EPILOGUE

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1987 suite et fin


Ce n'est pas vraiment un épilogue, juste la fin de cette période de ma vie jusqu'au prochain tome !

Ma vie est devenu un enfer. Cette impression d'être coincée entre mes secrets, mes mensonges et cette situation infernale. Continuer à faire semblant devant mon amant comme si rien n'était !

C'est vrai que nous avons trouvé un certain équilibre : je suis entrée complètement dans le rôle que Vianney m'a assigné et en retour il m'a octroyé une certaine de liberté d'action. Bien sur les sentiments sont exclus de ce scénario. En partie par ma faute, par manque d'ouverture et de clarté d'esprit et absence d'expérience dans les relations de couple. Nous jouons une pièce de théâtre insipide mais chacun y trouve son compte ou s'en contente.

Çà, c'est tant que nous restons dans nos attributions respectives : il ne m'aime pas mais il me conserve l'exclusivité. Je ne suis pas assez naïve pour penser qu'il ne le fait pas ailleurs mais de façon occasionnelle.  il n'a pas une maîtresse attitrée ! Je suis son unique régulière !

Je me donne pourtant beaucoup de mal pour le combler dans la couche conjugale. Il faut croire que je ne serai jamais à la hauteur. Ma mère avait raison comme toujours !

J' essaye de me faire une raison. Qu'il s'envoie en l'air avec sa secrétaire ou avec des partenaires occasionnelles, c'est avec moi qu'il passe ses nuits ! Maigre consolation. C'est humiliant. Je deviens déprimée, encore plus triste, silencieuse et grincheuse. Vianney s'en  plaint  rapidement:

- Qu'est ce qui t'arrive ? Çà allait mieux, tu étais bien partie... Il faut te secouer, je n'aime pas la soupe à la grimace au souper. J'ai assez d'emmerdeurs sur le dos dans la journée. Reprends toi vite !

Bien sur, je promets et je recommence à sortir ma tête d'enterrement au bout de deux jours. Vianney perd patience et le ton monte, notre fragile équilibre est rompu. Lors d'une énième dispute, il part en claquant la porte et passe la nuit dehors.

Quel goujat !

J'en ai marre de tout encaisser, de me taire, de protéger mes proches. Je lui balance tout, sa liaison avec Ludivine et toutes les révélations d 'Elisabeth. Que je ne sois pas la seule à déguster !

Il  rit ! Il se fiche de moi :

- Bianca, ce n'est pas nouveau, tu sais très bien que je ne suis pas monogame. Cela fait partie de notre arrangement. Ludivine, c'est un arrangement aussi. Si on peut dire ! On passe du bon temps et elle travaille pour moi, c'est tout. Il n'y aura jamais rien d'autre. C'est pratique !

- Qu'est ce qu'elle a que je n'ai pas ?

Il rigole :

- C'est une salope qui aime la bite, la vraie, l'animale. Pas une chichiteuse qui se dévoue par devoir en pinçant les lèvres.

je hoquette sous le choc.

- C'est juste que c'est plus facile et un gain de temps de la sauter elle, plutôt que d'autres. Comme çà je supporte ta sexualité plan plan. Ce n'est pas un reproche, tu fais tout ce que tu peux. Tu peux peu, voilà ! Je suis bien obligé de m'en contenter. Il soupire exagérément.

il se détourne signifiant que la conversation est terminée :

- Tu me sers mon petit déjeuner. Après je prends une douche et file au boulot. Il va falloir que je passe un savon à Jean Baptiste, il n'a pas su tenir sa langue cet indien là. Çà ne m'étonne pas ! Il ne fait rien sans l'avis de son Elisabeth. Elle aussi, je vais la mettre au pas.

BIANCA LA VIE AMEREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant