Oui, bon, ça date un peu, mais comme j'avais envie, (et que Cymopolee me l'avais proposé ) je poste un slam qu'on avait du faire pour décembre, je crois.. ? À moins que ce soit novembre. Bref. Je le mettrais aussi sur l'amino LGBT+, je pense. (Au passage, est ce que d'autres y sont ?). Ça parle de la dysphorie de genre et un peu de la transphobie, voilà voilà.
Excusez mon parler étrange, mais manger MacDo+ranger ma chambre, ça me donne le tourni. J'ai l'impression d'aspirer beaucoup trop d'air que nécessaire. Est ce que c'est de l'hyperventilation ?
Bref, je m'égare beaucoup trop.
J'en suis arrivé à un stade où je ne peux même plus voir
Le reflet que me renvoie le miroir.
Grimace, puis haut-le-coeurs,
Vomir et finir en pleurs
Ce corps avec lequel je suis né
N'est pas le bon, on m'a filé celui d'un étranger.
Il n'y a pas de place pour mes émotions compliquées
Ou pour mon esprit étriqué
Dans ce monde où un genre nous est attribué par avance
Avant même le jour de notre naissance,
Monde de peur, de douleur et d'incompréhension
Un milliers de mots ne suffiraient pas à leur faire comprendre cette sensation
Leurs regards sévères semblent m'intimer à faire un choix
Mais je ne peux faire autrement qu'être moi
"J'accepte déjà tes excentricités, je ne veux pas d'un deuxième fils"
a t'elle dit, les yeux pleins de dégoût envers ma folie
Ne faisant attention ni à mes pleurs ni à mes explications,
Elle me resservit son éternel sermon:
"Soit une gentille fille, fais bien attention,
Mets des jolies robes et gardes les cheveux longs"
Le monde semble peu enclin à comprendre ma peine
Mais comment le pourrait-il, je ne sais pas qui je suis moi-même
Juste un monstre, pas vraiment fille, pas tout à fait garçon
Quelque chose d'affreux, une erreur sans nom.
Wah, ça fait vraiment bizarre de réecrire ça. Je trembles. (Moins que quand je suis passé à l'oral, là, c'était juste horrible, j'arrivais presque plus à parler, j'ai failli me mettre à pleurer au moins 7-8 fois: quand on a appellé mon nom; quand je me suis levé; quand j'ai marché jusqu'à l'estrade; quand je me suis retrouvé face au micro; quand j'ai regardé les gens qui étaient dans la salle; quand j'ai bafouillé comme pas possible en lisant; quand on m'a pas applaudit; quand la dame qui animait tout ça à fait un commentaire débile du genre "eh beh on a tous les sujets aujourd'hui";et quand je suis retourné m'assoir. J'ai cru me casser la gueule, tellement mes jambes tremblaient.)
Comme le dit son nom: slam, donc poème récité.
Ça n'a rien d'un poème, les rimes sont bancales, les vers sont inégaux en longueur, mais c'était déjà vachement dûr, et j'avoue être assez fier de moi.
