Chapitre 1

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Severus : « Tu n'arrives donc pas à te résoudre à vendre ce manoir. »

Le sombre professeur était calmement assis dans un des canapés en cuire du grand salon de ce manoir. A côté de lui, assit dans le fond de son fauteuil, son ami de longue date. Les jambes croisées, il abaissa gracieusement sa tasse de ses lèvres et leva son regard acier devant lui comme pour observer le sujet de cette remarque. Il la connaissait par cœur cette bâtisse et c'est un léger soupire qu'il laissa entendre.

Lucius : « Il semblerait. »

Était-ce réellement un problème de conscience s'il n'avait finalement pas encore vendu ? Non pas tellement. Il avait eu le temps de faire le point sur cette vie passée ici. Il n'avait plus la sensation d'être entouré de démons. Ils étaient en lui ses démons, ceux-là qui ne partirons probablement jamais.

Lucius : « Et je crois que Drago serait quelque peu peiné que je vende. »

Il y avait passé son enfance et même s'il était lui aussi ravi que tout cela soit désormais fini, même si les souvenirs qu'il a avec cette maison ne sont pas tous des plus joyeux et féeriques, Drago y était attaché. C'était le manoir familial. Peut-être que Lucius lui avait un peu trop transmit ce besoin de filiation finalement ?

Severus : « Parlant de lui, tu ne lui as toujours pas dis. »

Lucius : « Dis quoi ? »

Severus : « La vérité, Lucius. La vérité sur toi. »

Lucius : « A quoi bon ? Qu'est ce que cela pourrait changer ou l'intéresser ? Rien n'ôte le fait que je suis son père et que je n'ai pas toujours agit comme tel. »

Severus : « Tu as été maladroit mais c'était toujours dans le but de le protéger. »

La discussion devenait plus sérieuse, ils le sentaient tous deux. Lucius posa son regard acier sur son ami, son frère de coeur.

Lucius : « Il a sa propre vie désormais. »

Juste marié, et songeant déjà à être lui-même père. A ce souvenir de son fils qui lui a mentionné l'envie d'avoir un enfant, il manqua de grimacer. Lui ? Grand-père ? Qu'on l'achève avant de connaitre cela.

Severus : « Si je te dis qu'il en a besoin ? »

Lucius : « Besoin ? »

Severus : « Le divorce l'a plus touché que tu ne l'imagines. »

Lucius : « Cela je l'avais remarqué mais tout de même, ce ne sont pas ses affaires. »

Severus : « Détrompes-toi. Il a peut-être sa vie, mais il reste et restera votre fils. Ton fils. Et il est plus sensible que toi sur ce point. »

Le blond reporta sa tasse à ses lèvres et but calmement une nouvelle gorgée. Severus fit de même en attendant qu'il veuille bien répondre.

Lucius : « En quoi cela changerait quelque chose ? »

Severus : « Lucius, c'est toi qui m'as appris à échanger avec les gens. Ce n'est tout de même pas à moi, qui n'ai pas d'enfant, de t'expliquer ce que cela pourrait lui apporter. »

Le considérant un moment, il y réfléchit. Oui, au fond, il savait qu'il devait lui expliquer. Il se souvenait encore de son air dépité, de son teint encore plus pâle quand il lui a annoncé qu'il avait divorcé avec Narcissa et avait interdit à cette dernière de remettre un pied en Angleterre. Il avait alors donné son adresse à son fils en lui disant que s'il voulait la voir, c'était là-bas. Loin. Loin de lui. Il n'avait pas su s'il lui avait rendu visite. S'il lui avait écrit une lettre. C'était il y a plusieurs mois désormais.

Malfoy à vendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant