[quelques jours plus tard]
Coucou journal, comment vas-tu aujourd'hui?
Moi honnêtement ça va pas trop. Ça va mal en fait. J'ai mal partout, mentalement parlant, je suis épuisée. J'ai bobo au coeur et à la tête, puis au ventre aussi, j'ai envie de vomir. Je suis saoulée. J'ai envie de tout plaquer. Je me sens mal putain. Je n'arrive pas à donner de sens à ce que je fou là. C'est horrible. J'ai mal putain. Est-ce justifié?
Parfois, je ne sais pour quelle raison, je me sens brouillon comme ça, comme si tout perdait son sens. Arh. C'est stupide hein?
Mais aujourd'hui je vais mal. Je n'ai même plus la force d'écrire, ni de pleurer d'ailleurs...
Je veux... je ne sais pas... disparaître?
Mais bon, passons et oublions. Faisons semblant comme tout le monde. Sortons et rions. Ça m'épuise déjà, rien que d'y penser.
Pour oublier, ne serait-ce qu'une minute, je vais te décrire notre chambre avec Samsam'. Elle a déménagé ici aujourd'hui à peine, mais la chambre reste la même malgré tout. C'est un espace triste.
Alors, ça ne change pas beaucoup de l'autre côté en fait, mais c'est plus "jovial" (avec de grands guillemets).
Lorsque l'on rentre, on tombe nez à nez avec "le bureau" qui n'est rien de plus qu'une simple table en bois, en fait. A droite de la porte d'entrée, on a le coin salle de bain. Il comporte un petit meuble avec un lavabo puis un espace où on peut poser nos affaires. Au dessus, il y a un miroir assez grand, histoire de, tu sais. Puis, quand on fait deux-trois pas depuis la porte d'entrée, on a nos deux lits. Ce sont des lits bien plus beaux que ceux de l'autre unité. En gros, on a des lits simples qui, de chaque côté, possèdent des barrières entourées de guirlandes qui, une fois allumées, rendent la pièce chaleureuse et presque agréable. Et puis, au dessus de nos lits, on a des lampes que l'on allume quand on veut lire. La lumière n'est pas idéale mais ça fait très bien l'affaire. Et voilà, globalement notre chambre.
J'essayerai de te la schématiser un de ces 4, si j'y arrive. Je demanderai du scotch pour te le coller ici, pour que tu voies.
Enfin bref, c'est à peu près tout.
[le jour suivant]
Re journal.
Je t'avoue que je n'avais pas grand chose à te dire hier, j'étais un peu dépitée.
Mais aujourd'hui je vais mieux, alors je t'écris.
Je ne sais pas vraiment de quoi te parler, j'ai un petit peu mal, on va pas se le cacher, même si ça va mieux. Je suis carrément perdue, je ne sais plus où je vais ni où aller, j'ai perdu mon chemin, rien n'a plus de sens. Enfin bon, peu importe.
Bientôt tout sera terminé, enfin. Bientôt, tout ira mieux.
Tu sais journal, J. ne me parle plus, Samsam' s'en va bientôt et dehors rien ne va non plus.
La vie est une pute. Je la hais, cette vie de merde putain.
Bref. TOUT-VA-BIEN.
Que veux-tu que je te dise? Je suis parfaitement heureuse dans ce merdier géant hein... au moins, j'essaye.
Je suis consciente que la tempête cessera de cacher le soleil qui est sensé illuminer mon chemin depuis un bon moment maintenant. Mais ça prend du temps.
Vivre me manque. J'étouffe tellement putain, où est passée ma vie? Où est-elle partie et pourquoi? Elle me manque tellement, la vie...
Bon voilà, j'étais partie pour te parler de notre chambre mais je crois que je me suis un peu perdue. Rien de plus significatif de ce que je vis en ce moment. Je me perds un peu trop dans mes pensées et je m'en excuse fortement.
I am a mess.
Tu sais ce sentiment de ne rien valoir, de ne servir à rien, que rien ne va.
Tyler est parti en vacances aussi hier, il ne me reste littéralement personne, je crois. Je suis seule, de nouveau...
Bref.
Que dire de plus? Je suis désolée...
Je suis un peu (beaucoup) brouillon en ce moment, mais je n'ai pas choisi tu sais?
It's not that easy.
Je crois que je vais te laisser du coup. Pour éviter les dégâts. Ça ne sert à rien de continuer de parler, d'écrire, si c'est pour ne rien dire.
Je vais donc finir sur une question:
"Tu crois que je manque à quelqu'un dehors?"
Byebye.
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Seule(ment).
Teen Fiction« Moi c'est Lucy et j'ai 17ans. C'est peut-être un peu bizarre de commencer à écrire dans un journal intime à 17 ans, tu ne crois pas? Mais peu importe. S'il faut en finir autant l'écrire. » Merci à tous ceux qui ont été là pour moi durant cette pér...