Chapitre 44

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Septième page :

Ce petit bout de métal me procure mes dernières sensations, j'en ai besoin, ça m'est vital

Plutôt paradoxal quand on sait qu'il s'agit de la lame qui me blesse juste assez pour ressentir la douleur mais pas assez pour mourir. C'est elle qui me maintient en vie tout en abîmant celle-ci

Chaque soir, elle danse dans un rythme endiablée parcourant rapidement mes doigts tremblants  afin d'atteindre mon avant bras autrement dit son septième ciel

À la première ouverture, je serre les dents, ferme les yeux et rentre mes ongles dans ma paume me procurant encore plus de sensations. Puis les premières gouttes tombent et se fracassent sur les parois de la baignoire rendant l'eau dans laquelle j'étais rouge

Je m'ouvre une seconde fois pour être sure de ce que je ressens, c'est clair désormais
Je me sens bien en me taillant alors je continue alors un sourire aux lèvres

Le premier depuis bien longtemps même si je doute qu'il soit réellement rassurant

À la vue de la quantité de sang que j'avais perdu je me lève, désinfecte mes plaies puis vais me doucher

Se faire souffrir sans jamais aller jusqu'à mourir mais il ne faut jamais dire jamais

Qui sait ? Je finirais peut être par en avoir assez, je sauterais alors d'une énorme falaise ou bien je me couperais des veines

Je ne sais pas encore et j'espère ne jamais avoir à faire un choix

Quoi que il se peut que le suicide soit une forme de liberté, c'est sûrement la meilleure solution. Tout le monde me déteste alors à quoi bon ?

Je suis désolé Hilal, tu me haïras pour toujours de t'avoir abandonner
Toi, Léa tu me haïras d'avoir abandonner et de ne pas avoir été assez forte
Mama, tu me haïras de m'être suicider et papa tu me haïras de n'avoir jamais rien accompli
Adam, Issam, Amira vous me haïrez mais je m'en fiche complètement puisque c'est déjà le cas

Et toi Zahir, tu seras gagnant
Tu auras enfin la conscience tranquille de savoir que je n'existe plus, que je ne reviendrais plus
Tu pourras épouser celle que tu aimes tant et m'oublier à jamais du moins si ce n'est pas déjà fait

Je vais mettre fin à ma vie c'est décidé mais finalement qui le remarquerait de toute façon ?

Fin de la septième page

Je tourne la feuille et voit que c'était bel et bien là dernier page

Tout le monde remarquerait ton absence et personne ne te hait
Je ne suis pas gagnant et c'est toi que j'aime.

Pourquoi fallait-il que tu ne le saches pas.. Si seulement j'avais pu tout te dire avant que tu ne sautes.

Je reçois alors un appel de la mère de Calya

M : Calya va être opérer demain

Moi : Quoi ?! Attendez j'arrive

Je raccroche et accélère jusqu'à l'hôpital puis ouvre la porte et vois sa famille près d'elle dont sa mère, un dossier à la main, la regardant fasciné

Mère : j'ai trouvé la solution

Je regarde à mon tour son corps meurtri, Calya Alkhrif, reste en vie je t'en prie

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant