Chapitre 15

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Quand Spider-Man retrouve son mentor, il sait qu'il doit agir dans l'urgence. Tous ses sens éclatent dans son corps et il a enfin compris qu'ils le préviennent d'un danger imminent.

Alors quand Monsieur Stark est en vue, il doit le sauver, c'est tout ce qu'il a en tête. Et c'est sans réfléchir plus qu'il agit.

Tony ne comprend pas bien ce qui se produit, même pas quand les murs et le plafond s'effondrent sur lui et son gamin.

Même dans l'urgence de la situation, la seule chose qu'il voit c'est Peter dans son costume inachevé qui vient le protéger de son corps et ainsi éviter qu'il ne se prenne tout le poids de l'immeuble sur lui.

Les engins ont explosé dans le sous-sol et de ce fait, c'est toute la structure de la banque qui s'écroule, le bâtiment tout entier s'effondre sur eux.

Les ténèbres les engloutissent et le fracas des gravats qui s'effondrent tout autour d'eux leur vrille les tympans.

Captain America et Black Widow toujours à l'extérieur viennent de stopper une partie de la bande organisée de malfrats qui voulaient s'enfuir. Certes ils ne sont pas parvenus à arrêter tous les braqueurs, mais avec leur aide, la police pourra retrouver le reste du gang.

Alors que Steve serre la main du chef des forces de l'ordre, une déflagration se fait entendre et au même instant, l'immeuble s'effondre sur lui-même, Tony et Peter toujours à l'intérieur.

Un nuage de poussière et des centaines de morceaux de béton s'envolent dans les airs avant de retomber sur les personnes présentes.

Captain a protégé quelques personnes de son corps et de son bouclier. Les autres ont réussi à se cacher derrière les véhicules des secours toujours garés devant l'ancienne banque.

-"Nat ?" Demande le soldat inquiet de savoir comment va sa coéquipière.

-"Je vais bien." Dit-elle en se relevant, les cheveux couverts de poussière. "Mais Peter et Tony sont là-dedans." Elle montre le reste du bâtiment désormais en ruine.

Tony n'entend rien si ce n'est un sifflement aigu dans ses oreilles. Son armure semble peser des tonnes peut-être plus, il a l'impression d'être cloué au sol.

Il ne sait pas trop si ses yeux sont ouverts ou pas. Il ne voit rien. Il voudrait bouger mais n'y parvient pas.

Captain America et Black Widow, sont sur les ruines de la banque, ils retirent un à un les blocs de ciment et les morceaux de murs et plafonds qui se sont écroulés. Ils doivent agir rapidement mais avec prudence. Leur ami et leur petit protégé sont ensevelis là-dessous. Petit à petit, pas à pas, ils dégagent les gravats, l'espoir de retrouver les deux héros sains et saufs ne s'amenuisant jamais.

-"Ils sont solides Nat." Commence Steve. "Ils sont certainement vivants."

-"C'est certain." Répond la rousse. "Si jamais Tony meurt, je le tue !" Rajoute Black Widow. "J'espère simplement que Peter n'a rien." Pense-t-elle avec angoisse. 

Elle jette un gros bout de béton, ce dernier roule jusqu'au bas des décombres et s'arrête juste devant les pieds d'un des otages.

L'homme grimpe jusqu'à eux et vient les aider, rapidement, ils sont rejoints par les policiers et les pompiers ainsi que les autres personnes qui avaient été retenus par les malfaiteurs. C'est une incroyable chaîne de solidarité qui se met en place afin d'aider les héros à sauver deux des leurs.

Tony bat des paupières, il a un sacré mal de crâne, ses idées sont confuses, il ne se souvient pas bien pourquoi il s'est retrouvé dans une telle situation, ni même comment. Tout ce dont il est conscient c'est qu'il est quelque part où il ne devrait pas mais, il est si mal fichu. Que s'est-il passé ? Il n'arrive pas à se souvenir. Il doit avoir une légère commotion cérébrale. Il cligne des yeux plusieurs fois afin de parvenir à se remémorer les évènements qui l'ont poussé à se retrouver ainsi.

-"FRIDAY ?" Iron Man appelle son intelligence artificielle. Sa voix déraille un instant.

-"Oui patron ?" Répond la création du milliardaire.

-"Putain." Souffle-t-il avec soulagement. "L'armure est-elle endommagée ?" Demande ce dernier inquiet d'être ainsi paralysé et aveugle.

-"Je dois réinitialiser le système." Répond FRIDAY. "L'armure a été endommagée." Rajoute L'I.A.

-"Sans blague ?" Ne peut se retenir Tony.

Il ne patiente qu'un court instant avant de voir apparaître sur l'écran holographique de son casque, les innombrables programmes de son système. Les chiffres défilent alors qu'il attend patiemment que les nanorobots puissent enfin obéir à ses ordres à nouveau. Mais pour l'instant, il doit avoir l'air bien bête, prisonnier de sa propre invention. Ressemblant à un anchois en boîte.

Ceci dit, ses pensées restent incertaines, il sait au fond de lui qu'il devrait être fou d'inquiétude mais, sa tête a reçu un choque assez violent et son esprit est très brumeux.

Pourtant il ne parvient pas à rester tranquille et il cherche au fond de sa mémoire, malmenée, le détail qui le dérange tant. D'ailleurs est-ce vraiment un détail ? Il est sûr que c'est très important, peut-être même au-delà. C'est quelque chose qu'il aime mais ce n'est pas un objet, c'est probablement quelqu'un...mais il souffre trop et son esprit est si embrouillé, son mal de tête s'intensifie et il entend ses propres battements de cœur dans ses oreilles.

Le milliardaire grogne de mécontentement, il ouvre les yeux. Quand les a-t-il fermés ? Il a certainement perdu connaissance. FRIDAY lui parle mais tout ce qu'il comprend c'est qu'il peut enfin bouger. Et quand il remut un peu un bras et qu'il bouge la tête, il a la nausée. C'est écœurant, la douleur lui retourne l'estomac. 

-"Selon mes premières analyses, vous avez une commotion cérébrale monsieur." L'avertit FRIDAY quand il peut enfin comprendre ce qu'elle dit.

Quand il parvient enfin à se concentrer et à voir son environnement, les souvenirs afflux douloureusement en sa mémoire.

Les bombes, les murs qui s'écroulent, le plafond qui s'effondre et...

-"PETER !" Hurle Tony incapable de trop bouger. "Merde, merde, merde." Dit-il alors qu'une peur empoisonnée lui fait monter la bile dans la bouche. Son cœur et sa respiration s'accélèrent, l'angoisse lui bouffe les entrailles. Où est son gosse ?

Dans un effort surhumain et qui le laisse désorienté et souffrant, il soulève sa tête et d'un regard trouble, il l'aperçoit enfin.

-"Peter !" Essaie-t-il de l'appeler mais, c'est peine perdue, sa voix se brise. "Non, non, non, gamin." Pleure-t-il pratiquement désespéré. "Je t'en supplie Peter ne me fait pas ça."

Remember MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant