Histoires de familles.

Pétage de plomb.

Chapitre 66

Pdv Lenni

Eryn ne parvient pas à réagir... Elle reste stoïque, puis s'en va soudainement s'enfermer dans sa chambre. Je la comprends, c'est un choc bien trop important pour elle. Cédric baisse la tête, et Marie prend la sienne entre ses mains. Moi, je les regarde, en n'osant rien dire. Puis je décide de me lever.

Lk : Je vais la voir.

Les deux adultes hochent la tête, tandis que je me dirige vers la chambre d'Eryn. Je l'entends pleurer à travers la porte... Je toque, espérant avoir une réponse.

E : *sanglotant* J'veux voir personne !...

Merde... Je pose ma tête contre la porte en faisant une grimace. Tant pis, j'y vais quand même. J'ouvre donc doucement la porte, la referme derrière moi, et m'approche lentement d'Eryn, sur son lit. Je m'y assois avec précaution, et pose ma main sur son épaule. Elle se retourne quelques secondes plus tard, et se réfugie dans mes bras, contre mon torse.

Lk : Je sais que c'est dur...

E : *pleure* T'imagines même pas...

Lk : Bien sûr que si j'imagine...

Je m'écarte un peu d'elle pour la regarder, en essayant d'avoir l'air réconfortant.

Lk : Je l'imagine mieux que personne, tu devrais le savoir...

Elle me regarde avec les larmes aux yeux, se calmant un peu.

E : Je sais... Désolée...

Chapitre 67

Pdv Lenni

Lk : Ecoute... Oui, nos parents sont peut-être dégueulasse d'avoir fait ça, mais regarde nous... C'est pas pour rien qu'on est tombé amoureux l'un de l'autre. Je veux pas que tu te mettes dans ces états pour eux, ils ne le méritent pas.

E : Lenni, je... Cette histoire ça change carrément tout, je sais pas si c'est une bonne idée qu'on ai une relation finalement...

Lk : Quoi ?... Mais non, non... Ça n'a rien à voir, on a aucun vrai lien de parenté, on a aucun lien biologique, rien ne nous empêche de sortir ensemble, d'accord ?...

E : Je sais pas... J'ai besoin de temps, s'il te plait...

Je colle doucement mon front au sien, et pose ma main sur son visage...

Lk : Ne me laisse pas, je t'en supplie...

Elle ferme les yeux, et respire difficilement, luttant sûrement contre ses sentiments.

E : S'il te plait Lenni...

C'est à mon tour de fermer les yeux, et de soupirer lentement... J'espère sincèrement ne pas l'avoir perdue, mais je dois me résoudre à respecter son choix... Je passe donc une mèche de cheveux derrière son oreille, et la regarde à nouveau.

Lk : D'accord, mais je ne te laisserais pas tomber.

Elle hoche doucement la tête. Je ne peux m'empêcher d'embrasser le coin de ses lèvres en guise d'au revoir, et me recule à contre-coeur. Je me relève ensuite de son lit, me dirige vers la porte, et sors en la regardant une dernière fois... Je déteste cette situation...

Chapitre 68

Pdv Lenni

[Quelques jours plus tard]

Nous sommes maintenant en vacances. Cela fait 4 jours que je n'ai pas parlé à Eryn, et que je la croise seulement en classe... Je me sens terriblement seul sans elle, j'ai le sentiment d'avoir été abandonné par tout le monde, même si je sais que ce n'est pas de sa faute... Hier, j'ai enfin pu remonter sur ma moto, et j'en ai donc profité pour me vider la tête, seul sur la piste. Aujourd'hui, l'ambiance est très tendue à la maison... Je suis actuellement entrain de me préparer pour sortir, je dois aller rejoindre Luke et Isaac.

M : Tu sors voir Eryn ?

Lk : Non. Je vais voir Luke et Isaac.

M : Ça ne s'arrange pas avec elle ?...

Lk : Non, et c'est de votre faute. Si vous nous l'aviez dit dès le début, on aurait pu s'y préparer. Mais au lieu de ça, vous avez préféré garder le secret dans l'espoir qu'on ne découvrirait jamais la vérité. Manque de bol, on est plus intelligents que ce que vous pensiez.

M : Lenni non enfin, ne dit pas ça... On t'a toujours aimé.

Lk : Oh pitié arrête ! Arrêtez tous de dire des conneries, assumez ce que vous avez fait ! C'est dégueulasse, vous auriez dû au moins nous tenir au courant !

Ma "mère" ne trouve plus rien à dire. J'en ai vraiment ras le bol qu'on se foute de moi, de A à Z. J'ai sérieusement besoin de prendre l'air. J'attrape donc mes clés, et sors de chez moi en claquant la porte. Je n'ai pas l'habitude d'être aussi agressif et insolent, mais quand on me pousse à bout, j'explose.