Chapitre 32

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Je suis perdue, je m'énerve à passer aussi vite de l'amour à la haine et inversement

Je suis une personne plus ou moins sûre de moi mais des qu'il s'agit de lui, je me retrouve à hésiter et tout remettre en question

Je ne sais même pas si c'est vraiment positif au fond

Mais je n'y peux rien, à peine je le vois que tout mon intérieur se chamboule et s'enflamme

Un simple sourire et toute l'armure que je me suis forgée tombe en lambeau sous mes yeux me rendant faible devant lui

Je vais voir ma mère qui est sur le balcon en espérant qu'elle m'apportera un peu d'aide même si nous n'avons pas la meilleure des relations

Maman : qu'est ce que tu as ces derniers temps ? Tu sembles perdue dans tes pensées

Moi : je suis perdue maman

Maman : c'est l'école ?

Moi: nan ça je maîtrise t'en fais pas

Maman : un garçon alors ?

Mon silence en disait long sur ma situation

Maman : tu l'aimes c'est ça ?

Moi : je sais pas, je sais même pas ce que c'est l'amour

Maman : tu sais l'amour n'a pas vraiment de définition, chacun trouve la sienne à sa façon. Moi je me suis rendu compte que j'aimais ton père parce que son bonheur était plus important à mes yeux que le mien alors pour l'amour c'est faire passer les besoins de ceux que j'aime avant les miens

Moi : j-je ne sais pas....

Maman: le plus important ce n'est pas de savoir si tu l'aimes ou pas mais ce qui l'est par contre c'est de ne pas oublier qui tu es

Moi : je vois, bonne nuit maman

Mama: bonne nuit ma chérie en espérant bientôt rencontrer mon futur gendre

Moi : rêve toujours

Je m'endors en ayant l'esprit embrouillé comme depuis toujours depuis des mois maintenant

Le lendemain

Je vais avec mon fils chez Zahir et les laisse entre eux tout en les observant avec un sourire aux lèvres

Hilal finit par s'endormir me laissant seule avec Zahir

Je me lève pour aller dans la cuisine quand je sens des bras me tenir la taille, depuis quand il se permet de faire des trucs pareils

Zahir : je dois bientôt aller en mission

À ces mots, mon cœur s'alourdit et j'ai l'impression que mes jambes ne supportent pas tout ce poids

Pourquoi ? Pourquoi il doit partir ?

Et pourquoi ça me fait du mal ?

Je devrais me réjouir de m'éloigner de lui

Moi : combien de temps ?

Zahir : 1 mois

Moi : où ?

Zahir : en Syrie

Je sens mon coeur se resserrer encore plus et me tourne face à lui pour le regarder sans pouvoir cacher mon inquiétude

Moi : quoi ? C'est dangereux d'aller là-bas !

Zahir : c'est mon métier Calya

Moi : mais moi je veux pas

Zahir : on peut rien y faire, c'est ma mission, si je ne le fais pas, des gens mourront, et toi aussi tu finiras par mourir

Je passe mes bras autour de son torse pour lui faire un câlin

Moi : plutôt mourir demain que de vivre un mois sans t'avoir à mes côtés

Ne me demandez pas ce qu'il m'a prit, c'est juste qu'entre tout ce que j'étouffe depuis des mois, cette nouvelle et l'angoisse qui me ronge à l'idée de sa mission, je dis bêtises

Je le sens sourire et me resserrer à lui

Zahir : notre passé est douloureux Calya, et ça a cause de moi

Moi : oui le passé est douloureux mais on peut tout en apprendre

Zahir : tout a changé entre nous

Moi : nan tout semble différent parce que nous avons Hilal mais ce qu'on ressent n'a jamais changé du moins je l'espère parce que de mon côté, malgré tous mes efforts, je n'ai jamais réussi à changer ce que je ressentais

Zahir : je te l'ai déjà dit... tu es parfaite comme ça, tu n'as pas besoin de changer, tu es la plus importante à mes yeux et ça ne changera jamais

Moi : alors ne pars pas s'il te plaît,j'ai besoin de toi, on a besoin de toi

Zahir : mon pays a aussi besoin de moi, c'est pour ça que je me suis engagé Calya

Moi : ton pays est plus important que ta famille alors ? Très bien j'ai compris

Je me détache de ses bras et récupère Hilal

Zahir : Calya c'est pas ce que j'ai voulu dire attends

Je ne lui adresse pas un regard et rentre chez moi, qu'il aille risquer sa vie je m'en fou

Je vais me doucher et vais dîner avec ma famille

Papa : alors Adam, ta nouvelle équipe ?

Adam : ils sont plutôt cool mais sans plus

Moi : ton but n'est pas de te faire des amis de toute façon

Issam : il aurait déjà mieux réussi que toi

Moi : je préfère ne pas avoir d'amis que d'en avoir des faux comme les tiens

Issam : t'es juste bizarre

J'explose de rire à mon tour

Moi : excuse moi de ne pas être un mouton comme certain

Je me lève et quitte la table

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant