Chapitre 12

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Il ferma les yeux. Souffla. Les rouvrit. Les juges entrèrent dans la salle. Akio retint son souffle, fixant devant lui, la tête levée. Assis au premier rang, une compresse sur la joue, il réussit à ouvrir son œil violacé. Il revoyait enfin des deux yeux. Son père était assis à la table à gauche. Akio ne lui avait pas adressé un seul regard.

Le juge en chef tapa avec son petit marteau. Il redressa ses lunettes, tenant une feuille dans sa main. Mais le garçon n'entendait que le silence. Puis, les bruits revinrent.

- Vous êtes condamné à mort, pour tentative de meurtre sur votre fils, Akio Fudou. Le garçon sera émancipé et héritera de tous vos biens et de votre argent, s'il vous en reste, naturellement.

Le condamné, jusque là fou de rage, laissa une expression désespérée apparaître sur son visage. Akio se leva. Il fixa l'homme au fond de la salle. Celui-ci hocha la tête et sortit. Une fois à l'extérieur de la salle, Takanashi s'approcha d'Akio.

- ça va aller, ton œil ? S'enquiéra la jeune fille.

- T'inquiète, ça picote, c'est tout.

- Akio Fudou ?

L'intéressé se tourna vers le policier qui l'avait interpellé.

- Ton père souhaite te voir.

Akio hésita. Devait-il aller le voir ? C'était encore son père, sur le papier, après tout. C'était lui qui l'avait éduqué jusqu'à ce qu'il tourne mal. Il lança un regard à Takanashi, puis, il suivit le policier. Son père était dans une salle, menotté, et deux policiers étaient à ses côtés, sait-on jamais.

- Akio ! S'il te plaît ! Aide-moi !

- La seule chose que je pourrai faire pour t'aider, c'est payer ton enterrement.

Et, sur ces mots, il ignora les appels de son père, et s'en alla, sans le regarder une dernière fois. Takanashi l'attendait à l'entrée du tribunal.

- C'est fini ?

- Oui. C'était notre dernier échange, souffla Fudou.

- Moi qui croyais qu'il ne finirait jamais en prison... comment tu as fait ?

- Je l'ai enregistré et filmé à son insu, omettant le passage où je le provoque. La tactique fabuleuse de la tentative de meurtre.

- Akio...

- Je sais. T'inquiète pas. J'ai toutes les cartes en main, à présent. Il ne pourra pas nous échapper, je te le jure.

Sans aucune arrière pensée, il saisit la main de son amie, la serrant doucement. Akio s'était contenté d'écouter. De subir. Sans se rebeller. Encaisser chaque coup.

Le rendre au centuple.

L'un avait enfin subi. L'autre ne tarderait pas non plus.

* * *

Fudou ouvrit les yeux. Il fixa Kidou, dans l'autre camp. Une touche était relancée par Kazemaru, à Shirou.

- Sakuma ! Jimon, sur Tobitaka ! Lâcha Fudou.

Sakuma tacla facilement Shirou, faisant la passe à Jimon ensuite. Il tira mais n'égalisa pas. Endou, fidèle au poste, renvoya le ballon à Tsunami. Takanashi arriva devant lui, l'envoyant dans les airs avec son cyclone. Elle fit la passe à son copain, qui frappa la balle en direction de Fudou. Fudou frappa à son tour, envoyant la balle directement vers le gardien de Raimon. Endou n'arriva pas à l'arrêter, et la Shin Teikoku égalisa à la vingt-cinquième minute, grâce à son Triple Boost*.

Passant une main dans sa crête, Fudou souria. Il retourna se positionner en milieu. Kidou l'avait reconnu. Cette manière de jouer, c'était celle qu'on apprenait à la Teikoku. Un jeu violent mais pas assez pour que ce soit considéré comme faute.

El fuego del amorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant