SMS ruggarol 2

21.

Ruggero

- On doit le rejoindre où déjà ?

- Au jardin des tuileries Mick, ça fait trois fois que je te le répète.

- Tu sais ce qu'il veut nous dire ?

- Non, j'en ai aucune idée dis-je en haussant les épaules.

Il acquiesce, et nous poursuivons notre marche. Le message d'Agustin nous a tous les deux surpris hier, dotant plus qu'il n'a pas voulu nous en dire plus sur le sujet. Il a insisté en nous disant que ce genre de choses se disaient en face, et ça nous a paru encore plus étrange lorsqu'on s'est aperçu qu'il était réellement sérieux. 

Après quelques minutes de marche on arrive enfin, et le rejoignons a l'endroit qu'il nous avait indiqué quelques heures plus tôt.
On l'aperçoit faire les cent pas, la tête baissée sur ses pieds et les mains dans les poches de son pantalon. Je jette un coup d'œil à Michael qui ne semble pas comprendre non plus, et nous arrivons à sa hauteur.

- Salut mec, tout va bien ? commence mick.

Agustin s'arrête, et nous toise du regard. Son visage est étrangement plus fatigué que d'habitude, ses cernes sont marqués et ce n'est que maintenant que je remarque ses cheveux en bataille.

- Carolina et moi c'est finit.

Mes yeux s'écarquillent, on se lance un regard étonné avec Michael et nous empressons de demander plus de détails à Agus.

- Comment ça c'est finit entre vous ? Comment ça se fait ? je demande le premier.

Il me regarde, ses yeux deviennent sombres, et sa mâchoire se contracte sans qu'il ne daigne nous répondre.

- Agus ? demande une nouvelle fois Michael.

- T'étais obligé de lui dire hein ? me dit-il fermement.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas de quoi il m'accusait.

- De quoi ?

- Tu pouvais pas le garder pour toi ! Il a fallut que tu l'écrive, pourquoi t'as fait ça sens me le dire ?!

Agustin est méconnaissable à cet instant. Je ne l'ai jamais vu aussi énervé qu'aujourd'hui, il s'approche soudainement, et sa rage semble étrangement être tournée uniquement sur moi. Il me pousse, toujours en colère et continue de me reprocher des tas de choses.

- J'ai perdu la femme que j'aime par ta faute !

Michael s'interpose, et le fait reculer. Agustin continue de me regarder, énervé et ne cesse de débiter des tonnes de choses dont je n'arrive pas à comprendre le sens.

- Tu as fait du mal à une fille géniale, tu t'es barré sans explication en Italie et maintenant c'est moi ! Je suis ton meilleur ami Ruggero c'est quoi ton putain de problème ?! s'écrit-il.

- Tu veux que je te dise un truc ? il marque une pause essoufflé. Si toi tu veux continuer à être pitoyable fais le, mais ne m'entraîne pas avec toi.

Je regarde Michael, dépourvût de mes mots. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, ou bien de quoi il m'accuse et visiblement je ne suis pas le seul dans cette situation.

- Agus, tu parles de quoi ? demande Mick qui tente d'apaiser les choses.

Celui-ci se retourne une nouvelle fois vers nous.

- Il sait très bien de quoi je parle.

- Non, je sais pas de quoi tu parles. Pourquoi t'es énervé contre moi ?

- Arrête de jouer la victime avec moi s'il te plaît. T'as écrit une lettre qui me porte préjudice aujourd'hui.

- Une lettre ?

- Oui une lettre. Tu as écrit une lettre à Karol en début d'été dans laquelle tu as parlé de notre pari, tu te souviens maintenant ?

- Attends mais, j'ai écrit aucune lettre.

- Elle est tombée du ciel alors ?

- Je sais pas, mais je n'ai pas écrit de lettre et encore moins à Karol.

- Elle est signée par toi Ruggero.

- Agus, tu me crois vraiment capable de te dénoncer ? Même si j'avais écrit cette lettre, je n'aurai pas parlé de ça. On a fait un pacte ce jour là, si tu arrivais à sortir avec on ne dirait rien, et il tient toujours. J'ai aucune raison de foutre ton couple en l'air.

- Aucune t'es sur ?

Je hoche la tête, certain de ce que j'avance. Je ne connais pas l'existence de cette lettre, de ce qu'elle raconte et pourquoi notre pari est impliqué dedans.

- Je me suis rapproché de Karol et ça ne t'as pas plu, c'est pas une raison valable ça ?

- Mais Agus la lettre lui a été donné en début d'été, je n'avais aucune raison de te faire du mal. Et même si j'avais su pour votre rapprochement, je ne me serai pas venger de cette façon.

- Alors c'est qui qui a écrit cette lettre hein ?

- J'en sais rien, mais je te jure que je n'ai rien à voir avec ça.

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