𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟼 ~ 𝚂𝚎𝚗𝚝𝚒𝚖𝚎𝚗𝚝𝚜

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      « Les sentiments ne s'expliquent pas, ne se justifient pas, ne se contrôlent pas. Ils sont ni justifiables, ni remboursables. »

Les sentiments. Il en existe d'innombrables. L'amour, la haine, la tristesse et la joie, la colère et l'apaisement, la peur...Tous sont présents en chacun des êtres vivants. Ils peuvent nous pousser à donner le meilleur de nous même...Comme ils peuvent nous faire sombrer. Il ne faut pas les sous-estimés car n'importe lequel aussi inoffensif paraît-il, peut s'avérer être dangereux. Les sentiments sont une réaction en chaîne. Ils sont tous liés, bien que certains le soient plus étroitement que d'autres. Les sentiments ne sont pas quelque chose que l'ont ressent avec notre cerveau. On les ressent avec notre cœur. Il faut toujours les exprimer, car les opportunités peuvent se perdre en un clin d'œil et les regrets peuvent durer toute une vie...Pourquoi fermons-nous les yeux quand nous pleurons ? Quand nous rêvons ? Quand nous prions ou quand nous embrassons ? Parce que nous savons que les plus belles choses de la vie ne se voient pas : elles se ressentent avec le cœur.

Pourquoi fermons-nous les yeux quand nous pleurons ? Quand nous rêvons ? Quand nous prions ou quand nous embrassons ? Parce que nous savons que les plus belles choses de la vie ne se voient pas : elles se ressentent avec le cœur

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      Je marche à vive allure dans les couloirs ornementés de l'EBI-NA. Je dois aller en cours de sport, et cela ne me déplaît pas. J'ai besoin de me défouler et je pense que cela me fera le plus grand bien. Je passe devant ma chambre. Je fais quelques pas, puis je m'arrête et reviens en arrière. J'ouvre la porte de notre chambre commune, à Liliane et à moi-même, et entre. Je marche d'un pas lent, inspectant chaque détail.
J'ai l'impression de ne rien reconnaître, de perdre tous mes repères. Cette île...Cette île que je considère comme parfaite...Cette île en laquelle j'ai des doutes, mais à laquelle je donne pourtant une confiance aveugle...Cette île que je dirigerai, et qui est actuellement gouverné par mon père et ma mère. Ma mère...

[ Comment peut-elle oser ? Comment peut-elle...]

Je hurle, à pleins poumons, à ne plus avoir de voix. Je pleure. Dans un excès de colère, je prends un vase que je jette avec violence à terre. Celui-ci se brise en milles morceaux, me coupant la main au passage. Je saigne. Une entaille, non profonde, scie ma main au niveau de ma paume. Je n'ai pas mal...Je je sens rien. Je suis encore plu en colère, au contraire. Tous les objets me tombant sous la main, je les envoie contre le mur. Certains se cassent, d'autre rebondissent. Je n'arrive pas à m'arrêter. Mais il le faut ! Il le faut...Mes poings sont serrés par la haine et la colère. Je veux tout casser, tout arrêter, tout...Et soudain je prends conscience...Je prends conscience de mes gestes. J'ai l'impression de m'éveiller d'un état second. De reprendre la possession de qui je suis. J'amène mes mains devant mes yeux. Elles sont rougis par le sang.

Soudain tout tourbillonne autour de moi. Ma chambre disparaît pour laisser place à un paysage horrifiant et sombre. Je suis sur un promontoire...Un promontoire où des corps gisent en bas. Je suis à bout de souffle. Des corps ensanglantés, poignardés pas des lances, disloqués sont dispersés tout autour de moi. Ils ont une position étrange : leurs deux bars sont levés, le pointant des doigts, comme pour me designer, pour m'appeler, me contacter à travers leur mort.
Le tonnerre gronde et un éclair s'abat juste à côté de moi, sur une maison qui prend alors feu. Je sursaute, je suffoque, je suis apeurée.

Don't Call Me AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant