30

670 61 0
                                    


Kader entre dans son bureau et retrouve Lahna assit sur le canapé en se recoiffant ses cheveux longs.

— Toi ! gronde-t-il en pointant son doigt dans la direction de la sorcière.

Celle-ci se retourne vers lui, surprise, en ouvrant grand ses yeux.

— Moi ? répète-t-elle, surprise. Va plutôt t'énerver avec ta kharba ! Je n'ai pas envie de m'en prendre la tête. Et puis, pourquoi je suis ici ?

Elle se lève pour partir dans sa chambre, mais Kader l'empêche. Il prend entre ses mains le visage de Lahna et grimace en voyant des griffures sur son visage.

— Je sais que Doha est insupportable, mais ne te rabaisses pas à elle. Tu es mieux qu'elle, dit-il sincèrement.

Lahna se radoucit et hésitante, elle pose une main sur celle de Kader.

— Elle a cherché ! Je l'ai juste remis les idées en place à cette... Enfin soupire-t-elle. Je souhaite qu'elle ne me recroisera plus, sinon c'est sûr que je la tuerai cette fois-ci. En plus, cette sans-honte m'a griffé...

Elle grimace de douleur quand elle sent le doigts de Kader passer sur ses blessures. Tout à coup, elle observe la proximité entre elle et Kader, mais après un court moment de réflexion, elle ne décide de ne pas de reculer.

Pourquoi ? Elle apprécie la présence de Kader près d'elle.

À ce moment-là, elle lâche ses armes, cédée. Elle ne force plus de se tenir loin de Kader, de l'éviter, de renier ses sentiments. Elle cède dans ce dur combat entre elle et de ses sentiments.

Peut-être Kader sera parfait pour elle, peut-être pas. Lahna ne peut pas voir l'avenir, mais si elle veut être en couple avec le sorcier, alors elle ferait les efforts nécessaires.

Elle ne peut plus lutter contre lui. Son âme, son corps réclament Kader et son amour. Mais plusieurs questions la torturent l'esprit.

Est-ce que Kader l'aime ? Est-il capable de l'aimer ou de la rendre heureuse ?

Elle prend subitement Kader dans ses bras et pousse un long soupir.

— Je dépose mes armes, Kader, chuchote-t-elle. Tu as raison, j'ai essayé renier mes sentiments envers toi, mais c'est trop dur. J'arrête maintenant.

Elle recule et sourit à Kader en touchant la joue de Kader.

— Maintenant, mon coeur est à toi. Ne le fais pas du mal, ajoute-t-elle plus doucement.

Avant que Kader ne puisse dire une mot, elle se téléporte.

Le sorcier cligne plusieurs fois ses yeux, en croyant que cela n'était qu'un virage.

— Ce n'était pas un rêve.

Il sursaute brutalement et se retourne pour voir sa cousine, Freya collée contre le mur.

Kader pose une main sur son cœur et la foudroie du regard.

— Ne me fais plus une chose comme ça ! Ne dis pas que tu as tout entendu ? Et comment tu es venue ici ?

Sa cousine s'approche de son bureau et déplie une carte géographique.

— J'étais dans les toilettes, et oui, j'ai tout entendu. Félicitation à toi Kader, dit-elle sardoniquement.

Kader lève ses yeux et s'approche d'elle.

— J'ai trouvé la faille et elle est ici, précise Freya en déposant une tasse sur l'endroit désigné. J'ai contacté quelques amis, des démons. Et effectivement, deux de nous cousins ont trouvé une faille. Tu ne devineras jamais...

— Helios et son démoniaque frère William, devine Kader en croisant les bras. Pourquoi je n'ai pas pensé plutôt. Ils ont toujours eu une rancœur envers moi !

— Après c'est normal, souffle Freya en haussant ses épaules. Tu les a enfermé dans une grotte en Enfer... Que du bon souvenir. Enfin bref, sachant que ces deux imbéciles se promènent près de nous, ils vont peut-être attaquer dans une ou deux semaines.

— Comment peux-tu être aussi sûre ? demande-t-il.

— Ils ne sont pas très intelligents.

Freya continue à expliquer ses hypothèses et une heure plus tard, Kader rejoint Lahna dans sa chambre. Il la retrouve en train de se démêler les cheveux en chantonnant une chanson en arabe.

Un petit sourire épanoui plane sur ses lèvres et Kader s'avance dans sa direction avant de prendre la brosse dans sa main. Lahna fronce ses sourcils, confuse, alors que le sorcier commence à peigner les cheveux de la sorcière.

— Depuis que je t'ai tout avoué, tu commences à prendre tes aises, ronchonne-t-elle. Je peux le faire moièmême.

— J'ai besoin à penser à autre chose, chuchote-t-il en démêlant ses cheveux. Ce que Freya m'a raconté m'a rendu le moral à zéro.

Elle lève son regard et croise le regard du sorcier dans le miroir.

— Qu'est-ce qu'elle a dit pour te... rendre si triste ? questionne-t-elle, curieuse.

Kader dépose la brosse et tente d'attacher les cheveux de Lahna.

— Un problème de famille. Mes cousins veulent juste me menacer ou me tuer, qui sait ? Tout cela pour une petite bêtise quand on avait vingt-ans.

La sorcière se lève quand Kader termine sa coiffe et se retourne vers lui.

— Pas mal la tresse, complimente-t-elle. Dis, avec combien de femme as-tu eu l'occasion de bien coiffer ?

Kader hausse les sourcils et compte sur doigts, faisant décomposer d'ailleurs, le visage de Lahna.

— Alors, en XVIIème siècle, il y avait Victoria, Shannon, et Evie. Au XVIIIème siècle, mes amantes étaient  Cheyenne, Miranda, Margot, mais ses cheveux étaient poisseux... Ensuite au XIXème siècle,...

- Finalement, je ne veux pas savoir, coupe finalement Lahna, irritée.

Avec de femmes a-t-il sorti ? Et surtout, quel âge a-t-il ?

Elle préfère de tourner ses talons, près à sortir de sa chambre. Finalement écouter, toutes les conquêtes de Kader, était une mauvaise idée.

– Je rigole Lahna !

Elle l'ignore ouvertement.

Mais une main chaude la fait arrêter et la fait tourner brusquement. Étonnée, elle n'a pas le temps de dire quoi que se soit que deux lèvres charnues se pose brutalement sur les siennes.

La Captive De Kader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant