Chapitre 9 : Sa douleur, ma haine

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// PDV Naruto //

J'entrai dans l'hôpital comme une tornade et, sans prêter attention à quoi que ce soit, je fonçai vers le soul sol.

Je ne réfléchissais plus, je suivais juste mon instinct. L'idée même de le retrouver me comblait, je n'avais plus aucun doute sur la nature de mes sentiments. Mais depuis quand ?

Question bête.

Réponse évidente.

Depuis toujours. J'ai juste mis du temps à me rendre compte. Depuis toujours, mon coeur battait pour son sourire. Le voir sourire...

Je dévalai les escaliers et mon coeur rata un battement lorsque j'entendis l'échos d'hurlements !

SASUKE !!

Je me précipitai et me stoppai net devant sa "chambre-cellule" ! La vue qui s'offrait à moi me glaça le sang.

Trois médecins-ninja tentaient de le maintenir en place, Tsunade avec eux et Sakura un peu en retrait, l'air terrifiée.

Sasuke était devenu incontrôlable, son chakra le dominait complètement, comme si un démon tentait de s'emparer de son corps. Il hurlait, se cambrait en arrière, son corps illuminé par des éclairs semblables à son chidori. Et je remarquai avec horreur que son cou, ses bras et ses jambes étaient maintenus par de lourdes chaînes.

- SASUKE !

Je vis des traces de brûlures et des plaies contusionnant son corps.

En proie à une fureur sans nom, je poussai violemment les médecins-ninja.

- QU'EST-CE QU'IL SE PASSE ? QU'EST-CE QU'IL LUI ARRIVE ? POURQUOI VOUS FAITES RIEN ?

Sans même attendre de réponses, j'arrachai les chaînes une par une. Sasuke tenta de me repousser mais rien à faire, je ne le laisserai plus partir.

- NARUTO, cria Tsunade, éloigne toi bon sang ! Tu vas te blesser !

Son ordre eut l'effet opposé. Il enflamma ma colère.

Comme si j'allais m'éloigner. Comme si j'allais le laisser à ces incapables. Le laisser à ceux qui l'avait enchaîné pour sa "sécurité".

Sasuke tourna la tête vers moi. Son visage reflétait une telle douleur, ça m'était insupportable. Mais ce qui me fit le plus mal, c'était la terreur dans son regard.

Sasuke avait peur.

Terriblement peur.

Des larmes de douleur inondaient son visage, je voyais qu'il se mordait la lèvre jusqu'au sang pour ne plus crier.

Sasuke... tu n'as pas besoin de faire le fort avec moi...

Le voir ainsi me tuait, je voulais faire cesser toute sa souffrance, l'arracher de son coeur.

Je le pris dans mes bras et le serrai fort contre moi. Des larmes coulaient le long de mes joues mais je n'y prêtais pas attention. Il tremblait et je le serrai encore plus fort.

Étrangement, son chakra ne m'attaquait pas. Au contraire, les grands éclairs bleus diminuaient et son chakra redevenait normal. Pourquoi ?

Peu à peu, Sasuke se calma. Il s'apaisa, son corps s'alourdit dans mes bras alors que ses muscles se détendaient. Ses yeux cernés étaient entrouverts et sa respiration était sifflante.

- Dehors, grondai-je a l'adresse des « spectateur »

Aucune réaction. Tsunade, Sakura et les trois médecins-ninja semblaient complètement abasourdi, comme s'ils ne croyaient pas à ce qu'il venait de se produire.

- DEHORS, rugis-je.

Les médecins partirent en vitesse, je savais que ma colère avait été si forte que mes yeux étaient devenus rouge avec des pupilles félines.

Tsunade fronça les sourcils puis sortit. Seul Sakura s'attarda. Elle semblait pétrifiée.

- Sakura, dis-je plus doucement, toi aussi.

Elle secoua la tête comme si elle venait de reprendre ses esprits et sortit à reculons. J'entendis ses pas rapides s'évanouir dans le couloir.

Je reportai mon attention sur Sasuke. Très délicatement, je brisai l'anneau qui entourait son cou délicat et serrai les dents en y voyant la marque rouge de sang.

Je me plaçai de sorte à ce qu'il soit allongé contre moi. Sa tête glissa sur mon torse. Ses yeux se fermèrent et il s'endormit. Sa respiration s'était calmée. J'essuyais du pouces les larmes sur ses joues.

Il semblait si vulnérable comme ça. Mon instinct protecteur ressurgit et je rapprochai son visage du mien. Nos fronts se touchaient.

- Tout va bien, chuchotai-je, je suis là maintenant. Tout va s'arranger.

Une larme. Une unique. Sur sa joue. M'avait-il entendu ?

J'en étais convaincu.

Je m'endormis ainsi, tenant l'être le plus important à mes yeux dans mes bras.

Ma rédemption, ta distractionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant