Chapitre 16

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Hiroto Kira. Un jeune homme très intelligent, qualifié de "beau gosse" par les femmes, mais surtout hautain et mesquin. Il était suivi par plus d'une centaine de millier de fans - pour la plupart féminines - sur les réseaux sociaux.

Il savait séparer vie réelle et vie virtuelle, et, étrangement, lors de grands événements, il devenait aussi docile qu'un agneau. Son père était l'actuel dirigeant de la compagnie Kira, tandis que sa grande soeur, Hitomiko Kira, dirigeait un orphelinat, l'orphelinat du soleil, d'où venaient Suzuno et Nagumo, ainsi que Osamu.

- Comme Hitomiko s'occupait déjà de l'orphelinat il y a dix ans, avec leur défunte mère, décédée trois ans plus tard, son frère était avec elle. Entre le moment où mon père est parti, et après son passage par la case tribunal, j'ai été envoyé à l'orphelinat du soleil, expliqua Fudou.

Ce qui expliquait que Fudou connaisse Suzuno et Nagumo.

- Le souci, c'est que Hiroto m'a tout de suite considéré comme le mouton noir. Il s'acharnait sur moi et je n'arrivais pas à me défendre. Il était exemplaire devant les autres, donc personne ne me croyait. 

- Pourquoi est-ce qu'il s'acharnait sur toi comme ça ? 

- A vrai dire, avant d'arriver à l'orphelinat, je suis un peu resté au commissariat. L'un des policiers m'a rasé le crâne, sur ma demande, me laissant juste cette mèche. Pour cet enfoiré, il n'était pas normal qu'à sept ans, on soit dégarni. 

- Akio... 

- Tu n'imagines pas le soulagement que j'ai eu en apprenant que j'allais partir. Seulement, j'étais aussi triste d'abandonner les autres, et puis... mon père était revenu me chercher. 

Fudou se tut, s'accrochant à Kidou. Kidou reposa le rasé. 

- Je crois pouvoir faire quelque chose, dit Kidou en souriant. 

- C'est quoi, cet air béat sur ton visage ? 

- Le calvaire sera bientôt terminé, mais j'ai besoin de ton aide.

Fudou hocha la tête doucement, avant de tirer Kidou par le col.

- Mais d'abord, occupe-toi encore un peu de moi. 

- Avec plaisir.

*** 

Une douce musique résonna dans tout le bâtiment. La jeune fille attrapa le téléphone fixe dans sa chambre, avant de décrocher.

- Allô ? Oui ? Deux minutes. Haruya ! C'est pour toi !

Le rouquin vint prendre le téléphone, lâchant un "allô ? C'est qui ?".

- Salut, c'est Akio. 

- Oh, salut ! Comment tu vas ? 

- J'aurais besoin de toi pour un petit truc, s'te plaît.

- Bien sûr, quoi donc ? 

- Tu as le numéro de Hitomiko ? 

- Nan, mais Reina doit l'avoir. Hein Reina ? 

- Reina t'emmerde, lâcha la jeune fille, parce que Reina travaille. 

- Bon, bah Reina bosse. 

- L'inverse de nous, quoi, ricana Fudou. 

- Grave. J'vais demander à Osamu, bouge pas !

Nagumo posa le téléphone près de la bleutée, partant en courant.

- Reina ? 

- Je bosse, Akio. 

- Je sais. Tu bosses toujours comme une malade. 

El fuego del amorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant