La vie de Violetta

Chapitre 55

3 jours avant le spectacle. Madrid. Espagne.

Violetta.

Je rentrais dans un grand taxi noir en compagnie de mon père qui portait un énorme sourire aux lèvres, sûrement grâce aux moments passés avec Angie les jours précédents. Aujourd'hui était un grand jour pour moi. J'allais m'échapper une seconde fois comme il y a 2 ans où j'avais laissé mes amis du jour au lendemain sans explications. Je regardais le paysage de la ville de Madrid défiler sous mes yeux et me dit que finalement c'était plus facile ainsi. Mechi n'accepterait jamais de me voir partir et ma directrice ferais tout pour que je participe au spectacle afin de pouvoir le gagner. Je devais me protéger et penser à moi et ma santé une bonne fois pour toute.

– Violetta, à quoi penses-tu ? M'interpella mon père en me décoiffant les cheveux comme il avait habitude de faire depuis que j'étais gamine.

– Rien du tout.. répondais-je, sortant de mes pensées noires.

– Ne me ment pas, je te connais ma fille. Il y a quelque chose qui se passe la dedans. Dit-il en me touchant le crâne. Je ne te reconnais plus.. Tu n'as vraiment plus envie de faire ton spectacle avec ton école de chant ? Tu sais qu'on est pas obligé de partir...

– Mon école de danse et de chant papa. Dis-je en baissant la tête. Non, je n'ai qu'une seule envie c'est de me reposer à la maison. Tout ces événements de ces derniers temps m'ont fatigués. De plus je serais ravie de revoir Olga et Ramaillo. Ils m'ont manqués. Dis-je en essayant de faire un sourire convaincant.

– D'accord je dis simplement que ça ne te ressemble pas même si je suis heureux de rentrer avec ma fille. Répond-il en me prenant dans ses bras.

– Tu dis tout le temps que je devrais m'arrêter un peu alors ton rêve est exaucé. Je vais rompre mon contrat avec l'école.

– C'est ce que je voudrais mais ce n'est pas le meilleur pour toi.. même si ça me fais mal de le dire. Tu dois faire ce que tu aimes ma chérie et parfois ne pas écouter ton cher père même si ce que je dis est presque tout le temps vrai.

– papa.. ça ne sert à rien. Je rentre avec toi. Je suis satisfaite de cette décision et tout est arrangé avec mon école. Mentais-je. Personne ne remarquera mon absence de toute façon... finissais-je tout bas.

Mon père hocha doucement la tête en arrêtant de discuter, voyant que la conversation était impossible. J'étais décidé. Je mettais mes écouteurs dans mes oreilles pour éviter de penser à tout ça. C'était la première fois que mon père me disait le contraire de ce qu'il voulait.. et ça m'avait complètement retourné. Pourquoi maintenant ? J'aurais voulu que ça arrive bien plus tôt. Mon père était pleins de contradictions à lui tout seul.

Mon avion avait une heure de retard. Je voulais dessiner pour passer le temps quand je m'aperçu que mon journal intime n'était plus dans mon sac habituel. Je commençais à me lever en cherchant par terre afin de vérifier que je ne l'avais pas laissé tomber. Non. C'était con mais j'étais très attaché à cette objet malgré mon âge presque adulte. N'importe qui tomberais dessus et serais au courant de toute ma vie et de mes secrets.
Soudain je le vis atterrir à mes pieds et je le remassa en relevant directement la tête pour découvrir l'auteur qui venait seulement de jeter mon journal intime à mes pieds. Francesca, mon ancienne meilleure amie. Le choc fut présent et je dus prendre une une minute avant de reprendre mes esprits.

– Violetta. Alors comme ça tu comptais partir une deuxième fois sans rien dire à personne ? Me demanda t-elle d'un ton sans équivoque.

– Euh... oui... répondais-je mal à l'aise. Mais comment tu peux être au courant puisque je ne l'ai dit à personne ?