Chapitre 14

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Rachel — Vous m'accusez de quelque chose ?
Anabela —Votre mari a avoué avoir eu une relation avec votre nièce Marah.
Rachel commença à devenir rouge.
Rachel — Vous racontez n'importe quoi...
Anabela — Vous l'avez tué parce qu'elle faisait obstruction à votre couple.
Rachel — Vous ne savez pas ce que vous dites.
Anabela — Je croirais l'entendre...
Rachel — Je l'aime. Cela fait dix-sept ans que nous sommes mariés.
Anabela — Il a pourtant été voir ailleurs.
Anabela commença à arpenter la pièce.
Anabela — Je sais que vous le saviez. C'est si limpide. Pourquoi continuez-vous à mentir ? 
Rachel essuya ses larmes et releva la tête.
Anabela — Arrêtons cette mascarade. Vos larmes de crocodiles ne me touchent pas. Pourquoi avez-vous tué Marah ?
Rachel — Je n'ai tué personne. Traité moi de ce que vous voulez, mais pas de meurtrière ! Je n'ai tué personne et encore moins ma nièce.
Les deux femmes se faisaient à présent face.
Anabela — Parlez !
Rachel — Je n'ai tué personne. C'est du n'importe quoi.
Rachel recula et tomba sur le sofa.
Rachel — Oui. Effectivement, je savais tout... Je savais que cette ingrate de nièce avait une histoire avec mon mari. Mais je ne l'ai pas tué. Je ne lui ai rien fait.
Anabela — Comment est-elle morte ?
Rachel — Je n'en sais rien.
Anabela — Cette réponse ne me convient pas.
Rachel — Allez au diable ! Vous salissez mon nom, ma réputation, ma famille. Vous ruinez mon mariage et vous osez encore remuer le couteau dans la plaie ?
Anabela — On a fait la même chose à Marah.
Rachel — Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans J-E N-A-I R-I-E-N F-A-I-T ? Vous le faites exprès ? Tous les couples ont des problèmes, vous savez...
Anabela — Oui, je le sais. Mais tous les couples ne commettent pas de crimes ensemble.
Rachel — Je ne veux plus parler avec vous.
Anabela tenta un coup de bluff.
Anabela — De toute façon, votre mari a tout avoué.
Rachel — Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il a avoué ?
Anabela — Je connais toute l'histoire et effectivement, il est temps que je m'en aille.
Rachel resta abasourdie. Anabela tourna les talons, mais la porte était fermée à clé.
Anabela — Ouvrez-moi la porte.
Anabela sentit les vrais problèmes arrivés.
Rachel — Elle est ouverte, la porte !
Anabela tira sur la poignée.
Anabela — Vous voyez bien que non.
Le sang d'Anabela ne fit qu'un tour, elle comprit. Elle comprit enfin la pièce manquante au puzzle.
Rachel — Alma ! Alma ! Tu as la clé ?
Anabela — Taisez-vous.
Tous les sens d'Anabela étaient en éveils.
Anabela — C'est votre fille.
Rachel — Quoi, ma fille ?
Anabela reprit son calme et commença à parler fort.
Anabela — Elle t'avait volé ton papa, c'est ça. Elle allait briser ta famille. Et il fallait que tu empêches ce massacre ?
Rachel — Mais que dites-vous ?
Anabela fit signe à Rachel de se taire.
Anabela — Tu ne supporterais pas de voir ta famille déchirée ? Tu veux les voir ensemble et heureux. Tu veux une vie parfaite ? Tu veux une vie de conte de fée sans aucune souffrance. Alma ? C'est ce que tu souhaitais lorsque tu as donné tous ces coups de couteaux à ta cousine ?
Alma pleurant apparut à la lumière du séjour.
Alma — Je l'ai fait pour nous maman. Pour qu'on soit heureux papa et toi et moi.
Anabela — Ma grande, ton papa n'allait pas quitter ta maman.
Alma — Je l'ai entendu. J'ai entendu leur conversation le jour de l'anniversaire de Marah. Je les ai vus s'embrasser. J'ai tout vu et j'ai tout compris. J'ai attendu. J'ai été très patiente.



Alma pointa une arme sur la lieutenante. Rachel poussa un cri. Elle dit à sa mère de s'écarter.
Alma — Elle pouvait avoir tout le monde. Elle pouvait avoir qui elle voulait et elle a choisi mon père. Elle n'aurait pas dû.
Anabela — Écoute-moi ma grande. Tout peut s'arranger...
Rachel — Ma fille, je t'en supplie, ne fait pas ça. Maman va tout arranger, ma princesse, écoute maman. Dépose cette arme.
Alma — Maman, ne t'inquiète pas. Je t'aime de tout mon cœur et c'est pour nous que je fais ça.
Une lueur rouge attira l'attention d'Alma. Anabela comprit que ses coéquipiers étaient arrivés.
Anabela — C'est fini ma grande. Rends-toi, nous t'aiderons. Ta maman t'aidera.
Elle fit un pas en avant. Alma fit un pas en arrière. Elle tenait mal l'arme. Elle ne savait pas la manier. Anabela s'en rendit compte et espéra en son for intérieur qu'elle ne commette pas une bêtise.
Alma — Si je meurs, vous mourrez avec moi, lieutenante.
Un bruit sourd frappa à la porte, un coup de feu parti, puis un deuxième.
Deux corps étaient étendus sur le sol. Rachel courut vers sa fille et cria comme jamais, on avait entendu hurler auparavant.
Rachel — Princesse. Alma. S'il te plaît. Réveille-toi...
L'autre corps était étendu dans l'entrée.
Emiliano — Anabelle. Regarde-moi. Reste avec moi s'il te plaît. Ne ferme pas les yeux. Ma chérie, je t'aime...
Les yeux d'Anabela papillonnaient. Elle aussi l'aimait. Elle l'aimait de tout son cœur. Elle n'avait pas pu le lui dire auparavant. Son sang coulait. Son ventre lui faisait très mal. Emiliano essayait de faire pression tant bien que mal sur la plait. Elle lui sourit une dernière fois.


C'est ce que l'amour interdit engendre ; sang et douleur. Mais pourquoi enfreignons cet interdit ? Il nous fait vivre. Et vivre procure du bien. Car nous avons tous la même fin. Alors à quoi bon avoir la même vie ?  

 Alors à quoi bon avoir la même vie ?  

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Amour InterditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant