Chapitre 8

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Peter sort de sa chambre encore plus en colère que tout à l'heure. Ce que lui a dit son ami le met hors de lui. Tout le monde sait tout de lui sauf lui-même et personne ne lui dit rien.

Ses souvenirs qui reviennent en plus du reste, le confortent dans l'idée que tout le monde lui cache quelque chose d'important.

N'ont-ils pas compris qu'il veut se souvenir, qu'il en a assez d'être ainsi, ne sachant rien de sa vie, rien de qui il est ?

Il n'est pas stupide, simplement amnésique, lui cacher la vérité sur son passé n'est certainement pas une bonne idée, mais apparemment, ça, Tony et les autres s'en fichent complètement.

Peter veut savoir pourquoi et comment peut-il être si différent des autres adolescents de son âge.

La colère, prend le dessus sur la curiosité, tout ça a assez duré. Il en a marre, le cauchemar de l'autre nuit, les conversations qu'il entend même quand il est loin ou encore ce souvenir de Tony et lui au labo à travailler sur le costume du héros à l'araignée.

Peter franchit les portes du laboratoire d'un pas pressé et rythmé par la colère qu'il ressent.

Tony se retourne aux bruits des portes coulissantes qui glissent.

-"Hey gamin !" Commence le génie. "Comment vas-tu ? Tu t'es un peu reposé ?" Demande le milliardaire.

Ne pouvant se retenir plus, Peter expulse sa rage, il sait bien au fond de lui que tous ne veulent que son bien. Mais il se creuse la tête chaque jour pour essayer de comprendre ce que signifie exactement tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend. Ça lui vrille le cerveau, la migraine ne le quitte plus. Et putain plus que tout ça l'énerve.

-"Je veux des réponses." Ordonne-t-il. "Et je les veux MAINTENANT." S'énerve-t-il.

Tony est surpris de la colère du jeune homme, même s'il savait qu'il découvrirait quelque chose tôt ou tard.

-"Calme toi Peter." Lui dit-il alors qu'il veut juste essayer de faire en sorte qu'ils puissent discuter tous les deux sans colère.

-"Me calmer ?" Demande Peter alors qu'une douleur aiguë lui fait se tenir la tête. Elle passe comme elle est venue. "Comment voulez-vous que je me calme alors que tout le monde me prend pour un con ?" Dit-il alors qu'il se reprend.

-"Peter ce n'est pas ça." Tente de lui expliquer Tony. "Je t'assure." Il fait un pas en direction du petit mais celui-ci recule.

-"Vous mentez." Dit-il. "TOUT LE MONDE ME MENT DEPUIS LE DÉBUT." Hurle le jeune homme. Il ferme les yeux fortement essayant, en vain, de faire disparaitre le mal de tête qui s'intensifie.

-"Peter on voulait tout te dire mais..."

-"MAIS QUOI ?" Cri Peter de toute sa force. Il tend son bras sur le côté et frappe son point contre la paroi vitrée. Sous le choc et la force du coup, cette dernière tombe en millions de petits bouts, roulants de tous côtés et recouvrant le sol du laboratoire.

-"Merde Peter." Tony s'avance mais le jeune homme fait demi-tour et s'enfuit en courant.

Dans le couloir il rencontre Steve qui essaie de le retenir mais, par il ne sait quel miracle, il parvient à l'esquiver, cependant, le soldat rapide l'attrape par le poignet. Peter est forcé de faire face à Captain America.

Quand le super-héros voit les joues tachées de larmes du jeune homme il est désemparé. Que s'est-il passé ?

Malheureusement, le jeune héros ne le laisse pas réfléchir plus et dans un geste rapide il réussit à briser la prise de Steve et à fuir de nouveau.

Il se demande comment il a réussi à faire céder le Captain. Mais s'il est si spécial que ce qu'ont dit Tony et Bruce, alors qu'il les a écoutés en cachette, c'est peut-être normal.

Un peu plus loin, il tombe sur sa tante, et bien qu'il ne veule lui faire du mal, et bien malgré lui, il la percute et elle tombe. Il est désolé mais il a besoin de courir, de fuir, de respirer.

Il descend les étages sans même s'épuiser, les escaliers ne lui font rien, il court mais n'est pas fatigué.

Alors qu'il saute sur le palier, il a mal, sa tête sonne fort, ses oreilles sifflent et des flash-back lui vrillent le cerveau et lui font perdre le sens de la réalité.

Il est sur les ailes d'un avion qui plonge sur une plage. Il se tient de toutes ses forces et l'engin s'écrase dans un fracas de tôle et de cendres.

Un homme tente de le tuer, avec son armure ressemblant à un vautour, il lui transperce la peau et les os avant de l'écraser à répétition sur le sable, lui broyant le corps.

Peter hurle sous le feu qui brûle sous son crâne. C'est abominable, la douleur le paralyse, il s'effondre et tombe à genoux.

Une minute et sa vue se fait moi trouble, et son souffle moins court. Que lui arrive-t-il ? Est-ce ainsi qu'il va retrouver la mémoire ? Dans d'atroces souffrances ?

Tremblant il se relève et continue à descendre. Il veut quitter cette tour pour un moment, le temps de reprendre ses esprits et de se calmer.

Deux marches et un nouveau flash le secoue. Il loupe l'escalier devant lui, aveuglé par la douleur et tombe avant de rouler jusqu'au palier suivant.

Là, collé au mur, allongé à même le sol, il serre ses mains sur ses oreilles, tous les sons qui lui parviennent sont trop forts. Les vibrations du sol, la lumière, le toucher du marbre sous ses doigts, il ressent tout cent fois trop fort, trop durement. Ses sens s'affolent et la chair de poule fait son apparition. Son épiderme le brûle et ses oreilles semblent fondre comme beurre au soleil. C'est tous ses organes qui le font souffrir, il est en train de mourir, il en est certain. Des larmes de douleur glissent de ses yeux étroitement clos.

Un géant violet l'attrape par le cou et le projette au sol. La poussière, la chaleur, tout est horrible ici.

Ils sont sur une planète différente, tout est rouge et désertique. Il y a d'autres personnes avec lui et il le voit Iron Man, il sait son nom et connaît l'homme dans l'armure et pour cause, il aime cet homme comme un père. Tony Stark, l'homme qui l'aide chaque jour a être meilleur.

Le géant disparaît dans un halo de couleur bleue. Peter se précipite vers Tony et l'aide à se relever alors que la grosse aubergine vient de l'empaler.

Puis il souffre et voit tous les autres s'effondrer en poussière devant ses yeux. Et la douleur le griffe à l'intérieur, son métabolisme se bat pour régénérer ses cellules alors qu'elles se désagrègent une à une en millions de grains de poussière. Il lutte mais il est vaincu d'avance.

-"Monsieur Stark... Je ne me sens pas très bien."

Remember MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant