Chapitre 28

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"La fraternité du malheur est la fraternité la plus rapide."

José Marti

À peine Caleb à t-il finit sa révélation que je m'éloigne de lui. Il essaye de m'attraper le bras mais je recule précipitamment.

- Liv', commence Caleb.

- Ta gueule, sérieux là Caleb ferme là, tu mens.

- Ce qu'il te dit est vrai, entendis-je dans mon dos.

Je me retourne est me retrouve face à Bénino. Je prends le temps de regarder les traits de son visage. Des traits que je n'avais jamais remarqués. La forme de ses yeux ne trahis, ni la forme de sa mâchoire carrée. Mais je refuse d'y croire. J'ai besoin que quelqu'un d'autre me le confirme.
Je me retourne vers Caleb qui est soutenu par Julian son visage est devenu plus pâle à la suite de la douleur.

- dit quelques chose bébé, supplie t-il.

- Ramenez le à l''hôpital les garçons.

Sur ses mots je pars en courant en entendant mon prénom crier par les garçons. Arrivée devant le parc je monte dans ma voiture, au bout de 30 minutes je me retrouve devant l'endroit où se trouve la seule personne qui peut me certifier les propos de Caleb.
J'ouvre la porte du bar, la musique est base et il y a quelques habitués qui ont pris place autour d'une table, d'autre viennent juste ici pour lire leur journal avec un petit café. Je me dirige vers le comptoir où se trouve Fire qui est en pleine discussion avec ma mère, celle-ci laisse sortir un gloussement et devient rouge à la suite d'une phrase que vient de lui dire Fire.

- Je ne dérange pas ? Dis-je en posant mes fesses sur un des tabourets, Caleb a été retrouvé Fire, merci de t'inquiéter pour le fils de ton président. Fis-je remarqué à l'intéressé.

- Requin m'a demandé de venir ici pour surveiller au cas où que Caleb débarquerait.

- je constate qu'effectivement tu surveilles parfaitement la porte d'entrée.

Fire me fixe droit dans les yeux mais je ne détourne pas le regard. Je l'apprécie beaucoup mais ce n'est pas la bonne journée pour me faire chier avec ma famille.

- Je vais vous laissez entre mère et fille.

Il récupère la bière sur le comptoir et part rejoindre des frères assis à une table dans un coin.

- À quoi tu joues Liviana ? Me questionne ma mère.

- Papa a eu un fils ? Demandais-je directement à ma mère.

- Quoi ?!

- Je te demande si mon père ta fait un enfant dans le dos.

Ma mère me regarde et tout de suite je connais la réponse.

- Putain ! Hurlais-je, pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? Pourquoi me caché un truc pareil, j'ai un frère de 16 ans ils sont tous au courant sauf moi.

- Il voulait te le dire mais j'avais honte, sanglote ma mère.

- Honte ?

- Comment crois-tu que je me suis sentie quand ton père est arrivé il y a 16 ans en m'avouant qu'il a couché avec une autre femme de moi ! Humiliée. Voilà comment je me suis sentie. Nous avons donc fait un marché, il pouvait reconnaître son batard de fils avec comme conditions qu'il ne le ramène jamais ici et qu'il n'en parle pas. J'ai donc jouée l'innocente en sachant parfaitement qu'il avait un fils qu'il aimait ailleurs. Il leur a tous fait croire que je n'étais pas au courant préfèrent passer pour le méchant.

- Bénino est donc bien mon frère, concluais-je, et vous m'en avez parlés parce que tu as fait un caprice.

- mon mari m'a trompé Liviana, les mensonges la tromperie il n'y a rien de pire.

- je confirme, affirmais-je.

Je descends du tabouret et me dirige vers la porte, quand sa voie retentit.

- Tu verras de quoi je parle plus tard, me dit-elle la tête haute.

- Que veux-tu dire ?

- Tu sors avec le futur président ma chérie et il y a que 18 ans, il est encore jeune et beau, déclare-t-elle.

- Caleb ne me ferait pas ça.

- La mère de Bénino est pas la seule femme avec qui ton père m'a trompé, elle est juste la seule avec qui il a eu un bâtard.

Elle me toise et je réalise toute la méchanceté de ses paroles. Après toutes ces années ma mère n'a jamais accepté. Je sors enfin du bar et remonte dans ma voiture. Je reste quelques secondes devant le volant à ne pas savoir où je veux aller. Puis finalement je démarre et roule sans but.
Le soleil se couche quand je m'arrête devant le cimetière, j'ai roulé ici sans m'en rendre compte. Je descends du véhicule et enlève les révolvers de mes poches, les balances sur le siège passager, verrouille la porte et marche jusqu'à la tombe qui m'intéresse, il y a plusieurs bouquets de fleur, toutes différentes qui horne sur la tombe.

- bonjour papa, je touche la stèle et m'essoie devant l'herbe est humide, on est dans une sacrée merde tu le sais ? Un mec veut ma mort, un ami disparaît, je sors avec Caleb, et je découvre que j'ai un frère. Je ne sais pas si je dois te remercier pour cette vie où te détester. Tu serais fière de Bénino, c'est un garçon adorable prêt à tous pour le club mais également sa famille, enfin du moins ce qu'il en reste. Il me fait penser à toi. Je sens une larme glisser le long de ma joue, tu me manque, Bénino avait besoin de toi et moi aussi, maman elle te déteste cependant.

Je reste près de 2 heures avec mon père quand je me décide de partir, en me retournant je remarque une moto garée derrière ma voiture. Bénino. Perdue dans mes souvenirs je ne l'ai pas entendue arriver. Il est appuyé sur sa moto et me regarde avancer vers lui. Qu'à d j'arrive à son niveau mon petit frère est obligé de baisser les yeux pour croiser mon regard. Je lui attrapé ses joues, baisse sa tête et lui embrasse le front.

- Je lui ai dit qu'il nous manquait. Lui dis-je.

- Je ne cesse de lui rappeler aussi, je viens environ tous les deux jours.

- Comment tu savais où me trouver ?

- Je l'ai deviné, me répond -il en haussant les épaules.

- Il aimait les lys, mais avais en horreur les roses. Tu sais je ne tends veut pas. Toi et moi nous étions des gamins, je m'éloigne de lui et lui tend ma main, salut je suis Liviana Priest et je suis ta grande sœur.

- Bénino Priest et je suis ton petit frère, dit-il en me prenant la main.

D'un coup mon corps s'approche précipitamment de lui et je sens ses bras musclés qui m'entoure. Puis il me relâche et je me déplace à côté de lui. Alors qu'il regarde le ciel, je le détail un peu plus. Ouais papa tu serais fier de lui tout comme moi je le suis. 

My herosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant