°𝐗𝐈𝐈°

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Seung Yeon quitta l'appart de bonne heure, ne travaillant pas, je décidais de la suivre. Je n'aurais jamais cru un jour qu'un jour j'allais faire ça, c'est super malsain. Mais bon, c'est pour le bien de l'enquête. J'essaie d'être la plus discrète possible.
Rien à signaler, rien qui pouvaient faire avancer les choses. A part manger et faire les magasins elle n'avait absolument rien fait. Le soleil s'était couché depuis pas mal de temps, lorsque elle trourna subitement dans une petite rue. Je continuai de la suivre méfiante. Cette rue menait jusqu'au Lee Wok, bizarre me dis-je. Pourquoi se rend-elle là bas ? Je la suivis discrètement jusqu'au restaurant. Je regardai l'heure sur mon téléphone: 0h55. Comme cela pouvait être possible ? Il me semblait que je la suivais que depuis quelques heures à peine. Visuellement, je me trompais amplement. Je poussais minutieusement la porte et découvrir un intérieur sombre. Je finis le tour de l'enceinte mais aucun signe de mon amie. Je me trouvais dans la grande salle lorsque j'entendis une porte claquer; c'était celle de l'entrée. Je me ruai vers elle et essayai de l'ouvrir désespérément. Soudain, je me remémorai l'avertissement que m'avait fait M. Lee: "les portes se verrouillent à 1h00" . Je sourtais mon téléphone de ma poche, il était malheureusement une heure passée. Me voilà coincée jusqu'à ce qu'au matin.
Qu'est-ce j'allais bien pouvoir faire pendant tout ce temps ?
Je tournai en rond puis mon épaules cogna une étagère et des papiers ainsi que les stylos se répartissèrent au sol. Je me baissai pour les ramasser lorsqu'une photo attira mon attention. Elle semblait être tombée avec le reste. Je la saisis et commençai à l'examiner. C'était la même photo que cela que j'avais trouvé chez mes parents à la seule différence qu'elle était en parfaite état. On ne pouvait pas en dire autant de la mienne, je l'avais froissée lorsque je l'avais amené chez moi. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire là. Après tout, c'était normal que M. Lee garde une photo de son fils jeune. Je la mis dans mon sac sans vraiment réfléchir. Je rangis ce que j'avais fait tombé et me dirigeais vers les cuisines pour me prendre un ver d'eau.
Avant d'avoir passée le seuil de la porte, un bruit venant de cette pièce m'alerta. Je n'étais donc pas seul ? Je passai délicatement la tête vers l'ouverture en espèrant découverir la personne que me tenait compagnie ce soir. Cette personne en question était en train de cuisiner mais je ne pouvais distinguer quoi. De dos je la reconnus immédiatement, il s'agissait de Minho. Mais que faisait t'il ici à une heure aussi tardive ? Il se retourna brusquement et me découvrit étonné:
- Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il en essuyant ses mains sur son tablier.
- Je... Très longue histoire.
Il sourit et pris un couteau posé à proximité de lui:
- Tu peux m'en dire plus ?
- Je suivais Seung Yeon jusqu'ici et je m'y suis trouvée enfermé et toi ? Qu'elle est la raison de ta venue ? Lui demandai-je à mon tour.
- Je suis venu car la cuisine me permet de me détendre, de penser à autre chose, expliqua-t-il. La musique c'est beaucoup de pression alors je fais en sorte de trouver un moment de calme au moins une fois pas semaine.
- Alors tu n'as pas abandonné ta passion pour la cuisine on dirait? Dis-je le sourire au lèvres.
- Non, pas du tout. Mon père me l'a transmis et l'abandonner serait comme renier d'où je viens.
- Et tu cuisines quoi de bon ? Questonai-je mon ami en me mettant à ses côtés.
- Je sais pas trop, j'ai pris des aliments au hazard et j'ai laissé parlé mon imagination. D'ailleurs j'ai bientôt fini.
Je scrutais tous ses moindres mouvements, la manière dont il coupait les légumes, les faisait revenir à la poêle. Une fois satisfait, il dressa son assiette et la posa sur le table derrière lui:
- Va s'y goute, je sais que tu en meurs d'envie.
Je pris une fourchette et piqua de dans. Je l'amènai a ma bouche et contre toutes attentes son plat n'était pas très bon.
- Tu permets ? Lui demandai-je en prenant sa place.
J'attrapai plusieurs épices que j'ajoutai aux légumes pour leur donner plus de goût.
- Goûte, je sais que tu en meurs d'envie, dis-je en le singeant.
Il me sourit gêné, prit la fourchette que j'avais laissé dans l'assiette et goûta le contenu de la poêle.
- Wow c'est super bon, c'était si mauvais que ça avant ? Demanda-t-il onteux.
- Non mais ça manquait un peu de goût.
Il me souris de nouveau mais cette fois différemment, ces yeux brillaient comme s'il avait les larmes aux yeux ce qui n'était pas le cas.
- Pourquoi tu n'as jamais demandé à mon père d'intégrer les cuisines ? M'interogra-t-il.
- Ne dit pas n'importe quoi, je ne suis pas si douée que ça, j'ai juste su ajouter ce qu'il fallait.
Nous restions face à face, figés les yeux plongés dans ceux de l'autre. Puis je me ressaisis d'un seul coup:
- Comment tu fais d'habitude pour sortir après ?
- Je ne reste pas aussi tard d'habitude, j'ai été pris au piège moi aussi. On va devoir passer la nuit ensemble.
- Oula ne te fais pas de fausses idées, le stoppai-je.
- Je n'avais absolument pas d'arrière pensé, c'est juste une constation, s'expliqua-t-il.
- Alors oui j'en ai bien peur, murmurai-je.

𝓘'𝓶 𝓼𝓽𝓲𝓵𝓵 𝓽𝓱𝓲𝓷𝓴𝓲𝓷𝓰 𝓪𝓫𝓸𝓾𝓽 °𝔂𝓸𝓾°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant