« Bébé, Est-ce que tu peux t'occuper de la table 8 pour ce soir ? »
Julia semble stressée en me disant cela. J'imagine que cela doit être des gens importants et qu'elle refuse d'avoir une critique négative. Je lui fais un bisou rapide pour lui faire comprendre que j'accepte et la détendre un peu. Elle me sourit... cela va me manquer de ne plus la voir dans sa cuisine avec sa passion dévorante et de ne plus pouvoir la détendre face à son stress de mal faire. Je n'en reviens pas que c'est mon dernier soir à son service et puis, je travaillerai pour Mademoiselle Esperanto... et ça va être complètement différent.
Je termine de m'occuper de la commande de la table 6 et puis, je me dirige vers la table 8. C'est une table de deux personnes où un homme proche de la cinquantaine en costume cravate parle à une jeune femme en tailleur. Ils doivent sûrement parler boulot et tout. Cela va être une soirée barbante surtout si ils sont snob comme beaucoup de personnes importantes qui viennent ici.
Je me rapproche avec une certaine appréhension quand je capte une partie de leur conversation.
« Cela fait combien de temps que tu ne t'es pas envoyée en l'air, Maya ? Je peux t'assurer que cela te détendrait un peu ! »
Alors là, je ne pouvais pas mieux tomber et bien sûr, c'est là que les yeux de la jeune femme se pose sur moi. Mon cœur s'arrête quand je la reconnais. Elle continue de me regarder avec des yeux froids.
«
- Alors combien de temps, Maya ?, reprend le monsieur.
- Cela ne te regarde nullement, papa, lui répond Mademoiselle Esperanto sèchement tout en continuant de me fixer.
- Et vous, mademoiselle, pensez-vous que le sexe est un bon moyen de décompresser la femme la plus tendue et coincée de la planète ?, me demande son père en se moquant royalement des yeux assassins de sa fille et de la couleur rougeâtre que vient de prendre mon visage.
- Évitez de répondre Mademoiselle Legrand !, me dit-elle en me fusillant du regard.
- Ah vous vous connaissez ?, nous demande son père avec un drôle de sourire.
- Je viens de l'engager... c'est le cas particulier dont je te parlais, il y a cinq minutes avant que tu dérives encore sur ma vie privée, dit-elle désespérée.
- Tu paies si mal tes employés qu'ils sont obligés d'avoir deux emplois ?, dit son père.
- Non, monsieur, lui dis-je, c'est juste mon dernier jour au restaurant.
- Ah d'accord ! Pas trop angoissée de travailler pour ma fille ?, me demande-t-il.
- Si, bien sûr mais je suis surtout pressée de pouvoir commencer et apprendre... j'ai vraiment de la chance d'avoir une telle opportunité, je lui réponds sous le regard curieux de ma future supérieure.
- Je suis sûr que tu t'y plairas et puis, ma fille n'est pas aussi désagréable qu'elle en a l'air... quand elle veut, se moque son père.
- Bien, on ne commanderait pas ?, réplique ma boss.
- Alors, qu'est-ce que vous nous proposez, Mademoiselle Legrand ? Qu'est-ce que vous prendriez à notre place ?, me demande son père.
- Je peux vous proposer la spécialité de la cheffe qui est une merveille pour les papilles... , je commence à dire en repensant au repas que Julia m'a cuisiné hier.
- Ne nous dîtes plus rien ! On prend ! Vous avez l'air de l'apprécier votre cheffe cuisto, me demande-t-il avec un léger sourire.
- Hum... c'est ma petite amie, je réponds en rougissant et en refusant de regarder Mademoiselle Esperanto, et quelles boissons puis-je vous servir ?
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Dessine-moi le diable [gxg] Terminée
RomanceHey tout le monde, Je m'appelle Max Legrand et pour votre info, je n'en ai peut-être pas l'air mais je suis bien une femme. Je n'ai pas trop le temps de me présenter parce que je suis déjà en retard à mon travail et avant que la harpie mette en cend...