Monster | TOME 1-2 (NaLu fanfic)

Chapitre 16

-Hm, enfin de retour à la maison!

Je m'étirais, un sourire scotché aux lèvres, et soufflais de soulagement. Beaucoup de stress s'était accumulé sur mes épaules ces derniers temps, ça faisait du bien de savoir que tout ça était enfin terminé. Natsu s'affala sur une chaise et posa, las, sa tête sur sa main.

-Je ne sais pas ce qui m'a le plus épuisé, tout ce qu'il s'est passé ou bien l'arrogance et la tête à claque de ce Léo.
-Arrête ça, je l'ai trouvé charmant, moi.
-Oui, oui, comme tu veux, je ne vois pas quel charme tu peux trouver à une tête de bouse pareil, souffla-t-il en fermant les yeux.
-Tu devrais aller te reposer, actuellement, c'est toi qui ressemble à une bouse.
-Aish, celle-là.. bonne après-midi la stupide.
-Hm. Merci.

Il se leva et monta lentement les escaliers. J'observais les lieux. J'en avais entendu parler de ce manoir, mais je ne pensais pas que ça tiendrait aussi bien face aux années, on aurait dit qu'il venait d'être construit, pas une toile d'araignée, pas de poussière, et c'était vraiment grand et spacieux. Un peu trop à mon goût d'ailleurs. Il pourrait tous nous abriter, tellement c'était grand. Un truc aussi grand, je n'en vois vraiment pas l'intérêt, tu vis seul, tu ne viens quasiment jamais ici, et la construction a dû couter une fortune. Si l'on devait vivre ici, j'allais avoir du mal à m'habituer à tout cet espace, en même temps, nous n'allions pas squatter chez Erza et Jellal ou Mirajane pour toujours, eux aussi avaient le droit à un peu d'intimité, bien qu'ici, nous, nous allions du mal avoir du mal à rester seul, à ce que j'avais compris, Sting, Gray, Jellal et même Rogue, n'hésitaient pas à s'incruster quand ils le souhaitaient. Imaginez-vous, vous sortez d'une pièce pour aller chercher quelque chose et quand vous y revenez, vous trouvez l'un de ces quatre garçons, ou bien eux tous en même temps, tranquillement installés. Bruh, ça fout les boules ça. Si ça se trouve, y'en a déjà un dans la maison, ou derrière moi peut-être. Ça fout vraiment le seum tout ça.

L'après-midi était passé plutôt vite, je commençais à être fatiguée lorsqu'inversement, Natsu descendait les escaliers énergiquement.

-Bonsoir femme, as-tu préparé le dîner?
-Tch, ferme-là, tu me donnes mal à la tête, grognais-je en montant lentement les escaliers à mon tour.
-C'est qui la bouse maintenant?
-Chuuuut, j't'ai dit.
-Oui c'est ça, va dormir, c'est mieux pour toi. Je vais faire un truc à graille, je te réveille ou bien?
-Peu importe, peu importe.

Je disparaissais à l'étage du dessus et poussais la première porte qui était entre ouverte, le lit était défait, c'était sûrement ici que Natsu avait dormi. Parfait, il avait réchauffé le matelas pour moi. Je m'installais sur le lit à baldaquin et remontais la couverture sur moi, les yeux mi-clos, j'étais enfin prête à m'endormir lorsqu'un fort courant d'air me fit sursauter. Je regardais vers la fenêtre. Sting était assis sur le cadre en croquant dans une pomme bien rouge.

-Uo Lucy.
-Grrr, au secours, marmonnais-je contre mon oreiller que j'avais désespérément plaqué sur mon visage.
-Content de te voir aussi.
-Qu'est-ce que tu fais là?
-Je mange une pomme, ça ne se voit pas?
-Dégage, j'ai sommeil là.
-Oui eh bah la nuit appartient à ce qui ne se couchent pas, lève-toi, tu rates tellement de choses.
-Ce que je rates surtout c'est une bonne nuit de sommeil et te pousser par la fenêtre.
-Je suis touché par tant de gentillesse, waouh.
-ferme-là p'tit con.
-...tepu va.
-Tu peux pas fermer la fenêtre, ça caille.
-Meuuuuh non. Il fait bon. Je la laisse ouverte.
-Peu importe, j'abandonne. Qu'est-ce que tu fais là?
-C'est d'ici que j'ai la meilleure vue, je te l'ai dit, tu rates des choses.
-Ah, comme quoi?

Je le rejoignis, agressée par une rafale de vent, il avait raison, je ratais des choses la nuit. De magnifiques aurores boréals scintillaient dans le ciel, qui leurs avait laissé place.

-Waouh, c'est vraiment beau, c'est magique, waouh.
-J'ignorais que l'on pouvait dire dux fois le même dans une phrase. "Waouh Lucy t'a des cernes sous les yeux, t'a grossi, waouh".
-Comment ça j'ai grossi?
-Ça va, je blaguais.

Natsu cria mon nom d'en bas, il avait terminé.

-Je pense que je vais rester ici, me répondit Sting.
-Très bien.

Je descendais les longues marches plates en bois deux par deux, rejoignant Natsu dans le salon, d'un style tout aussi authentique que le reste de la maison.
Il m'invitait à me servir dans le plat de pâtes.

-Alors, de quoi parliez-vous avec Sting?
-Comment as-tu su qu'il était là?
-Je l'ai senti, c'est tout.
-Eh bien, au début on se chamaillait un peu, puis on a regardé le ciel, il y a de magnifiques aurores boréals dehors, tu devrais aller jeter un coup d'oeil.
-Oui, plus tard.
-Dis-moi Natsu, on compte rester ici longtemps?
-Où veux-tu qu'on aille d'autre?
-Je ne sais pas, c'est un peu grand pour deux personnes, non? Toute cette place, tout cet espace, c'est...malaisant.
-J'ai pas d'autre maison, et en plus ici, je paye pas les impôts.
-pourquoi ça?
-Déjà, on est en pleine forêt et cette propriété n'appartient pas à la mairie de Magnolia.
-Ah.
-Quoiqu'il en soit, moi, je veux rester vivre ici, alors si tu t'es mis en tête cette idée de vouloir partir ailleurs où d'acheter une maison plus petite, tu vas aller y habiter toute seule, je ne bougerais pas. En plus, Sting est capable de mettre le feu à la maison, je le connais très bien.

Bon, on va abandonner cette idée, vu qu'il n'a pas l'air très motivé à bouger.

-Natsuuuuuu!, le dénommé soupira en s'attendant au pire.
-Oui, Sting, qu'est-ce qu'il?
-J'étais en train de refaire de l'exploration dans le grenier parce-que c'est vraiment une forêt de vieux machin, et regarde ce que j'ai trouvé!
-Oh, intéressant!
-On joue?
-Ça ne m'emballe pas trop.
-Aller Luce!
-Aller Lucy!
-On est là, il ne va rien t'arriver!
-Hm, Natsu pourquoi tu as une planche de Ouija dans ta maison?
-Je sais pas. C'est sûrement ma mère. Mais qu'est-ce qu'on s'en fou de comment elle a atterrit là.
-Si vous voulez y jouer, on devrait être un peu plus de trois, non?
-ROGUE! GRAY! DESCENDEZ!
-Ils sont arrivés quand?!
-Aucune idée, mais tu n'as plus d'excuses maintenant qu'on est cinq.
-Aish, au secours.

Moi qui pensais que j'allais enfin pouvoir me reposer.