Média : ça n'a rien à voir avec Kaldor (on est plutôt sur le thème d'Adrian) mais j'avais envie de le mettre quelque part (disons que c'est le thème de CN - moi - qui est content d'avoir fini un bouquin, et qui stresse pour le suivant).
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En ces temps-là, Kaldor veillait sur les mondes.
Du moins, sur tous ceux qui se trouvaient à sa portée.
Un astre se déplaçait parmi les astres. Des millions de tonnes de glace-diamant, la forme la plus dure et la plus stable de l'eau gelée, entrèrent dans le champ d'une naine orange. Durant l'équivalent de quelques heures, un bref instant à l'échelle des étoiles et des dieux, un petit point de lumière apparut au vu de tous dans le système Stella Ostium – c'est-à-dire de personne.
Derrière ce cocon de glace qui le faisait ressembler à un astéroïde perdu se devinait une structure métalloïde artificielle, un mécanisme approximant le vivant à son échelle, cumulant les niveaux de complexité.
Pour beaucoup, Kaldor était l'incompréhensible ; c'est pourquoi ce même beaucoup lui donnait souvent le titre de dieu.
Portée par l'attraction gravitationnelle de la planète proche, ainsi qu'une barque dérivant à la surface des eaux calmes d'un lac, la structure parcourait des milliers de kilomètres de manière machinale. Elle semblait abandonnée. Kaldor se languissait d'attendre ; il s'endormait.
Ses capteurs de lumière pouvaient détecter jusqu'au moindre photon réfléchi sur les astéroïdes lointains du système. Ses détecteurs d'ondes gravitationnelles percevaient l'aura invisible des trous noirs lointains. Et ses autres yeux voyaient jusqu'aux planétoïdes grossiers circulant au plus loin du giron de l'étoile, hors de toute lumière, dans cette zone mystérieuse de tout système stellaire, semblable aux profondeurs océaniques inexplorées.
Kaldor ne faisait pas qu'orbiter autour d'une petite planète rocheuse oubliée. Kaldor suivait du regard les satellites artificiels placés en cercle, à quelques milliers de kilomètres de lui. Presque invisibles, ils émettaient néanmoins de vives lumières intermittentes, comme des étoiles masquées par un banc de nuages. Même inactifs, leurs radiations exotiques parvenaient jusqu'à ses capteurs.
Kaldor attendait. Quelque chose. Un signe.
Plusieurs fois déjà, il s'était pris à rêver que cela arrivait enfin.
Où es-tu, ô Shani, arpenteuse de mondes ?
Puis une lumière...
Un seul photon.
Les satellites en face de lui bruissaient d'activité. Ils avaient stoppé une vibration provenant de l'autre côté. Ils en avaient étouffé la moindre trace. La porte était restée scellée. Mais un photon, passé entre les mailles du filet, s'était écrasé sur les récepteurs de Kaldor.
La particule de lumière impermanente avait disparu aussitôt captée. Ne restaient que les relevés de ses capteurs. Cette particule ne signifiait pas assez pour lui. Il examina sa fréquence, son énergie, chercha des traces d'un possible message.
Il fallut se rendre à l'évidence. Ce photon n'était qu'un hasard.
Mais l'événement qui l'avait jeté contre la porte ne pouvait pas en être un.
Plus attentif que jamais, Kaldor reprit sa ronde silencieuse.
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Et voilà, c'est fini !
Les solains parviendront-ils à rejoindre les Étoiles ? Qui pourra vaincre Aton ? Est-ce que je parviendrai au bout de cette trilogie avant la fin de l'été ? Vous le saurez au prochain tome, dont la publication démarrera à un moment aléatoire, comme il est d'usage sur ce compte.
Stella Medius.
Il sera un peu plus court que celui-ci. Le deuxième tome est toujours plus court. Quant au troisième, il n'est pas encore écrit (mais je vais y arriver, enfin, j'espère).
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Sol Finis
Fantasi-- Premier livre dans la trilogie des solains -- Méprisé par ses dieux, abandonné par le destin, un monde perdu s'éteint dans l'indifférence. Ceux qui veulent échapper à l'anéantissement tournent leur regard vers le ciel : là-bas, au loin, se trouve...