Chapitre 2

335 26 4
                                    

Anabela — Qu'est-ce que tu as vu ?
Anabela marchait dans la pièce. Elle entendait le cœur de la jeune Alma s'accélérer.
Anabela — Je t'ai posé une question.
Alma — Je ne sais pas... La musique était forte, j'ai dansé... Je me suis amusée. Je n'ai pas fait attention à ce qui m'entourait.
Anabela — Tu n'as pas vu ta cousine disparaître ?
Alma — Je n'ai rien vu.
Anabela — Tu n'as rien vu ou tu ne veux rien me dire ?
Alma — Je peux m'en aller ?
Anabela lui montra la porte de son bureau. La jeune fille s'en alla.
Son équipier entra.
Esteban — Alors ?
Anabela — Rien.
Esteban — Je t'envoie le suivant ?
Elle lui fit signe que oui.

Emiliano — Vous perdez votre temps. Je n'ai rien à vous dire.
Anabela s'assit au bureau.
Anabela — Dis-moi ce que tu as vu.
Emiliano — Mais putain. Vous êtes sourde ?
Anabela — Et toi, tu es un crétin. Parle où je te fais plonger pour vente et consommation de stupéfiants.
Emiliano eut un sourire en coin.
Emiliano — Mon père est avocat.
Anabela fit également un sourire en coin.
Anabela — Tu veux vraiment jouer à ça ?
Emiliano — Je n'ai rien vu. Je n'étais même pas avec elle.
Anabela — Tu l'as laissé toute seule ?
Emiliano — C'est une grande fille, vous savez...
Anabela — Ton oncle m'a dit que tu étais chargé de surveiller tes cousins.
Emiliano — Je suis le père de personne ici. Je sais pas où elle est. C'est regrettable. Mais j'y peux rien. Faites votre taff et foutez-moi la paix.
Il se leva.
Anabela — Eh !
Il se retourna.
Anabela — Vide tes poches.
Emiliano — Vous voulez pas me fouiller pendant que vous y êtes.
Anabela — Ta famille a suffisamment de problème. Vide tes poches.
Il obtempéra et lâcha deux sachets remplis de poudre blanche sur la table. Il la toisa et sortit du bureau.

Lorenzo était gêné. Il soulevait à peine la tête.
Anabela — Comment vas-tu Lorenzo ?
Lorenzo — J'ai connu mieux.
Anabela — Que s'est-il passé lors de cette fête ? 
Lorenzo — Je ne sais pas... J'ai pas vu grand-chose, vous savez...
Anabela — Et ce peu de chose correspond à quoi ?
Lorenzo — C'était ambiancé. C'était chouette.
Anabela — Qu'est-ce qui s'est passé ?
Lorenzo — Rien...
Anabela — Tu aimes ta cousine ?
Lorenzo — Évidemment.
Anabela — Tu veux que je la retrouve, n'est-ce pas ?
Lorenzo resta silencieux.
Anabela — Tu l'aimes plus que tu ne le devrais ?
Lorenzo leva sa tête brusquement. Ses yeux étaient remplis de larmes.
Anabela — Tu es amoureux d'elle ?
Lorenzo — Ce n'est pas ce que vous croyez...
Anabela — Qu'est-ce que je crois ?
La porte s'ouvrit brusquement. Georges Alto apparut avec toute sa prestance et sa médisance.
Georges — Je vous interdis de parler à mon fils sans mon accord.
Anabela — Vous avez laissé entrer Emiliano tout seul...
Georges — Ce n'est pas pareil.
Anabela — Qu'est-ce qui est différent ?
Georges — On rentre à la maison Lorenzo. Viens.
Anabela — Je vous ai posé une question.
Georges — Ne prenez pas ce ton condescendant avec moi. Je suis au-dessus.
Lorenzo sorti suivit de son père.
Anabela l'interpella une dernière fois.
Anabela — La même étoile ne brille pas toutes les vingt-quatre heures.

Amour InterditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant