Chapitre 45

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L'opération se termine bientôt alors j'attends avec Hilal dans mes bras

J'ai tellement hâte de voir la mère de Calya sortir et me dire que tout va bien, qu'elle se réveillera et que tout s'arrangera. Plongé dans mes pensées, je sursaute en entendant la porte s'ouvrir

M : tout s'est bien passé, elle se réveillera dans quelques heures

Je soupire de soulagement, enfin ! J'ai tellement attendu ce moment

M : par contre il faudra y aller en douceur, une seule personne entre à la fois

Moi : oui bien sûr

Quelques heures plus tard

On attendait tous patiemment qu'elle se réveille, de la fenêtre je voyais son corps, qui était il y a quelques jours encore relié à des dizaines de machine, se réveiller petit à petit

Infirmière : je vais d'abord rentrer pour lui ramener son plateau repas, et lui expliquer un peu la situation ensuite vous pourrez entrer un par un, un psychologue viendra quelques temps afin de s'avoir si elle doit être suivi ou si elle va mieux

M : très bien allez y

On reste à la fenêtre à la regarder, Calya ouvre les yeux et il lui suffit de regarder la pièce pour comprendre la situation. On n'entend pas ce qu'elle dit à l'infirmière mais apparemment elle a l'air d'être énervée

L'infirmière sort en laissant le plateau repas et referme la porte

Infirmière : elle a dit qu'elle ne veut voir personne excepté son fils

Coup dur pour tout le monde mais après tout c'est compréhensif

Je tends Hilal à l'infirmière et elle le fait entrer. On se contente juste d'observer Calya

Elle se redresse un peu et tend ses bras

Hilal n'hésite pas une seconde et saute dans ses bras alors qu'elle le serre comme si sa vie en dépendait. C'est le cas en réalité..

Durant de longues heures, sa famille, Tina et moi étions là à l'observer en train de jouer avec son fils malgré tout on voyait dans son regard que quelque chose avait disparu

La petite lueur qui faisait que Calya n'était pas encore sans coeur, c'est cela qui a disparu

Durant des jours, seul Hilal et l'infirmière pouvaient entrer dans la pièce. Le psychologue venait lui parler mais ne nous disait jamais le contenu de leur discussion

Point de vue de Calya

Pourquoi m'ont-ils sauvés ? J'ai le goût amer de l'échec à la gorge mais quand je vois mon fils je me dis qu'ils ont peut être bien fait même si désormais je passe pour la folle de service

Hilal : maman pouquoi t'as domi longtemps ?

Moi : parce que j'étais très très triste de plus te voir du coup j'ai beaucoup pleuré et j'étais fatiguée

Hilal : moi aussi mama z'etais triste de pu te voir...mais maintenant on va rester ensemble toute la vie pas vrai ?

Moi : oui mon bébé, je ferais tout ce qui est possible pour qu'on reste ensemble toute la vie

Hilal : trop bien

Il pose ses mains sur mes joues et me dit

Hilal : mama t'es pu jolie

Moi : c'est gentil en faisant semblant de pleurer

Hilal : nan peure pas maman...ze voulais dire

Moi : je sais Hilal, mais promis dès qu'on rentre à la maison je redeviens jolie

Hilal : t'es la pu belle du monde

Moi : merci mon chéri

T'es bien le seul à le penser mais il n'y a que toi qui m'intéresse de toute façon. Je joue encore un peu avec lui puis le psychologue entre et Hilal rejoint son père

Depuis une semaine, il stagne puisque mes réponses sont lucides et ne laissent pas penser que j'ai des tendances suicidaires

C'est le cas, je n'en ai plus

Comment en avoir quand on a son fils dans les bras?

Psy : alors dites moi Calya nous nous étions arrêté à vos passions

Moi : oui j'aime le dessin, le photographie et la recherche

Psy : qu'est ce que vous aimez là dedans ?

Moi : il y a toujours plus à découvrir, à créer

Psy : vous aimez ne jamais être au pied d'un mur c'est cela

Moi : si, ça me permet de trouver en moi ce que je repoussais

Psy : comme quoi ?

Moi : la dernière fois où j'étais au bout du rouleau, j'ai découvert que j'aimais beaucoup les petits pois

Psy : et alors ?

Moi : je suis allergique aux petits pois donc ça m'a fait réfléchir, comment je peux aimer quelque chose mais le rejeter

Psy : rejetez-vous vos proches ?

Moi : absolument pas

Il continue de me sortir un baratin avant de sortir en me disant que j'allais mieux, quelques mensonges et je me débarrasse de lui c'est fou

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant