Chapitre 13

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Alors que les autres s'en sont allés pour régler leur compte à quelques forcenés armés comme à la guerre, Peter rumine sa colère dans sa chambre.

Il est tellement énervé, l'équipe n'est pas au complet et qui sait ce qui peut arriver. Ces gars sont certainement dangereux. Mais ils ne veulent pas de son aide.

Sa tante est avec Pepper dans le salon, devant la télévision. Les médias viennent d'être mis au courant de l'attaque et retransmettent les images en direct. La banque est cernée par la police, il y a une bonne dizaine de voitures de patrouille.

Se sentant délaissé et mis de côté comme un simple enfant inutile et ne valant pas plus qu'un caillou dans une chaussure, Peter se redresse alors qu'il s'était jeté sur son lit.

Oh non, il ne va pas rester ici sans rien faire, c'est absolument hors de question. Peu à peu, la détermination prend le dessus sur la rage. Il est déterminé à partir d'ici et à rejoindre la demie équipe de héros qui vient de partir.

D'un pas hésitant il sort de sa chambre et écoute attentivement. Sa tante et Pepper sont encore dans le salon. Il peut entendre les commentaires du journaliste qui raconte les faits minute par minute.

À pas de velours, il se dirige vers l'ascenseur, quand celui-ci arrive sur ce palier, il prie pour que le bruit des portes qui s'ouvrent ne le trahisse pas. Il descend à l'étage inférieur, et se dépêche vers le labo, c'est bien ici qu'il va trouver tout ce dont il a besoin.

Sans se poser plus de questions, il se précipite sur l'établi de Monsieur Stark et s'empare de la mallette argentée. Avec mille précautions il l'ouvre et s'empare de son costume, car oui c'est son costume. Qu'importe ce que lui a dit son mentor, il est prêt, il l'a toujours été et le sera toujours.

Quand il l'attrape dans ses mains, le tissu glisse entre ses doigts, c'est surprenant, Monsieur Stark, l'a amélioré, c'est certain, même la texture n'est plus la même, ou bien a-t-il vraiment oublié ce que ça fait de le toucher ! Mais c'est grisant et électrisant comme sensation, il est si impatient de le porter, de devenir Spider-Man, de redevenir Spider-Man.

C'est presque trop tremblant d'impatience qu'il retire son bas de survêtement gris et son tee-shirt pour enfiler, par-dessus son boxer, son habit de héros rouge et noir.

Quand il se retrouve vêtu de la sorte, il part en courant du labo, fuyant les lieux de son crime parfait et retourne vers sa chambre.

C'est donc d'ici qu'il va se jeter dans le vide et parcourir les rues qui le séparent des autres, collant ses toiles les unes après les autres.

Sur le rebord de sa fenêtre, il inspire profondément, cela fait tellement longtemps qu'il n'a pas été Spider-Man qu'une légère angoisse lui serre la gorge. Sa respiration se fait plus difficile, il doit inspirer bien plus profondément, son cœur bat fort contre ses côtes.

-"Allez Spider-Man." S'encourage-t-il. "Tu peux le faire, tu l'as déjà fait."

Peter ne l'avouera certainement pas mais, à cet instant, il est terrifié.

Ceci dit, il ne peut attendre plus, les autres sont si peu nombreux et Monsieur Stark doit avoir besoin d'aide.

Dans un regain de motivations, il lance un premier filin gluant qui se colle au building d'en face et s'élance. Ça fait si longtemps qu'il ne l'a fait qu'un court instant il est tétanisé par le vide. Il crie et lance une seconde toile et avance en hurlant mais de joie cette fois, cette sensation de déplacements dans l'air, seul, lui procure une sensation de bien-être.

Peter est vraiment heureux et chanceux, même s'il sait qu'il est difficile d'être différent, même s'il sait qu'il doit cacher au monde qui il est, même s'il doit laisser des brutes le malmener, être Spider-Man est une incroyable aubaine pour lui.

Et apparemment, tisser des toiles et coller aux murs, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.

Il ne faut pas plus de quelques minutes pour rejoindre le toit d'un immeuble situé en face de la banque.

C'est le chaos, les hommes doivent avoir des armes sacrement sophistiquées. En effet, deux voitures de police sont en flamme. Il y a deux camions de pompiers et apparemment, deux policiers seraient blessés.

Les murs en pierre à l'extérieur du bâtiment, semblent avoir reçu quelques tirs de gros calibre mais c'est une banque ultra protégée et incroyablement solide, personne ne peut percer ses murs facilement.

Il n'y a que deux minuscules ouvertures, à travers lesquelles, les malfaiteurs tirent sur tout ce qui se trouve à proximité. C'est hallucinant.

Les super-héros sont bien organisés et tentent de faire une percée à l'arrière alors que Natasha semble occuper à les garder concentrés de ce côté. Elle leur tire dessus cachée derrière un camion blindé. La police l'aidant du mieux qu'elle peut.

C'est n'importe quoi. La rue est un mélange de véhicules calcinés et de goudron retourné. Des cris, des sirènes, du feu, du sang et des hommes fous dangereux qui ne sont pas là pour faire du tricot.

Prenant son courage à deux mains, le jeune héros saute, tire une toile, et atterrit tout à côté de Black Widow, prêt à se faire réprimander. Il la regarde de ses grands yeux mécaniques. Il déglutit, nerveusement et attend le courroux de l'espionne Russe.

Cette dernière bien, que surprise, ne laisse rien paraître. Il y a déjà bien trop à faire ici, elle n'a pas le temps de se préoccuper du petit même si elle est un peu inquiète de le voir là .

-"Si tu ne meurs pas à cause de ces types, c'est Tony qui va te tuer." Dit-elle en rechargeant son arme. "J'espère que tu sais ce que tu fais."

-"Ne vous énervez pas." Commence Spider-Man. "Je sais que je peux me rendre utile." Il baisse la tête sous un tir d'une sorte de petite grenade, qui fait exploser une voiture un peu plus loin. " Ne le dites pas à Monsieur Stark."

Remember MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant