Nobody's Perfect !

26

-Tante Mary?

- Je suis dans le salon. Venez me rejoindre.

Nous allons vers la pièce indiquée par ma tante et je la vois qui porte un énorme carton. Je me précipite pour lui prendre des mains et le pose sur la table.

- Ma tante, qu'est-ce que tu fais avec ça? Tu vas te casser le dos.

- Je ne suis pas en sucre Alice. Tu penses que je fais comment quand tu n'es pas là?

- Je préfère ne pas le pas savoir, mais si je suis là, alors autant que je t'aide.

- Si tu insistes, tu peux aller chercher du bois et allumer le feu s'il te plaît.

- J'ai perdue une bonne occasion de me taire on dirait.

- Arrête de te plaindre! Je sais que tu adores le faire en plus.

- Râler c'est preuve de bonne santé ma tante.

-Je crains fort que tu sois en pleine forme ma grande.

Nous rions toutes les trois à l'unisson. Je fais un bisou sur la joue de ma tante et sur le front de Jessie, puis je sors chercher du bois et j'en profite pour ranger un peu la cour.

PDV de Jessie:

Je regarde Alice par la fenêtre et ne peux m'empêcher de sourire, elle est magnifique. Et la voir si prévenante et complice avec sa tante me fait littéralement craquer.

- Merci d'être là pour Alice. Je ne l'ai pas vu souvent aussi détendue et démonstrative vous savez.

- À vrai dire je ne fais pas grand chose. C'est Alice que vous devriez remercier, elle fait un énorme travail sur elle même pour se montrer telle qu'elle est vraiment.

- Elle doit vraiment tenir à vous pour enfin oser se livrer et baisser ses barrières. Je ne suis pas une personne possessive mais je dois bien avouer que je suis un peu jalouse qu'elle se soit confiée à vous et qu'elle n'ai jamais su le faire avec moi.

- Alice voulait sûrement vous protéger de tout ça. Elle ne vous le dira peut-être jamais mais elle vous aime sincèrement. Votre dispute l'a beaucoup affectée, et elle me tuerai surement de vous l'avoir dit mais, encore ce matin sur la route elle pleurait en imaginant que vous refuseriez de la pardonner.

- Oh! Je ne pensais pas que ça l'avait autant chamboulée, je pensais juste qu'elle me faisait la tête. Elle est décidément pareil que son oncle celle-ci, trop fragile pour oser se livrer.

- N'y pensez plus. Aujourd'hui vous vous êtes parlé et les choses reprennent comme avant.

- Vous avez raison, et puis je ne pensais pas la revoir de si tôt, et surtout aussi transformée.
Vous avez quelques choses de prévu ce soir? J'aimerais que vous restiez manger toutes les deux.

- Je ne sais pas ce qu'Alice souhaite faire, nous n'en avons pas parlé. Mais je vais aller lui demander si vous voulez.

- D'accord, mais avant vous voulez prendre cette caisse et la mettre là haut? Je suis trop petite pour y accéder.

Je range la caisse au dessus d'un placard et sors rejoindre Alice. Je ne la vois pas mais entend du bruit dans une grange. J'entre doucement, elle est bien là, elle range du bois. Je la regarde d'abord tendrement puis en faisant voyager mes yeux sur son corps je sens le désir monter en moi.
Je suis perdue dans mes pensées lorsqu'Alice se retourne et me fixe en levant un sourcil. Qu'est-ce que ça lui donne un air sexy quand elle fait ça.

- Tu veux quelque chose mon ange ou tu es juste venu mater?

Je m'approche d'elle avec un sourire coquin.

- Je ne te mate pas je te dévore des yeux, c'est différent.

Je l'attrape par le col de son t-shirt et l'embrasse avec passion et désir.
Elle lâche ce qu'elle avait dans les mains et vient les poser sur mes hanches, pour ensuite glisser sur mes fesses et me soulever. J'enroule mes jambes autour d'elle et l'embrasse dans le cou.
Mais lorsque je me retrouve plaquée contre un mur je sens que les choses vont déraper, et même s'il me faut une force surhumaine pour ne pas me laisser tenter, Je me redresse pour reprendre mes esprits et la ramener à la raison.

- Mon amour, je ne suis pas venue pour ça au départ, Tante Mary demande si nous voulons rester manger ici.

Elle arrête de m'embrasser mais me garde contre elle dans la même position.

- Tu ne veux pas plutôt rentrer et finir ce que tu viens de commencer?

- Tu deviens accro au point de ne pas pouvoir attendre quelques heures?

-Si j'attends, tu devras attendre aussi ce soir.

Elle m'embrasse dans le cou et descends dans mon décolleté, et me mordille entre deux baisers passionnés.

-Tu veux vraiment attendre?

- Si tu veux jouer on va jouer Alice, mais crois moi tu vas perdre. Et ta tante attend nôtre réponse.

Elle me repose à terre et se met à râler toute seule, semblant mal gérer la frustration.

- Je pense que tu devrais te calmer un peu avant de rentrer. Je vais rentrer et dire à tante Mary que nous restons manger.

Je l'embrasse sur le front et ajoute en essayant de garder mon sérieux.

-Si tu continues de râler, je vais aussi lui dire que tu veux rester pour regarder un film, et pourquoi pas dormir ici.

- D'accord je ne dis plus rien. Tu veux bien m' attendre pour rentrer? Je prends juste le panier de bois.

Nous rentrons et je ris intérieurement de la scène qui vient de se dérouler. Alice n'arrive pas encore à me tenir tête lorsque l'on se taquine et j'adore en profiter.
Elle dépose le panier dans la salle et vient vers moi, elle regarde si nous sommes seules et me prends dans ses bras pour m'embrasser.

-Alice Parker, tu ne sais plus te retenir?

Elle se recule très vite et rougis tout en baissant la tête.

- Je suis désolée ma tante, je pensais que tu n'étais pas là. Je n'aurais jamais osé le faire en te sachant à côté.

S'excuse t'elle en n'osant pas regarder autre chose que ses pieds.
Je suis moi aussi gênée mais je ne le montre pas autant. Puis elle se retourne et regarde sa tante.

- Tu ne vas pas nous en vouloir si on ne reste pas ce soir? Je suis fatiguée,  mais j'ai autre chose à te proposer à la place.

- Je t'écoute.

- Tu voudrais bien venir manger chez moi dimanche midi? J'ai envie que l'on fasse un repas de famille et que tu n'aies rien à préparer. Je voudrais aussi te montrer mon chez moi.

Je suis très étonnée de cette décision, mais je suis heureuse qu'elle montre enfin sa maison à sa tante.
Mais je pensais que nous avions prévu de passer toutes nos journées ensemble avant que je ne reparte.

Je suis peut-être un peu égoïste, mais ça me vexe qu'elle ne m'ai pas demandé mon avis. Je ne lui dirai rien, après tout, je ne peux pas l'empêcher de profiter de moments avec sa tante.