Chapitre 6

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Voilà une semaine que la famille de Marah est plongée dans une profonde tristesse.
Anabela — Avez-vous retenu toutes nos recommandations ?
Sarah — Oui, parfaitement.
Mauricio — Je ne veux pas qu'elle y aille. C'est trop dangereux. Laissez-moi prendre sa place.
Sarah — Mon chéri, tout se passera bien. Ils ont demandé à ce que ça soit moi. Alors ça sera moi. Je vais ramener notre petite fille à la maison. Ne t'en fais pas. Ce soir, elle sera avec nous.
Anabela — Il faut y aller. C'est maintenant.
Sarah s'en alla.

Mauricio — Et si tout échouait ?
Anabela — Rien n'échouera.
Mauricio — Qu'est-ce que vous en savez ?
Anabela — Calmez-vous. Restez calme.
Mauricio — Ne me dites pas de me calmer. J'en ai marre. Ma fille a disparu. Voilà, une semaine et vous n'êtes pas fichue de la retrouver.
Anabela — Ce n'est pas en criant que les choses avanceront.
Mauricio — Faites votre travail alors !
Anabela — Que fais-je ?
Mauricio — Ne prenez pas ce ton sarcastique avec moi. Vous n'êtes personne !
Anabela — Pourtant, c'est vous qui demandez de l'aide.
Mauricio eut un regard noir. Sa sœur l'attira contre elle.
Rachel — Ils font leur travail. S'il te plaît calme-toi. Calme-toi. Tout ira bien.
Des larmes coulèrent. C'était la première fois que la famille était témoin de son craquage.
Mauricio — Et si ça se passe mal ?
Anabela — Ça ira. Nous avons respecté toutes leurs conditions. Votre femme est en sécurité, elle porte un gilet par balle. Mes hommes ne la quitteront pas. Si vous n'y croyez pas qui y croira ?

Sarah était arrivée au lieu de rendez-vous. Elle trouva un téléphone au pied d'un des arbres du parc. Elle le prit et lit.
« Vous n'avez pas respecter les instructions. Nous vous laissons une dernière chance. Coupez votre micro et votre oreillette. Déposez le sac au sol et remontez en voiture. De nouvelles instructions seront données. »
Elle obtempéra. Elle retira tout ce que la police avait placé sur elle quelques minutes plus tôt. Elle cria de colère et se remit en route.
Anabela — Je ne la reçois plus. Qu'est-ce qui se passe ? Esteban !
Esteban — Je ne sais pas... Je contacte l'équipe. Attends.
Mauricio — PARFAIT ! Ça, c'est un travail de professionnel ? Vous n'êtes qu'une bande d'incapable.
Esteban — Il n'y a plus de signal.
Anabela — Eh merde !


— Ils ont tous à ta recherche, Marah. Tu devrais rentrer. On n'aurait pas dû faire ça.
Marah — On a décidé de vivre notre amour ensemble... Tu ne m'aimes plus ?
— Bien-sûr. Mais ce que l'on fait est mal.
Marah — Ne t'inquiète pas, tout ira bien. On s'aime et l'amour est plus fort que tout. On a récupéré l'argent, maintenant, il faut juste que tu nous fasses les faux passeports pour qu'on s'en aille.
— C'est ce que tu veux ?
Marah — Oui, c'est ce que je veux.


— Que me voulez-vous ?
Rachel Altamira venait d'entrer dans le bureau d'Anabela sans autorisation.
Anabela — On n'entre pas de la sorte, Madame Arismandi.
Rachel — Altamira. J'ai gardé mon nom de jeune fille. Laissez ma fille tranquille. Ma famille n'a aucun problème. Vous êtes payés pour retrouver la fille de mon frère. Pas pour mettre votre nez dans ma famille.
Anabela — De quoi parlez-vous ?
Rachel — La directrice du lycée m'a dit que vous avez posé beaucoup de questions au sujet de ma fille. Ce n'est pas ma fille qui a disparu. C'est sa cousine. Laissez-la en dehors de tout cela et faites votre boulot !
Anabela — Qu'est-ce que vous avez à cacher ?
Rachel — Vous laissez ma fille en paix.
Anabela — Vous n'avez pas l'air heureuse. Qu'est-ce qui se passe ? Être bras droit de votre frère ne suffit pas ? Vous préféreriez avoir le pouvoir absolu ?
Rachel — Vous ne savez pas ce que vous dites.
Anabela — Expliquez-moi.
Rachel dévisagea Anabela.
Anabela — J'attends.
Rachel — Allez au diable.
Elle tourna les talons. Anabela se leva brusquement.
Anabela — Pourquoi a-t-elle autant de bleu et de coupure sur les bras ?
Rachel — Qui ?
Anabela — Alma.
Rachel — Vous ne savez rien de ma vie. Vous ne me connaissez pas. Vous ne connaissez pas ma famille.
Anabela — Elle est mineure. Une enquête sera ouverte.
Rachel s'approcha violemment du bureau.
Rachel — Vous ne ferez rien du tout.
Anabela sourit.
Rachel — Arrêtez de sourire comme une idiote. Vous ne ferez rien Anabela Maria Garcia De la Rovere...
Anabela arrêta de sourire.
Rachel — Vous ne ferez rien, sinon je vous renvoie directement dans l'hôpital psychiatrique dans lequel vous étiez !

Amour InterditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant