Chapitre 1

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« When I need motivation
My one solution is my queen
cause she stay strong yeah yeah
she is always in my corner
right there when I want her
all these other girls are tempting
but I'm empty when you're gone
and they say
do you need me
do you think I'm pretty
do I make you feel like cheating.
And I'm like no, not really cause »

La sonnerie de mon réveil me fit sursauter. C'était aujourd'hui le grand jour. Ce jour où j'allais retourner à l'endroit où je me me sentais le plus à ma place: à Buenos Aires pour un minable concours de chant. J'éteignis la sonnerie de mon portable et sortis de mon lit.. Je descendis ensuite en bas pour aller prendre le petit déjeuner qu'Olga m'avait préparé avec ses doigts de fées.

— Mmm... Incroyable ... Ton cake au citron est a tomber... Dis-je les yeux fermés, appréciant la saveur du petit morceau glissé à l'intérieur de ma bouche.

Elle me renvoya un sourire amusé.

— Mon petit choux a la crème, ça fait tellement longtemps que je fais cette recette et tu réagis toujours de la même façon !

Je ris et la prend dans mes bras, Olga et moi nous nous connaissions depuis mes 10 ans, elle a toujours été là pour moi quand je n'allais pas bien et inversement! C'est comme une deuxième mère..

— Sûrement parce que c'est délicieux ! Dis-je en souriant, sentant son parfum vanillé qui me rappela tant de souvenirs.

Je regardais une petite seconde ma montre et vis que j'étais en retard! Je me releva avec précipitation du tabouret sur lequel j'étais assise et la lâcha devant son expression étonnée.

— Je suis en retard ! Dis-je en la laissant elle et mon gâteau à demi terminé pour monter les escaliers, je n'avais jamais laissé une miette de ses gâteaux mais aujourd'hui j'étais stressée et un petit peu angoissée et ça se comprenait..

Je pris ma douche et m'habilla de la tenue choisit par la directrice avec dégoût. Celle-ci était composé d'un petit top brillant à bretelles avec un slim qui moulait les formes avec perfection.. Je détestait être serré dans mes vêtements... Alors que je m'observait dans le miroir, je ne reconnaissait plus la Violetta d'avant.. Où étaient passé mes petites robes pastelles et à motifs fleuries ?

Je soupire une énième fois en voyant les talons haut que je devais porter, des Louboutins a ce qu'il paraissait. Mais qu'est ce qu'on en avait a faire de porter ça sérieusement ?? Pourquoi ne pas tout simplement porter des ballerines ou des baskets? Tant de questions qui ne trouvèrent aucune réponse car j'était obligé de mettre ces foutues escarpins si je ne voulais pas avoir le droit à une crise. Alors que je terminais de brosser mes longs cheveux blonds, j'entendis toquer a ma porte, je dis a la personne d'entrer et je vis Maddy entrer toute souriante. Je lui sourit, peut être qu'elle allait m'aider à relativiser avec tout ça.

— Violetta t'es superbe... Dit elle tout en me regardant et en me faisant la bise. Très belles tes chaussures. Continua t-elle en constatant l'agacement qui se lisait sur mon visage , elle voulait me taquiner mais ce n'était pas le bon moment.

— Maddy ! Soufflais-je, ne plaisante pas avec moi... J'ai besoin de ton aide... Je pourrais jamais porter cet instrument de torture toute la journée...

— Malheureusement... Si la directrice voit que tu ne suis pas ses directives, t'imagines pas la crise qu'elle vas taper!

Je soupirais en me remémorant les caprices de ma directrice une minute, elle avait raison. Il vallait mieux que je ne recommence pas à la chercher sinon ça allait être encore pire que d'habitude. Je passe vraiment pour une faible quand il s'agit de cette femme...

— Ah oui au faite, c'est Alex qui vient nous chercher dans sa voiture pour aller a l'aéroport. Il a dit qu'il savait pleins de choses sur les adversaires que nous allons devoir affronter.

— Ah oui ? Tu sais que je t'avais parlé de mon ancienne école là-bas... J'espérais revoirs mes amis, ils me man...

Je m'arrête en apercevant une petite lueur triste traverser le regard de mon amie.

— Oui c'est vrai, tu m'en avait déjà parlé... Tu avais l'air de te plaire à Buenos aires avec tes amis alors qu'ici...

Je la coupa.

— Ce n'est pas de votre faute! C'est juste...

— Le studio. Continua t-elle, j'acquiesce en baissant les yeux. Je sais que ça a été dur pour toi mais ce n'est pas si mal quand même.. On peut vivre de notre passion...

— Non justement non! On est contrôlé par une espèce de dingue qui est prête à tout pour gagner! Ce n'est même plus de la passion là ce qu'on fait... Dis-je avec une petite moue triste.

Maddy ne savait pas tout ce que je vivais car on était parfois séparé, elle ne savait pas non plus que je devais m'entraîner beaucoup plus et plus dure que les autres. Je ne voulais surtout pas que quelqu'un s'appitoie sur mon sort. Mon père lui ne savait rien de tout ça et en même temps il n'a jamais voulu s'y intéresser...il devait croire que je faisait un peu de chant et du piano ce qui l'arrangeait bien, au moins je ne trainait plus dans ces pattes. Mon amie vit l'expression de mon visage se transformer et caressa mon dos en essayant de me remonter le moral.

Plus tard, après l'énorme leçon que mon père m'a faite au sujet de la sécurité, après l'avoir rassuré qu'il ne m'arriverait rien et qui s'en suivi par les nombreux calins d'Olga qui ne voulait plus me lâcher, je pu enfin partir. Je me retrouva assise sur le siège passager aux côté de mon petit ami Alex. Je regardais le paysage de la Californie défiler sous mes yeux sans aucun regret. Nous arrivâmes enfin à l'aéroport vers 11h et nous rejoignons l'ensemble de notre classe. Maddy et Alex se battait pour se mettre à côté de moi dans l'avion et je leur dit que j'avais besoin d'être seule. J'avais tout d'un coup le besoin de me préparer intérieurement... me préparer à faire face à tout ce que j'avais laissé derrière moi à Buenos Aires..

La vie de ViolettaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant