Chapitre 30

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Je rentre chez moi complètement sonnée, j'ai beau avoir dit tout cela, l'idée de voir Zahir comme un monstre reste incompatible avec les souvenirs que j'ai de lui.

Et une partie de moi s'attriste à l'idée d'empêcher mon fils de rencontrer le Zahir dont je suis tombée amoureuse.

Mais une autre me rappelle qu'il n'est pas fait pour être père, ni pour avoir la moindre place dans ma vie.

Maintenant que la vérité a éclaté, il va continuer à me suivre le connaissant mais que va dire ma famille à ce propos ?

Un jour viendra où je devrais aussi expliquer à Hilal pourquoi je l'ai éloigné de son père, et ce jour-là est-ce que je le décrirais comme mon agresseur ou comme l'homme que je continue d'aimer bêtement ?

Mes yeux se ferment sans que je n'ai trouvé de réponse à mes questions mais demain est un autre jour et je pourrais sûrement mieux y réfléchir.

Le lendemain

Je me réveille après une courte nuit et avec ma tête actuelle, dire que je suis malade est plus que crédible. Mes parents ont donc appelé mon lycée et m'ont laissé rester à la maison.

Je donne à manger à Hilal devant la télé tout en réfléchissant à toutes les questions de la veille. Mais je suis coupée par un appel venant de Zahir, comme c'est surprenant..

Moi : allo ?

Zahir : tu ne viens pas en cours ?

Moi : en quoi ça te regarde ?

Zahir : je voulais juste savoir si tu allais bien et aussi..

Moi : aussi quoi ?

Zahir : j'aimerai discuter avec toi, je te promets de ne rien te demander ni de te faire un quelconque chantage, juste une discussion en face à face

Moi : ça ne changera rien

Zahir : j'espère quand même que tu viendras, disons 19h vers le *******

Je raccroche et me mets à stresser pour mon fils, ne croyez pas que je suis une ado surexcitée qui en rentrant va courir et sauter partout.

Je me mets à réfléchir à toutes les options possibles et inimaginables

A chaque fin, je suis avec mon fils et je souffle de soulagement à cette idée, c'est tout ce qui compte à mes yeux. De toute façon, peu importe ce qu'il me dira, j'ai déjà prévu le coup.

Les heures défilent et je finis par y aller ce qui d'ailleurs l'a surpris au vue de l'air qu'il a prit en me voyant

Zahir : tu vas mieux ? J'ai entendu dire que tu étais malade aujourd'hui

Moi : ça irait mieux sans toi

Zahir : je vois

Moi : viens-en aux faits, je n'ai pas tout mon temps

Zahir : bien alors je serais rapide. Tout ce que je t'ai dis hier je le pense sincèrement, rien ne justifie ni n'excuse ce que je t'ai fait et je ne serais jamais en mesure d'effacer cela, je n'y peux rien nos vis sont marquées à jamais désormais.

Sans blague j'avais pas remarqué

Zahir : Mes conneries ont tout détruit et j'en suis bien conscient, je n'oserai plus jamais t'approcher mais malgré tout le mal de cette histoire, on a eu un merveilleux enfant Calya et j'insiste sur le "on".
Je ne peux rien t'imposer ni te forcer à me laisser le voir puisqu'il n'est pas né dans les meilleures conditions mais je te le demande comme celui que tu as un jour aimé, je t'en supplie Calya ne me prive pas de lui aussi...

On se regarde durant de longues minutes droits dans les yeux

Quelle est la bonne réponse et quelle est la mauvaise ? Je ne suis même pas sûre qu'il y en est une en réalité..

Mais j'ai pour habitude de suivre mon instinct et il me hurle de laisser à Hilal la chance de connaître l'homme que j'ai perdu. Malgré tout, je reste prudente et préfère imposer ma présence pour la rencontre qui aura lieu dans un lieu public

Moi : ici le samedi de 9h à 19h et seulement si je suis là

Je lui tourne le dos et avance même si j'ai voir un sourire se former sur son visage

Zahir : Merci !

Je continue d'avancer sans répondre, je ne suis pas sûre du fait que ce soit une bonne idée mais Zahir n'est pas méchant, alors peut-être que je pourrais baisser ma garde un petit peu..

À samedi Zahir.

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant