Une vie de jeune fille

Dépression ?

Je me relève alors de mon lit, prit mon téléphone et regarda la notification.

"Hiroshi : Salut ma belle ! Ecoute j'ai mon petit doigt qui m'a dit que tu as fait la connaissance de Léna ! Ecoute je ne vais pas te mentir, je voulais juste coucher avec toi. Mais tu es un peu trop coincée et j'ai la flemme de continuer à faire semblant. De plus j'ai faillis me disputer avec ma meuf par ta faute ! Donc tu peux ne plus me parler et disparaitre ? Tu seras bien gentille ! Je te cache pas que tu reste sur la liste des filles bonnes donc t'inquiète pas pour ça tu seras pas seule longtemps avec ton corps de pute ! allé, bisous ! :3 ;-p"

- ... Je. Qu-quoi ? Com-ment ? Mais, mais pourquoi ! Pourquoi moi à la fin ! Pourquoi il m'insulte ! Puis comment ça "je voulais juste coucher avec toi"!? C'est une blague ? Un rêve ? Un cauchemar ? A cet âge là ! 'Fin comment on peut traiter une femme comme ça ! Comme un vulgaire jouet sexuel !

Je ne sais pas si je suis triste ou énervé contre lui ! J'ai été humilié, souillé, rabaissé... Alors que je ne lui ai rien fait ! Je suis quoi au final ? Un jouet ? Une fille facile ? Facilement manipulable ?

- Bordel de merde !

Cette fois c'est trop. Je craque. Je n'arrive plus à garder, c'est trop pour moi.

Les larmes coulent à flot, tellement que je pourrais remplir plusieurs bouteilles d'eau de 2L.

De toute manière, tout ce qui est beau est dangereux. Tous ce qui est bon est en réalité mauvais. Et tout ce qui semble parfait est création du Diable : l'amour est donc beau, bon et parfait. Je n'ai pas envie de dire qu'il est beau et dangereux à la fois ou encore bon et mauvais. Il est soit l'un soit l'autre. Et pour l'instant, dans ce lieu qu'on nomme "collège" l'amour est juste un jeu d'adulte, où nous, simple innocents et con d'enfants, essayons de comprendre, essayons de copier nos parents, faisant croire que nous sommes grands, alors que nous ne sommes absolument rien. Pour moi, l'amour n'est pas une bonne chose, pour preuve mon père avec ma mère...

Je finis tout de même par m'endormir, le coeur lourd.

Me réveillant avec 1 tonne dans mon corps je fis un point sur ce qu'il venait de se passer.  A ce moment là, une boule au ventre ou plutôt, un nœud dans le ventre apparut ainsi qu'une gorge étranglé prouvé que  j'étais désormais fragile, faible et que ma santé mental ainsi que physique allaient être en danger dans les jours qui allaient suivre. Etant alors énormément triste, je pensais à un début de dépression. Une envie de rester dans le lit, seule, renfermé, ne plus sortir dehors et encore moins aller au collège voir des personnes que je connais qui pourrait m'offensé d'avantage. Qui me regarderait, me jugerait bref avoir cette sensation que tout le monde est contre toi et qu'il n'y a plus aucun ni espoir ni aucun échappatoire car plus personne n'est avec toi. Mon corps devenait de plus en plus lourd et de plus en plus rigide, j'avais du mal à bouger, à faire une action et encore moins à me regarder moi-même. Une sensation de dégout mélangé  à de la peur faisant frissonner mon corps et m'étranglant encore plus. Mes boyaux, mon corps entier voulait sortir de moi. Cette envie incessante d'aller au toilette vomir un coup. 

Mais pourquoi je me sens comme cela ? Je sais que je n'ai rien fais ! Je sais que je ne suis pas ce qu'ils pensent, comme ils le disent ! Alors pourquoi j'ai ce sentiment d'avoir fait quelque chose de mal et que je regrette amèrement ? Pourquoi leur regards, leurs jugements à autant d'impact sur moi alors qu'eux ne sont rien pour moi et qu'ils n'ont aucun droit sur ma vie ou autre ! Pourquoi ? Pourquoi ça m'infecte autant ! Je sais que si je ne surmonte pas ça, je cèderai encore à la tentation, la même que la dernière fois, et peut être même que ma mère ne sera pas la pour m'en empêcher. Et que cette fois si j'en finirai avec eux pour de bon.