Chapitre vingt-un

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Draco sentait son coeur battre la chamade. Jamais il n'avait ressentit autant de joie. Jamais il ne s'était sentit aussi complet qu'à ce moment là.

Il se vit dans une belle maison, Harry jouant avec des enfants dans un jardin fleuri, le même sourire toujours aux lèvres.

Puis sa vision changea, il vit son père, Lucius Malfoy en personne rire, à ses pieds une masse informe y reposait. Quand la vision fut plus claire il put apercevoir Harry les yeux grands ouverts d'horreur, du sang coulant de sa bouche et une grande tache écarlate s'étendait au sol.

- NON!

Il repoussa Harry loin de lui, avec tellement de force que ce dernier se retrouva sur les fesses par terre, le regard perdu.

- Ne m'approche plus! Cria Draco d'une voix suppliante avant de s'enfuir vers la forêt.

Il ne put voir les larmes coulées sur les fines joues du brun.

Alors c'était lui qui avait raison, pas Remus, ni Théo, mais lui. Il le dégoûtait tellement qu'il lui hurlait dessus de ne plus l'approcher. Mais pourquoi l'avait-il embrassé alors? Il ne comprenait plus rien.

Draco courait, courait et courait encore. Il fallait qu'il s'éloigne de lui, pour toujours, pour que jamais sa vision ne se réalise. Il portait le malheur partout, et pour Harry il voulait le bonheur. Il fallait que plus jamais ils ne se retrouvent ensembles... Alors il se dirigea vers le campement et il entendit quelqu'un.

- Draco?

La voix le stoppa et il s'arrêta pour se tourner vers la silhouette qu'il avait du mal à apercevoir dans la pénombre. Il essuya son visage pour enlever les traces de larmes de sur ses joues.

- Qui est là?

- C'est moi... Aï.

Il détourna le regard quand les yeux du japonais fixèrent les siens.

- Tu as pl...?

Il n'eu pas le temps de finir sa phrase que Draco le plaquait contre un arbre pour l'embrasser avec violence. Aï loin de refuser se laissa faire avec joie.

(Note de la correctrice : O.O auteur sadique !)

Il l'avait décidé, jamais plus il ne devait approcher Harry. Si s'éloigner ne marchait pas alors il emploierait les grands moyens. Il attiserait sa haine pour que se soit lui qui s'éloigne de son propre chef. Lui et tous les autres...

Et quel meilleur moyen de les énerver que Aï. Il avait aussi un immense besoin de soulager sa frustration et le fait qu'il lui tombe sous la main était parfait.

Le dégoût de lui même passa au delà du dégoût de ses actions alors qu'il plaquait encore plus le japonais contre l'arbre et lui arrachait ses vêtements avec une brutalité qu'il ne se connaissait pas.

Bien heureux de son sort, Aï le laissa lui faire son affaire à quelques mètres seulement du campement.

Harry rentrait en traînant des pieds, la gorge serrée, les larmes coulant encore sur ses joues. Il se forçait à retenir ses tremblements ou le tressautement de ses pleurs. Il savait qu'il se dirigeait vers le campement mais il n'avait plus conscience de rien, si ce n'est de son coeur brisé.

Un mouvement lui fit relever la tête. La scène qui se déroulait devant ses yeux lui donna la nausée. Les yeux écarquillés et une grimace de tristesse et d'écœurement sur le visage, il regardait Aï, les jambes croisées dans le dos de Draco, se faire prendre avec bestialité et violence.

Harry à ce moment là voulut par dessus tout lui faire ravaler ses gémissements et ses cris mais quand Aï ouvrit les yeux et l'aperçut, il eu un sourire cruel et un regard signifiant: "Tu vois, j'ai gagné!"

La voix de mon coeur de SlythebiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant