Aux yeux de tous [Taekook] ~Terminé ~

Chapitre 48: Nouvelle rencontre

PDV Taehyung

Incapable de dormir, je décidai d'aller me promener dans les rues noires de Séoul. Le soir était le moment parfait pour marcher dans la tranquillité et l'anonymat.

Ce n'est pas pour rien que les meurtres se déroulent toujours durant la nuit...

....

Je suis con parfois.... Je me fais peur moi-même...

Je marchai sans trop d'assurance jusqu'à un petit parc non loin de notre immeuble. Écrasant le pauvre gazon sous mes pieds, je me dirigeai vers un endroit qui pourrait me changer les idées. Je n'avais pas de but précis, je voulais ne jamais retourner à l'appart. Tout ce qui m'y attendait était négatif. J'avais de la difficulté à m'imaginer la fin de tout cela. Je ne voyais un gouffre sans fond, sans moyens d'y échapper ni d'en sortir. Noir comme la peste, je ne voyais aucune lumière, aucune étincelle qui pourrait me hisser hors de ce trou et me redonner espoir.

J'accumulais les mauvaises pensées et pleurais à chaude larmes pour m'en soulager. Traversant un ponceau, je marchai jusqu'à atteindre un jardin. Dans la noirceur, les fleurs me paraissaient grisonnantes et tristes. Certaines fanaient tranquillement, perdant leurs pétales auparavant éclatants. Je me penchai à leur hauteur et analysai une petite fleur jaune. Je ne savais pas pourquoi mais je l'observai. Je détaillais sa courbure, ses doux pétales, le pollen jaune disposer en son centre, sa fragilité, sa beauté et sa prestance. Elle était si petite et si jolie.

Mon cœur se crispa et j'eus un violent tremblement. Jungkook m'en voulais. Jungkook m'en voulait c'était sur.

Ou je vais à présent? Est-ce que je suis perdu? Hoseok va m'en vouloir toute sa vie... Tous les membres du groupe ne m'aiment plus. J'ai gâché leur vie. Je ne suis qu'un con, je suis stupide, je suis débile.

Plus rien ne sortait, les larmes ne coulaient plus. Malgré ma grande tristesse, j'avais tellement pleuré que plus rien ne sortait. Je me relevai et titubai jusqu'au banc le plus proche. M'écroulant dessus, je me couchai et regardai le ciel, sombre, sans étoile et sans lune apparente.

Les lumières de la ville cachaient toute la beauté naturelle du ciel.

«-Vous n'auriez pas vu un chien par hasard? »

Le seul moment de ma vie ou j'avais besoin de voir le ciel c'était maintenant. J'avais l'impression qu'il guidait les âmes perdues. Pourquoi la vie m'empêche de voir sa beauté au moment ou j'en avais le plus besoin...

«-Mmm... Pardonnez-moi monsieur... »

J'eus quelque chose qui me frôlait l'épaule. Je me redressai subitement surpris par ce contact.

Un jeune homme d'une quinzaine d'années se tenait devant moi. Les cheveux courts un peu frisés, brun, un nez fin, la peau parfaite, il avait l'air d'un enfant mais vu sa carrure et sa grandeur, je lui donnais maximum 17 ans.

Ses yeux ne me regardaient pas. Ils regardaient autour de nous sans me prêter attention, comme s'il cherchait quelque chose.

Je pense qu'il m'avait parler mais je n'y avais pas fait attention.

«-Je peux t'aider? Demandé-je.

-Ma voisine à perdu son chien et j'essaie de le retrouver. Elle est très vieille, son mari est mort et son chien est tout ce qui lui reste. J'ai vraiment besoin de le retrouver. Si elle reste seule, on se sait pas ce qu'il peut... »

Ses yeux avaient cessé de virevolter n'importe ou et s'étaient enfin arrêté sur moi. Ses traits s'agrandirent aussitôt. Il hoqueta de surprise et posa ses mains sur sa bouche.