4. Folie et colère

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Le bruit de mon réveil me fait soupirer, il est seulement 4:30 du matin. J'ai mes yeux qui brûlent à cause du manque de sommeil parce que j'ai passé une partie de la nuit à rassurer Julia sur Mademoiselle Esperanto et la seconde à être rassurée par Aurélie sur mes compétences et sur mon taux de survie dans l'entreprise.

Je vais prendre ma douche et je m'habille d'une chemise et d'un jeans ne sachant pas quel code vestimentaire, je dois porter. J'aurais dû poser la question à Nina et je le regrette.

Quand je sors de la salle de bain, je vois toutes mes sœurs encore toutes fatiguées m'attendre, je suis même surprise de voir Jordan du haut de ses quinze ans et de sa foutue crise d'adolescence me faire un sourire d'encouragement et bien sûr les petites fripouilles de jumelles me sautent dans les bras en me faisant plein de bisous. Tout cet amour me rend plus forte même si je sens mes larmes coulées. Je me fais la promesse que dès que j'en ai la possibilité de passer le plus de temps avec mes sœurs surtout Jordan. Je sais à quel point la situation avec mon père a rendu fragile Jordan, elle se rebelle contre ma mère pour tout et n'importe quoi au point de la faire pleurer et je suis obligée d'intervenir à chaque fois. Je n'aime pas avoir ce rôle d'autorité envers mes sœurs mais je n'ai pas le choix si seulement mon père pouvait redevenir comme avant...

« Tout va bien se passer ici, pars travailler sans inquiétude. »

La voix de ma mère me sort de mes sombres pensées et je ressens que mes sœurs sont prêtes à m'aider et à soutenir ma mère. Je m'en veux de la laisser avec cinq enfants, j'ai peur que cela la fatigue, j'ai tellement peur de la perdre... . Je devrais envoyer un message à Meredith, ma sœur aînée, pour voir si elle ne peut passer de temps en temps à la maison.

Après une bonne dizaine de câlins, je sors de chez moi chercher le bus qui me conduira en ville.

Arrivée à Harfang Society, je marche vite jusqu'à l'accueil quand une voix froide me fait sursauter.

« Vous avez deux minutes de retard, mademoiselle Legrand »

Je vois que Mademoiselle Esperanto est déjà là avec deux gobelets de café dans ses mains. Elle me fixe s'attendant sûrement à une réponse de ma part. Je croyais qu'elle plaisantait mais non, elle me fait vraiment une scène parce que je suis en retard de deux minutes.

«

- Je suis vraiment désolée Mademoiselle Esperanto.

- Vous resterez dix minutes de plus ici ce soir. La prochaine fois, cela sera une heure, me dit-elle avec un léger sourire. Mademoiselle Mercier arrive à 7:30, elle vous présentera à vos collègues. Pendant ce temps-là, j'aimerais... que vous retravaillez sur votre dessin de l'entretien. Vous pouvez rester dans mon bureau jusqu'à ce que ma secrétaire vienne vous chercher. »

J'acquiesce surprise de sa demande, cela veut dire qu'elle a regardé mon travail.

Pendant que je m'applique sur mon dessin, je ressens son regard sur moi. Je relève la tête et je tombe sur ses yeux chocolats, elle a vraiment de beaux yeux, je n'y avais jamais fait attention jusque maintenant.

«

- Est-ce que vous pouvez arrêter de me regarder comme cela, Mademoiselle Legrand ?, me dit-elle avec des yeux noirs.

- C'est parce que vous me... , je commence à dire.

- Je vous parlais mais vous étiez trop concentrée, me dit-elle, je vous présentais mes excuses par rapport à mon père.

- Ah... euh... oui... il n'y a pas de soucis, je réponds mal à l'aise en me frottant les cheveux nerveusement.

- Je sais à quel point il peut être pénible. Et si... hum... vous pouvez éviter de parler au bureau de ce que vous avez entendu, me dit-elle gênée.

Dessine-moi le diable [gxg] TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant