Spectatrice

16 1 0
                                    

Il vaut mieux vivre pour jouer que jouer pour vivre.

Quelques heures plutôt

Rosalie arriva à son cours d'art dramatique. Elle s'aperçut qu'il n'y avait pas beaucoup de personnes. Son amie, Amélie, était sur la scène, elle s'était préparée pendant un long moment pour la pièce qu'elle devait présenter ce cours-ci. Rosalie chercha du regard une place où elle pourrait bien voir la scène. Elle en trouva une qui était à l'avant, dans la deuxième rangée. La première rangée était destinée aux juges et aux professeurs, donc elle ne pouvait pas s'y installer. La jeune fille s'assit, se mit confortable dans son banc et attendit quelques secondes avant de commencer à regarder tout autour d'elle. Il n'y avait qu'une vingtaine de spectateurs, certains se parlaient, d'autres jouaient à des jeux en attendant et les derniers d'entre eux cherchaient les détails d'une introduction à la pièce qui y serait présentée. Rosalie regarda ensuite en avant d'elle, la scène était sombre, il y avait des costumes accrochés au mur de fond, comme pour présenter les acteurs de la pièce. Il y avait une petite brume sur le sol et enfin il y avait sur le plateau, un projecteur qui émanait une lumière éblouissante vers le côté droit du plateau.

C'est à cet instant qu'Amélie entra sur scène et regarda le public avec un grand air d'acteur. Rosalie en fût stupéfaite, elle regardait son amie comme si elle ne la reconnaissait pas. Inconnue à ses yeux, elle la regarda faire le spectacle jusqu'à ce que le rideau tombe.

Après la pièce de théâtre, Rosalie rejoignit son amie qui était assise sur une chaise en bois de qualité soupçonneuse. La jeune fille avait un air perdue et tout autour de son petit maquillage, des gouttelettes d'eau abimaient ses couleurs. Ces couleurs se transformaient en un mélange bleutée qui rendait la scène triste à voir.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé?

- La professeure n'a pas apprécié, dit Amélie en voulant essuyer ses larmes d'un coup de manche mais qui éparpilla les couleurs.

- Attends, je vais essuyer.

Rosalie alla chercher un chiffon propre sur une table, mais elle s'aperçut qu'une feuille avec toutes les notes des élèves s'y trouvait. Elle vit sa propre note qui était de quatre-vingt pourcent et eut un petit sourire qui illumina tout son visage. Puis, elle remarqua qu'à côté du nom de son amie, il y avait une note qu'elle fût surprise de voir. La jeune fille eut mal au ventre à voir le nombre et n'osait plus aller lui dire. Il y avait un dilemme à cet instant précis, mais la jeune fille ne voulait pas créer un conflit. Elle décida de voir les notes des autres élèves et vit que la moyenne n'était pas mauvaise et qu'Amélie y était pour quelque chose.
Rosalie croisa les doigts et rejoignit son amie.

- Amélie...ta note est...

- Oui je sais! Très mauvaise!

- Non!

- Oui! Elle l'est!

- Attends, écoute moi!

- Je ne veux plus en parler!

- Au contraire! Tu as la meilleure note du groupe!

- Quoi?

- La professeure t'as donné quatre-vingt dix-huit!

- Mais...elle m'a dit que...
Bon laisse tomber.

- Je suis jalouse de toi, comment as-tu fait?

- Je ne sais pas.

Amélie regarda son amie la contempler et se mit à rire à cœur ouvert. Puis, Rosalie l'accompagna d'un air joyeux tout en ayant le ventre serré par la jalousie.

***

Après les cours, Rosalie sortit dans les couloirs et se promena comme elle le faisait tous les jours. Elle rôdait en attendant qu'elle croise quelqu'un qu'elle connaissait ou que quelque chose arrive, mais comme tous les jours, il ne se produisit rien. Donc, elle elle sortit à l'extérieur où elle trouva refuge au près d'un arbre mort sur le côté de l'école. Pendant plusieurs minutes elle regarda le ciel où plusieurs flocons tombaient sans jamais s'arrêter. Ils virevoltaient et recommençaient leur descente lorsque le vent les poussait d'un petit souffle. D'autres réussissaient à toucher le sol et se collaient aux autres.

Rosalie attendait, calmement et à l'abri des regards, la sortie de son frère. Elle savait qu'il avait raté son examen et qu'il serait en colère, donc elle voulait lui laisser un peu d'air avant de le rejoindre. Elle continua d'inspecter autour d'elle les petits détails qui composaient l'environnement présent.

Soudain, il sortit...une mine fâcheuse et une tête à faire peur. Rosalie se leva et le rejoignit en hâte. Puis, tous deux retournèrent chez eux après la proposition de la jeune fille.

Au Bout D'une CordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant