« Je pense que la principale raison de l'existence, pour vivre dans ce monde, est la découverte. »
Découvrir, partir à l'aventure, voir le monde qui nous entoure et ainsi sortir de sa bulle quotidienne. Explorer, vivre et survivre dans la nature en apparence hostile. N'est-ce pas là l'unique but de notre existence ? Partir, s'enfuir pour aller vers la découverte et par la suite construire sa vie. C'est comme ça que l'on se découvre, se re-découvre ; en prenant du recul, en méditant sur son passé, son présent et son futur. Le chemin peut être périlleux, empli d'intempéries et d'épopées...Mais à la fin du voyage, le paysage que l'on découvre, sublime et apaisant, nous donne pour réflexion qu'il vaut bien tout les problèmes du monde...
Je passe un certain moment à contempler le paysage, le cœur palpitant. Je suis perchée sur une formation rocheuse configurant un arc arrondi. D'un côté de l'avancée de pierre se trouve l'océan -et l'île d'Atlana- et, de l'autre, la ville probablement principale de Kephos -à en juger par son ampleur. Je m'avance vers le vide, tremblante, et je me penche un peu. En bas, les vagues se fracassent contre les roches coupantes. Quelques bateaux de pêche passent en gardant le contrôle avec un savoir hors pair pour venir accoster dans la ville, loin des houles. Je frissonne. Une chute pareille signifie la mort assurée. Je me redresse et m'éloigne du danger. Je regarde à droite et à gauche. L'arc repose grâce à deux falaises opposées. J'étudie le chemin le plus proche pour accéder à la ville.
[ Par la droite, sans aucun doute ! ]
Je commence mon périlleux chemin vers la citée. La pente est abrupte à certains endroits mais je parviens tout de même à me frayer un chemin parmi les arbres. Je dérape à quelques moments mais je parviens à me rattraper de justesse à des branches ici et là.
Ici, rien est rassurant, et le fait de n'avoir aucun repère matériel ou immatériel est plus que stressant. On ne voit aucun animal, on entend juste les feuilles crissantes. Les végétaux paraissent plus qu'effrayants : la plupart de ceux-ci semblent morts ou desséchés, donnant l'impression d'une cassure certaine au moindre impact. Les feuilles ont une couleur étrange, sombre. Elles sont soit violet foncé, soit bleu roi. La lumière sur cette île est extrêmement faible si bien que je manque de tomber au moindre pas. Le temps d'adaptation de mes yeux et de mes sens à cet environnement est plus que long. Je grimace. Cette île paraît mieux que je ne l'avais imaginé mais n'en demeure pas moins repoussante. Certaines plantes dégagent une odeur putride et nauséabonde. Je fronce le nez de dégoût.
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Après un chemin arpenteur et hasardeux, je parviens à me glisser aux pieds de la ville. Je reste sur mes gardes, évitant les Kephs du mieux je je peux. La ville repose sur d'énormes pilotis de bois. Je marche sur une passerelle de planches de chêne. Quelques une grincent sous la pression de mon corps.
J'arrive au bord de l'eau. Les passerelles à ras du flot ne vont pas plus loin. Je lâche un petit cri de stupéfaction en relevant la tête. Je suis ébahie par ce que je vois, par la beauté que je vois.
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Don't Call Me Angel
Paranormal{ EN PAUSE } Le Bien, le Mal... Deux mots si différents mais qui se complètent pourtant. Il n'y a pas de Bien sans Mal, ni de Mal sans Bien ; Mais ça, certains ne le comprennent pas...Ils ne comprennent pas que les deux sont indispensables l'un à...