[disclaimer: vous vous apprêtez à lire les pensées confuses d'un adolescent perché, très probablement pas très clean (bien qu'à son insu) à l'écriture. Faites vite demi-tour]
(je me demande si il y a vraiment des gens qui vont partir, peut être je devrais faire de la psychologie inversée : venez, venez, c'est hyper intéressant ce que vous allez lire)Parfois, j'ai l'impression d'être complètement déphasé.
Ça me prend d'un coup, à la gorge. Le monde autour de moi paraît flou et pourtant si désespérément net, clair, lourd. J'ai le sentiment que le son de la vie se coupe, comme un CD qu'on mettrait un pause, et que tous les sons couverts par la musique apparaissaient soudainement. Comme si, bien qu'étant présents, les bruits de la vie réelles n'avaient jamais vraiment été là, et qu'ils apparaissaient soudainement, n'étant plus couverts par la tempête dans mon cerveau. Dans ces moments là, je me contente de rouler dans mon lit, yeux dans le vide, sans rien faire. Et le temps paraît si court, comme si les heures devenaient minutes.
Peut-être qu'au fond je pense, dans ces moments là, j'en sais rien, je m'en souviens pas. C'est comme si des heures, parfois des jours entiers passaient à la trappe, sans que je n'ai jamais le temps de penser que je perd mon temps.
Un espèce d'espace temps où tout me paraît précis, net, et plus réel que jamais, où tous mes sens sont en éveil et où pourtant je suis détaché du monde, complétement apathique. Un arbre. Je suis un arbre. Même pas, je serais plutôt un espèce de buisson chelou. Ou peut-être une fleur ? Une pâquerette, je suis une pâquerette.
C'est genre l'embourbement cérébral de la pâquerette.Et ça accompagne généralement une fin. Une fin d'un livre, d'une série, d'un animé, d'un film, peut importe, mais un truc qui dure et qui me marque, qui m'obsède, me tiens éveillé, en haleine pendant des jours et qui meurtri le cœur avec une force incroyable, qui me coupe le souffle, me brûle jusqu'aux os, éclipsant tout, autour de moi.
Je pense que c'est parce pendant souvent plusieurs jours/semaines j'ai pensé à rien d'autre qu'à cette chose et quand soudainement c'est fini, déjà ça me laisse un goût amer (je hais les fins, c'est la pire chose au monde), et ensuite mon esprit n'a d'un coup plus rien auquel penser, il lui faut un peu de temps pour reprendre son rythme normal, généralement dans les 3 jours à 1 semaines, durant lesquels je vais essayer désespérément, à en pleurer de rage, de trouver une nouvelle obsession à la hauteur de celle que je viens de finir ou alors dans laquelle je vais relire/reregarder l'œuvre en question, en boucle (ou alors les extraits les plus marquants). Période qui se caractérise également par une absence totale de volonté, de faim, d'hygiène, de contact social, de lumière et de mouvements. Ça paraît pas chouette dit comme ça mais à part que je suis totalement déchiré quand j'en sors, j'aime plutôt bien cet état
Vous voulez une liste d'œuvres qui mon foutu dans cet état ? Pour les livres Wattpad, référez vous à ma playlist "perles" (même si je suis pas sûr qu'elle soit à jour, oups)