Au Bout D'une Corde

Six pieds sous terre

Ce n'est pas toujours le chemin le plus beau qui est le meilleur.

Rosalie tomba dans l'eau avec un gros plouf! Ce n'était pas profond, mais elle réussit de peine à reprendre son souffle. Elle venait d'assister à quelque chose de désastreux avant de sauter dans un trou dont elle n'avait pas conscience de la profondeur tout en ne sachant pas si elle allait trouver ses amis manquants. Lorsqu'elle se releva, elle remarqua que l'eau lui arrivait à ses genoux et qu'elle était toute crasseuse. Elle était usée avec une couleur verdâtre et elle dégageait une forte odeur de pourriture. Il fallut que la jeune fille se pince le nez pour ne pas vomir. Au dessus d'elle, à quatre mètres se trouvait le trou de lumière qui menait à la cave. Rosalie tenta d'avancer, mais eut dû mal, car elle s'était foulé la cheville gauche et l'eau n'aidait pas.

Armée de sa lampe de poche, elle progressait dans le noir complait. Que de vagues échos et bruits lui parvinrent mais rien d'autre. Le canal d'égout était plus chaud que dans le manoir, mais l'ambiance était glaciale. Les bords du tunnel en béton était humides et leur couleur beige était décolorée et moisis par le temps. Tout de même, elle continua d'avancer par peur que la forme sombre la poursuive après sa nouvelle victime. Arriver à une intersection, elle chercha à trouver le bon passage, mais tous étaient plongés dans le noir et malgré sa lampe de poche, elle n'arrivait pas à choisir. Elle se décida et prit celui de droite tout en boitant dans l'eau crasseuse.

***

Alexandre se leva, il avait mal à la tête, mais ça ne lui empêchait pas de comprendre qu'il se trouvait dans une sorte d'égout à cause de l'odeur putride et de l'eau qui l'entourait comme s'il était sur une île. Sur le sol, à côté de lui, se trouvait une lampe de poche et un journal avec une photo étrange sur la page couverture. Le jeune garçon prit la lumière et brandit le faisceau dans toutes les directions pour trouver une sortie.
Il y en avait deux, l'une était remplie d'eau et l'autre était asséchée. Il décida de prendre le chemin asséché qui semblait plus sûr que l'autre, mais il fut distrait par le journal intime dont la photo étrange lui rappelait quelque chose, une histoire horrible à propos d'une légende sur cette demeure. À l'aide de sa lampe de poche, il s'agenouilla et commença à feuilleter le recueil. L'histoire était complète ou presque. Le jeune garçon lisa plusieurs pages avant de découvrir que des pages avaient été brochés aux premières.

Une trentaine d'années plutôt

Dévir regardait stupéfait la cour. Quatre hommes armés de pistolets se tenaient debout, l'un d'eux parlait à haute voix pour se faire entendre.

- Je sais que tu es là, Dévir! Toi et ta fille vous allez le payer! Tu m'as voler une enquête!

- Merde! Chérie, reste là pour papa! Cache toi dans la cave! Allez! dit Dévir en chuchotant.

- Mais papa!

- Non! Pas de mais!

La jeune fille partit en direction de la salle à manger où elle entra se cacher dans la trappe menant à la cave.
Pendant ce temps, Dévir rejoignit vite l'escalier du deuxième étage où il se précipita dans sa chambre qui était la deuxième. Il ouvrit le tiroir le plus proche de lui et s'empara d'une arme à feu. Il vit du coin de l'œil une corde au fond du tiroir. Il se dit que cela pouvait servir en cas d'urgence.  L'homme était déterminé à protéger sa fille et sa demeure de tout assaillants. Il ferait tout, quitte à se sacrifier.
À travers le cadre de porte, il aperçut sa salle d'art où il passait son temps à peinturer. Pendant ses temps libres il faisait de l'art de deux façons, en peinturant et en jouant de la musique. La plupart du temps, sa fille assistait et aimait voir l'évolution des dessins et la création de nouvelles chansons où tous deux chantaient après la composition. Quelques années plutôt il avait acheté des mannequins de bois sur lesquels il s'amusait à représenter des scènes et il les peinturaient.