Anabela se leva en sursaut. Elle regarda sa montre, elle était en retard. Mais elle s'en fichait. Elle n'était pas en état de travailler. À tout moment, elle pouvait flancher. Elle décida d'aller voir sa psychiatre.
— Bonjour Anabela.
Anabela — Bonjour docteure.
— Vous avez l'air exténué.
Anabela — Je le suis.
— Vous n'arrivez pas à dormir ?
Anabela — Je me réveille en pleine nuit. Je ne sais pas ce qui se passe. J'ai repris le travail, j'étais bien, mais depuis hier ça ne va pas...
— Vous suivez le traitement comme convenu ?
Anabela — Oui...
— Qu'est-ce qui se passe alors ? Je vois dans vos yeux de la détresse.
Anabela — Il se pourrait que je le sois.
— Je vois autre chose.
Anabela — Quoi ?
— Une nouvelle lueur.
Anabela — Une lueur ? Laquelle ?
— Je ne suis pas madame Irma. C'est à vous de me le dire...
Anabela — J'ai peur de flancher.
— Comment ça ?
Anabela — Je suis sur une nouvelle affaire...
— Eh donc ?
Anabela — J'ai rencontré un jeune homme.
— Ensuite ?
Anabela — Ça fait longtemps que je n'avais pas ressenti ce que je ressens.
— Qu'est-ce que vous ressentez ?
Anabela — Du désir...
— Qu'est-ce que vous en pensez ?
Anabela — C'est mal.
— Qu'est-ce que vous allez faire ?
Anabela — Je ne sais pas.
— Anabela... Ne gâchez pas tout maintenant.
Anabela — Qu'est-ce que je dois faire ?
— Vous le savez.
Anabela passa sa main dans ses cheveux.
— Vous le savez, n'est-ce pas ?
Anabela se leva.
— Vous ne pourrez pas tout le temps fuir.
Anabela — Oubliez cette conversation. Oubliez tout. J'étais confuse, mais je vais bien.
— Anabela.
Anabela — Merci docteure.
Elle mit ses lunettes de soleil et s'en alla.Elle arriva au bureau à l'heure du déjeuner. Esteban l'intercepta.
Esteban — Ta chef est furieuse.
Anabela — Elle se calmera.
Esteban — Les techniciens nous attendent. Ils ont quelque chose pour nous.
Ils descendirent au troisième étage.
Technicien — On a retrouvé ces photos dans un des ordinateurs.
Il leur tendit des photos de femmes à moitié dénudée.
Anabela et Esteban se regardèrent. Parmi ces photos se trouvait celle de Marah.
Anabela — Envoie quelqu'un chercher ce petit prétentieux d'Emiliano.Ils étaient face à face. Aucun d'eux ne baissait les yeux.
Anabela — Comme on se retrouve.
Emiliano — Faut le dire si vous voulez apprendre à me connaître.
Anabela — Votre ordinateur a été une mine précieuse.
Il parut inquiet un instant puis se mit à sourire. Elle sortit les premières photos. Il parut se détendre.
Anabela — Effacez ce sourire niais.
Elle lui balança la photo de Marah au visage.
Anabela — C'est toujours aussi drôle ?
Emiliano — Je n'ai jamais vu cette photo.
Anabela — Pourtant, moi, je l'ai récupéré dans votre pc.
Emiliano — Ça, c'est pas possible. Je vous dis qu'elle n'est pas à moi. Je ne l'ai jamais vu !
Anabela — Ne me criez pas dessus.
Emiliano — Alors ne me traitez pas comme de la merde.
La tension montait.
Anabela — D'où sortent toutes ces photos ?
Emiliano — J'aime les femmes. Ce sont des conquêtes...
Anabela — Marah en est une ?
Emiliano — Mais puisque que je vous dis que je ne sais pas d'où cette putain de photo sort !
Emiliano serra les poings.
Anabela — Depuis le départ, vous nous mettez des bâtons dans les roues. Mais vous croyez réellement que vous êtes dans un jeu ?
Emiliano — Foutez-moi la paix.
Anabela — Respectez-moi.
Emiliano — Alors ayez du respect pour moi. Je n'ai rien fait. Je n'ai rien avoir là-dedans. Vous êtes là à perdre votre temps avec un pauvre niais comme moi. Moi, je ne vous demande qu'une chose. Retrouvez ma cousine. Elle est en danger. Mais ce n'est pas à cause de moi. Il n'y avait rien entre elle et moi. Oui, oui, je l'aime et je l'ai toujours protégé comme ci c'était ma petite sœur. Mais là, vous dépassez les bornes. Je ne me laisserai pas marcher dessus. Maintenant, je vais faire quelque chose de très simple. Je vais lever mon joli cul de cette chaise, vous allez me laisser m'en aller, car vous n'avez rien contre moi. Vous allez enfin commencer votre boulot et vous allez retrouver Marah. Là, je m'en vais. Je n'ai plus rien à vous dire.
Anabela — Je n'ai pas terminé.
Emiliano — Vous m'arrêtez ?
Ils se regardèrent.
Anabela — Non.
Emiliano — Alors moi, oui. J'en ai fini avec vous.
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Amour Interdit
Mystery / ThrillerC'est ce que l'amour interdit engendre ; sang et douleur. Mais pourquoi enfreignons-nous cet interdit ? Il nous fait vivre. Et vivre procure du bien. Car nous avons tous la même fin. Alors à quoi bon avoir la même vie ?