𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺 ~ 𝙸𝚗𝚌𝚘𝚖𝚙𝚛𝚎́𝚑𝚎𝚗𝚜𝚒𝚘𝚗

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       « Un seul moment d'incompréhension est si toxique, qu'il nous fait oublier les cent moments adorables passés ensemble au sein d'une minute. »

L'incompréhension...Probablement le pire sentiment existant dans tout l'univers. Le fait de ne pas comprendre, de ne pas savoir le pourquoi, le comment, le quand...Quand on est face à l'incompréhension, on se sait pas réagir. On est juste béa, bouche bée devant la révélation faite, tentant tant bien que mal de l'accepter. Elle va toujours plus loin que le savoir, toujours plus loin que le génie. Elle est inexplicable, malgré toutes les tentatives d'explications. Et pourtant...C'est toujours elle qui a le dernier mots. L'incompréhension peut être source de folie. La folie de l'ignorance... Mais elle peut aussi être source de questionnement et de détermination, poussant ainsi l'être vivant à se surpasser, à découvrir quelque chose qu'il ignorait...

 Mais elle peut aussi être source de questionnement et de détermination, poussant ainsi l'être vivant à se surpasser, à découvrir quelque chose qu'il ignorait

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Des cris outrés et surpris résonnent dans toute la salle. Je regarde devant moi. Liliane me parle mais je ne l'entends pas...Je n'entends rien, ou du moins je ne veux rien entendre. Des larmes perlent sur mes joues et se dirigent vers les lèvres. Elles ont un goût salé, plein d'amertume. Je ne suis pas de nature impolie mais là...Je n'arrive plus à le supporter. Je serre les dents. Le Professeur, lui, rayonne, avec un large sourire accroché au visage. Il a réussi son coup ! Il a réussi à nous déstabiliser, à me déstabiliser. C'était son but, voir comment je réagirais. Je me lève, je ne peux en entendre plus. Ma chaise grince et tout le monde me regarde, avec des yeux interrogateurs mais compréhensifs. Je commence à descendre les marches et me dirige vers la sortie. J'ouvre la porte. J'entends les chaises grincer à l'unisson, signe que les élèves se sont levés pour saluer mon départ. Je lève les yeux au ciel, qui s'embuent de plus en plus. Ma vision devient trouble.

« Excusez-moi mais il faut que je sorte ! » murmurai-je.

Personne ne me retient alors je pars vivement, en claquant la porte derrière moi, ce qui engendre un courant d'air glacial me faisant frissonner. Je pose la tête contre le bois dur et frais. Les larmes me montent aux yeux. Il faut que je sorte, j'en ai besoin. Je pars en courant. Je cours aussi vite que je peux. Je cours pour fuir, pour oublier, pour partir le plus vite et loin possible en un minimum de temps. Tout tourne autour de moi. Je cours...Je n'ai pas le droit...Mais à ce moment précis je n'en ai que faire. Mes jambes sont lourdes et ont du mal à me supporter. Je bouscule deux filles qui portaient des livres dans leurs bras, les faisant ainsi tomber les ouvrages dans un vacarme. Je ne m'excuse pas, et elles le remarquent.

« Tu auras une remontrance pour cet acte d'une impolitesse sans précédent ! » s'écrie l'une d'entre elle, plus qu'énervée.

Je hausse les épaules de manière exagérée pour qu'elles voient que je m'en fiche. Je descends les escaliers à toute vitesse. C'est un miracle que j'arrive en bas de ceux-ci sans me tordre la cheville avec mes hauts talons. Je ne prends pas le temps de reprendre mon souffle ou de me stabiliser. Je ne m'arrête pas un instant dans ma course. Je me dirige vers les jardins. Là-bas je serrais tranquille et personne ne viendra me déranger.

Don't Call Me AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant