Chapitre Quarante - Casino

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Morphée était dans son bureau, une sorte de pièce complètement isolée du reste des Jardins quand il entendit l'appel du subconscient de Léane. Un de ses nombreux pouvoirs divins lui permettait de savoir lorsque quelqu'un pensait à lui en sa présence, de qui il s'agissait et pourquoi il voulait le voir. Or, la jeune fille n'avait pas l'esprit calme en ce moment, et le dieu des songes devinait aisément qu'elle n'était pas de très bonne humeur.

Il grimaça.

Si Morphée avait prêté allégeance au Phœnix, il ne pouvait toutefois pas se détourner de ses tâches divines. Les humains avaient besoin de lui pour avoir la motivation de créer, et il se devait de répondre à l'appel de leurs esprits. La Chercheuse devait comprendre que sans lui, rien de nouveau ne pourrait arriver sur Terre. C'était pour cette raison qu'il envoyait Aali à sa place pour aider Léane. Son fils avait assez de magie pour venir en aide à la jeune fille. Même s'il avait un très mauvais caractère, il aimait découvrir de nouvelles choses — mais ne le révélait jamais, à cause de sa mauvaise foi. Morphée se demandait parfois comment le petit garçon joyeux qu'il avait imaginé avec Schéhérazade était devenu quelqu'un d'aussi asocial et agressif. Avaient-ils oublié quelque chose dans son éducation ?

Le dieu des songes se téléporta à l'endroit même où Léane s'attendait à le voir. La jeune fille avait un rictus impatient à peine perceptible au visage. La chevalière du Phœnix, autour de son annulaire droit, était argentée, signe qu'elle n'avait pas activé son pouvoir. Elle avait des yeux fatigués. Morphée devina, grâce aux particules d'esprit dans l'air, qu'elle revenait de la Stalker's Map. Narcée était derrière elle, et le regardait avec une expression neutre.

— Je t'ai cherché toute la journée, dit Léane.

— Bonjour à toi aussi.

— Je veux aller au Mont Parnes Casino, en Grèce.

— Comment vas-tu ?

— Et il faut qu'on récupère nos affaires à l'internat.

— Un thé ? Il est cinq heures.

Morphée fit apparaitre trois tasses de thé devant lui, remplies jusqu'à ras bord. Elles flottaient en l'air. Léane s'obscurcit.

— Non, merci. Morphée, j'ai vraiment beaucoup de choses à faire, et entre autres trouver dix Descendants de dieux pour éviter une fin du monde.

— Voilà pourquoi il vaut mieux prendre le temps de se poser, de réfléchir et d'améliorer ses compétences en société. Du café, peut-être ? Ou un jus de fruit ?

— Morphée !

— C'est moi.

Léane commençait à bouillir intérieurement.

— Je prendrais bien un jus de quetsches, s'il-vous-plait, intervint Narcée.

Le dieu lui sourit. Ce gamin avait plus de manières que la Chercheuse, même si l'on pensait le contraire au premier abord. Il lui créa la boisson, la fit apparaître dans sa main, et mit dans l'autre un sablé. Puis, il s'assit sur le sofa en cuir, puisque c'était là qu'ils se trouvaient. Il tapota à côté de lui et montra le canapé en face de lui, pour que les jeunes s'y assoient.

Ils s'exécutèrent.

Léane commença à bouger sa jambe continuellement et rapidement, d'un geste nerveux qui fit sourire Morphée. Au moins, la Chercheuse ne risquait pas de se détourner de sa quête de sitôt. Il la vit déglutir, toujours de nervosité.

— Rappelle-moi ton âge, petite.

— Dix-sept ans...

— Et à cet âge-là, tu comptes entrer dans un casino ?

— Précisément.

— Dois-je te rappeler que l'â-

— Non ! Morphée, je voulais te demander de nous emmener dans le casino, trouver son propriétaire, lui rendre visite, et fouiller dans ses archives pour voir si quelqu'un correspond à un Descendant.

Le dieu des songes fronça les sourcils.

— Mais, ça ne marchera pas, petite ! La Chercheuse ne trouve la magie qu'à travers des êtres vivants.

— J'avoue que j'ai aussi du mal à te comprendre, ajouta Narcée.

Léane fit la moue. Comment pouvait-elle leur expliquer qu'elle savait qu'il fallait se rendre au casino ? C'était un pressentiment, une sorte d'intuition très forte qui la guidait là-bas. Elle avait toujours suivi son instinct, et n'avait jamais échoué. Et cette fois, même si cette intuition ne devait pas tout à fait d'elle, ses entrailles la poussaient à la suivre.

— J'ai une idée.

— Désolé, mais il n'en est pas question, refusa Morphée.

Léane s'étonna. Si elle suivait bien... ce dieu les avait amenés dans un endroit hors de la réalité instable, mais ne voulait pas les téléporter dans un bâtiment cent-pour-cent terrien. Quelle logique !

— Pourquoi ? demanda t-elle.

— La Chercheuse ne peut pas se résoudre à suivre des instincts primaires. C'est pour ça que l'on t'a donné titre. Léane, je comprends que tu veuilles réunir les Descendants le plus vite possible, mais ne te base surtout pas sur des opinions. Je ne t'y emmènerai pas, et ce n'est pas la peine de demander à Aali non plus. Sur ce !

Il disparut.

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Hello, hello !

Comme je l'ai dit dix chapitres plus tôt, voilà quelques informations sur l'histoire et sa suite.

J'ai écrit neuf chapitres complets du tome deux, donc je garantis la fin de celui-ci d'ici le 31 décembre. Néanmoins, cela fait un petit mois que je n'ai rien écrit sur cette série, et je ne compte pas m'y remettre avant la nouvelle année — je suis dans ce que j'appelle une période "vide", et je n'écris, ne dessine, ni ne joue plus de musique depuis quelques semaines. Je ne fais que lire en ce moment. Généralement, mon envie  me revient après une petit mois, donc ça je devrais me remettre à l'écriture bientôt.

Assez parlé de moi, place à la suite !

Trois Descendants ont été trouvés, et Gaïa commence à manifester son mécontentement

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Trois Descendants ont été trouvés, et Gaïa commence à manifester son mécontentement. Léane a sur ses épaules la pression de la mission qui lui a été confiée : retrouver les douze gardiens afin de sauver les consciences de milliards d'êtres sur la Terre. 

Cependant...



Suite aux 50 chapitres !

Bonnes lectures,

Lou

LE PHŒNIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant