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Bonjour, je tiens à m'excuser pour le retard, mais vu que je vis pas en France, ma rentrée a été plus tôt et du coup, je ne suis plus vraiment disponible ! N'empêche, j'essaie de poster au moins un ou deux chapitres par semaine pour boucler cette histoire et surtout de ne pas vous laisser sur votre soif ! Désolée aussi pour les fautes, n'hésitez pas à m'avertir si vous en voyez une !





Lahna pousse un long soupir de frustration et ouvre ses yeux. Cela fait deux jours qu'elle s'entraîne pour arrêter le temps de quelques secondes, en vain. Peut-être n'a-t-elle pas assez de force pour ce pouvoir ? Ou peut-être n'est-elle pas concentrée ?

Et comment être concentré après ce qu'il s'est passé deux jours de cela ? Le souffle du sorcier chatouillant sa nuque, sa voix suave, son regard énigmatique... Lahna secoue sa tête vivement et prend une grande inspiration. Kader n'était pas lui même, il a sûrement trop bu, se persuade-t-elle.

Mais est-ce normal quand elle pense de lui, elle sent un chaleur naître entre ses reins ? Elle touche son ventre avec les sourcils froncés. Elle ne peut nier que cet homme lui fait de l'effet depuis bien trop longtemps.

Elle se lève et fait les cent pas dans sa chambre.

— Cet homme... Ou ce démon me perturbe. Je dois partir d'ici, mais la question est quand et comment, dit-elle concentrée.

Elle ne s'autorise pas d'aimer un homme. Partir en Jordanie est bien plus importante. Elle décide donc de se promener dans le jardin sous cette chaleur écrasante. Son esprit est toujours embrouillé et cela l'agace fortement. Mais comment penser à autre chose ?

Elle soupire lentement en touchant une rose blanche. Celle-ci prend la couleur noire quelques secondes plus tard et Lahna souffle tristement.

— Peut-être je suis vraiment folle... Peut-être m'aventurer en Jordanie est dangereux... Peut-être Moana et Reyna sont mortes. Ça y est, je suis folle, je me mets à parler toute seule, s'exclame-t-elle en se frottant le bras.

— Je partage ton avis, tu es folle.

Elle sursaute et se retourne. Elle voit Kader avec les mains dans les poches et son regard est sombre. Elle déglutit et tient son regard.

— Ah bon ? Et pourquoi ? demande Lahna innocemment.

Kader fait un rictus et s'approche lentement d'elle comme un felin. Discrètement, elle tente de reculer d'un pas mais les piques du rosier lui font rappeler qu'elle est piégée.

— Comme tu l'as dit toi-même. S'aventurer sur le territoire de l'ennemieest dangereux et puis, on ne sait pas si ton familier et tes deux amies sont vivants. Sont-elles au moins des sorcières ?

Elle réfléchit en regardant ailleurs.

— Je... Je ne pense pas. Moana est une sang-mêlée et Reyna, je ne sais pas. Elle ne m'a rien dit sur son identité. Tu as sans doute raison, peut-être que elles ne sont plus dans ce monde, mais je dois y aller quand même. Ces salo... Satanés sœurs doivent crever.

Elle tente de le contourner, mais Kader lui tient le bras.

— On a pas encore terminé la discussion de l'autre soir, dit-il sérieusement.

La sorcière plisse ses yeux.

— Et tu n'as pas voulu reprendre la discussion pendant des deux jours ?

— Je n'étais pas là.

Il fait signe de continuer la promenade et elle cède. Elle le suit en gardant une distance raisonnable et se force de regarder les palmiers que la longue silhouette du sorcier.

Est-ce important de finir cette conversation ? se demande-t-elle.

— La question que je me pose Lahna, c'est pourquoi tu me cherchais moi ? Pourquoi cherchais-tu Zathrian ?

Elle se tend comme une arbalète et déglutit. Kader se retourne et capte son regard effrayé.

— Pourquoi ? articule-t-il.

Elle tourne sa tête et arrache une rose sans vraiment penser.

— Je... D'après mes recherches, un démon pouvait ramener un mort à la vie. Je voulais en évoquer un mais, je n'avais pas le sortilège, raconte-elle honteusement. Mais une personne m'a dit qu'un des princes des Enfers est sur Terre alors...

Elle ne termine pas sa phrase tellement elle est gênée. Elle sent la colère de Kader, et elle ose de jeter un coup d'oeil dans sa direction, ce qu'elle regrette aussitôt.

— Je voulais ressusciter mon père, car je pensais qu'il pouvait m'aider dans mon plan.

Kader passe une main sur son visage et détaille longuement la sorcière.

— Tu es vraiment folle. Je te le garantie, crache-t-il. Mais comment oses-tu penser à cela ? Ramener Naphtali à la vie ! Il va tuer ta mère, tes sœurs, ton beau-père...

— C'est bon. J'ai compris, ronchonne-t-elle en croisant ses bras. J'étais aveuglé par la soif de vengeance. Et puis, comme tu le dis, si je libère Napthali non seulement j'aurai le conseil surnaturel sur le dos, mais mon propre père va me poignarder derrière le dos...

Elle garde le silence en se maudissant.

- Mais moi aussi j'ai une question, reprend-t-elle en se postant devant lui. Je suis censé t'appeler comment ? Zathrian ou Kader ? 

Kader fait un rire gutturale.

- Je préfère qu'on m'appelle Kader. Zathrian est mon ancien moi, chuchote-t-il à la fin.

Lahna voulait lui poser la question pourquoi Zathrian est son ancien lui, mais se ravise.

- N'empêche t'es un Prince des Enfers, réplique-t-elle. Et tu vas me tuer vu le nombre de fois que je t'ai pas respecté. Un jour, on va retrouver mon cadavre et cela à cause de toi.

Elle se retourne et s'apprête à partir, mais Kader lui pose une question qui la fait figer sur le sable. Ce n'est qu'à partir de ce moment, qu'elle va passer un sale moment.

La Captive De Kader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant