Marinette était bien... très bien... trop bien. Le lit était confortable, température parfaite, couvertures... parfaites. Odeur... divine. Elle n'avait pas envie d'ouvrir les yeux, pas envie de se réveiller totalement. Quel jour était-ce? Ah oui... samedi. Pas d'obligation le samedi. Que dormir, rêver, relaxer... De toute façon, tout avait été réglé la veille en ce qui concerne le défilé de Los Angeles. Même Nathalie était d'accord.
NATHALIE!
LE PAPILLON!
GABRIEL AGRESTE!
LE PÈRE D'ADRIEN!
ADRIEN!
Elle se réveilla totalement, s'asseyant dans le lit d'un mouvement brusque. Elle jeta un coup d'œil à ses côtés pour confirmer ses soupçons... Effectivement, Adrien était bien là, à ses côtés... et il était réveillé. Le regard absent, perturbé, il fixait le plafond en quête de réponses, en quête de réconfort. Sa vie avait basculé la veille et tout ce qu'à quoi Marinette était capable de penser c'était sa trahison envers Michel.
Elle avait embrassé Adrien, elle l'avait apprécié... plus qu'apprécié.
Pire... elle voulait recommencer... là, maintenant. Il avait l'air si désespéré, perdu, en proie à un trouble qu'elle pouvait tellement, mais tellement comprendre. Mais Michel... Elle regardait le bout de ses orteils, prise dans son débat intérieur, tiraillée entre sa tête et son cœur. Et le cœur... oh le cœur, il voulait aller se blottir contre le blond à ses côtés, lui murmurer des paroles de réconfort, lui faire comprendre qu'elle était là pour lui. Mais c'était dû aux circonstances... seulement aux circonstances. Parce qu'elle aimait Michel... il était parfait, gentil, beau, attentionné, il avait tout pour lui... c'est ce que sa tête lui disait.
Adrien se tourna vers elle avec un air implorant. Il avait les yeux rougis et enflés, avait-il seulement dormi? Le cœur de la styliste lui faisait mal de le voir autant souffrir.
« Viens là! »
Il posa la tête sur ses genoux et elle lui joua dans les cheveux doucement. Elle ne savait pas quoi lui dire, en même temps, tout avait été dit la veille. Ils avaient d'ores et déjà commencé à élaborer un plan. Ils étaient allés aussi loin que possible à eux deux. Ils devaient maintenant consulter Alya et Nino et trouver un moyen prudent de s'allier Nathalie.
Marinette réfléchissait aux divers plans qu'ils avaient dressés ensemble durant la nuit en continuant machinalement les caresses dans la tête de son ami. Elle sentit tout à coup quelques choses de chaud et d'agréable sur sa cuisse. Adrien avait commencé à l'embrasser tendrement, langoureusement, léchant agréablement la peau laiteuse menant vers son entre-jambe. La styliste émit un gémissement de plaisir bien malgré elle avant d'interposer sa main entre la bouche du jeune blond et sa cuisse. L'homme ne se laissa pas pour autant déstabiliser alors qu'il poursuivit son manège en lui embrassant la main, remontant doucement sur son avant-bras.
« A... Adrien...non... »
À contre-cœur, elle retira sa main.
« Je... je peux pas. Je suis désolée. »
Il se releva à sa hauteur pour la regarder dans les yeux. Doucement il approcha son visage du sien, la déstabilisant par le vert trop brillant de ses iris. À la dernière seconde, elle posa doucement les doigts sur ses lèvres pour l'arrêter.
« Adrien. »
Il recula sans perdre le contact visuel.
« Mari, je t'aime. »
« C'est pas possible Adrien. »
« À cause de Michel. »
Elle baissa le regard, incapable de soutenir son regard plus longtemps avant de souffler. « Oui. »
VOUS LISEZ
En Exil
FanfictionSous l'ordre de son père Adrien part en Amérique, mais que se passerait il si Marinette venait le rejoindre un an plus tard et qu'elle ne voulait que d'une relation professionnel comme au bon vieux temps ? Adrien réussira-t-il à regagner le cœur de...