Chapitre vingt-deux

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Un mois était passé depuis le voyage. Rien n'avait changé dans le comportement de Draco, et Harry ne ressemblait plus à celui qu'il était d'habitude. Il rendrait rouge de jalousie un mannequin, avait des valises sous les yeux et ne souriait presque plus. Ses yeux étaient voilés et cernés de noir. Sa peau était plus pâle que jamais, lui donnant un teint maladif. Draco ne paraissait guère mieux, mais ne laissait rien paraître.

Le susnommé n'avait pas changé de chambre, mais il partait très tôt le matin et ne revenait que tard le soir, lui permettant ainsi de ne pas croiser Harry. Il ne le regardait pas non plus de peur de craquer et de tomber à genoux devant lui et de lui hurler qu'il l'aimait, alors il ne se rendait pas compte de l'état du brun.

Harry continuait les entraînements mais il régressait de jour en jour, inquiétant beaucoup Sirius qui pensait que son béguin pour le bond passerait. Remus, sur des sentiments de Harry, se demandait quand Draco allait arrêter son manège malsain. Ça les tuaient de voir Harry se détruire.

Blaise et Théo faisaient en sorte d'être toujours avec lui, par peur de le voir s'effondrer à chacun de ses pas et le forcé à manger aussi. Heureusement qu'ils étaient là car sans eux Harry ne pourrait pas s'en sortir. Sans arrêt les objets lui échappaient des mains, il tombait ou se mettait à pleurer sans aucunes raisons précises.

On approchait de Noël et l'effervescence était à son comble. Seul Harry errait dans les couloirs, après avoir échappé à Theo ou Blaise, il ne savait plus. Il voulait être seul car il savait que c'était son destin... de finir seul.

Son regard se portait sur le jardin enneigé du château, appuyé contre une fenêtre, au milieu d'un couloir perdu. Il se dit qu'il n'avait qu'à l'ouvrir et l'enjamber pour en finir avec ses tourments. Mais il n'en avait pas le courage, ou la lâcheté d'un autre point de vue.

Le front appuyé sur la fenêtre, les mains serrées sur le rebord, il attendait en vain sa délivrance...

- Bébé! Je t'ai cherché partout!

Mais se fut son geôlier qui vint à lui.

- tu n'as pas intérêt à te défiler!

- Théo... Je ne veux pas y aller...

- Ah non! J'en ai marre de te voir comma ça! T'as l'air d'un zombi!

Un zombi...? Le mot était juste, il était un mort-vivant. Vivant dans son corps mais mort dans son coeur.

Le pire était que Théo était à cran depuis que la date de son opération avait été fixée.

- Harry c'est la fête de Noël ce soir, tu ne peux pas nous fausser compagnie. Lui dit Theo en lui faisant une moue larmoyante.

- ...D'accord...

- Super! J'ai déjà préparé ton costume!

Harry fit un mouvement vers le mur pour s'y écraser la tête mais Théo le tirait déjà vers sa chambre ainsi que celle de Blaise.

Il n'en revenait pas! Comment ce sale blondinet pervers pouvait lui faire porter des habits aussi... Aussi... Lubrique?

En effet, il portait un haut en cuire sans manches et un minuscule short de même matière, très moulant. Des lanières de cuire entouraient ses bras et des pics s'ajoutaient à ses poignets. Il portait aussi des rangers militaires et du noir entourait ses yeux, lui ôtant tout air de fatigue.

- Pourquoi est-ce que tu me fais porter cette... Chose?

- Parce que c'est un de mes plus grands fantasmes! S'écria Theo en sautillant de joie.

La voix de mon coeur de SlythebiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant