, on s'embrouille pour ça. Je le pousse sur le lit de Badr et me lève.

- T'sais quoi ? Y a pas que moi qui va pas y aller. Tu vas rester ici.

Je sors de la chambre.

Tuer Ibrahim... Nan mais, n'importe quoi. Il a serré ce mec.

Je sens une grosse claque sur ma nuque. J'ai eu peur, j'ai sursauté carrément.

- Mais Imran, casse toi de là wesh.

Imran - Donne le moi !

- Tu cries sur qui ?

Il attrape le Glock dans ma main et le tire.

J'ai pas eu le temps de voir son poing arrivé. Il vient de me frapper.

« Sale histoire »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant